les GAFA font le dos rond


Le G7 Finances s’est engagé ce samedi sur l’objectif d’un taux d’impôt minimal mondial sur les sociétés « les plus rentables d’au moins 15% » et de moduler l’impôt sur les sociétés en fonction des bénéfices réalisés dans chaque pays, indépendamment de leur établissement fiscal.

Malgré la véritable attaque fiscale en piquée contre elles, les GAFA ont répondu positivement à l’accord historique trouvé ce samedi au G7 Finances sur l’imposition mininum des grandes entreprises.

Google a ainsi déclaré qu’il soutenait vigoureusement le travail effectué pour mettre à jour les règles de la fiscalité internationale. « Nous espérons que les pays vont continuer à travailler pour garantir qu’un accord équilibré et durable soit finalisé prochainement », a dit José Castañeda, porte-parole du géant internet américain, dans une déclaration transmise par e-mail à Reuters.

Facebook de son côté veut que « la réforme fiscale internationale réussisse », selon un de ses porte-parole. Il « reconnaît que cela pourrait signifier que Facebook paie plus d’impôts et dans différents endroits », selon une déclaration sur son compte Twitter.

Rappelons que l’accord qui doit encore être validé par le G20 et les pays de l’OCDE, prévoit un taux minimum mondial de l’impôt sur les sociétés d’au moins 15%, afin de créer des règles du jeu communes et d ‘éviter une trop grande concurrence fiscale.

Disparité des taxes locales GAFA ?

Surtout, il définit les modalités de taxation des bénéfices des entreprises pour une répartition plus juste des recettes fiscales. L’objectif est de taxer les multinationales là où elles réalisent leurs bénéfices et non plus seulement là où elles sont enregistrées, souvent dans des pays à faible pression fiscale comme l’Irlande.

La mesure s’applique aux entreprises internationales qui réalisent au moins 10% de la marge bénéficiaire. L’accord prévoit qu’au-dessus de ce seuil, 20% des bénéfices réalisés soient taxés dans les pays où le groupe opère.

Ce deuxième point vise en particulier les géants du numérique, les GAFA, qui paient des impôts souvent sans rapport avec les revenus et les profits qu’ils dégagent localement et qui a donné lieu à des impôts GAFA nationales comme en France.

Le communiqué ne dit pas, par ailleurs, si les pays qui ont déjà une taxe sur les géants numériques, comme le Royaume-Uni et la France, devront à terme l’abandonner pour laisser place à la réforme. Mais le ministre britannique des Finances Rishi Sunak a indiqué que telle était bien l’intention de Londres.

Olivier Chicheportiche avec l’AFP

Laisser un commentaire