Les cadets de l’espace Branson et Bezos remportent le prix de l’impudeur 2021 | Richard Branson


Etrès Noël, Observateur Business Agenda jette un œil sur l’année écoulée, cherchant à mettre en lumière les sommités du monde des affaires dont les actes auraient autrement pu passer inaperçus. À première vue, 2021 ressemblait terriblement à 2020 – une pandémie, divers blocages et une nouvelle vague d’infections pour compléter le tout – mais il est vite devenu clair qu’il y avait encore des candidats dignes d’une reconnaissance particulière.

Prix ​​Sir Richard Branson pour l’autopromotion

Et le gagnant est… Sir Richard Branson. Le lauréat éponyme a amené son ego au dernier endroit qu’il n’avait pas encore colonisé : l’espace. Nous sommes bien sûr habitués à la surenchère milliardaire, mais là où les yachts étaient le jouet de prédilection, ce sont désormais les fusées.

Après les années de promesses non tenues de Branson selon lesquelles un lancement était imminent, il était vital que sa société, Virgin Galactic, se rende dans l’espace (ou à proximité, selon certaines définitions contestées de la fin de l’atmosphère) avant ses rivaux. Il a donc attendu assidûment que Bezos fixe une date de lancement pour son vaisseau spatial étrangement «anthropomorphe» en juillet – puis a sauté avec le sien neuf jours plus tôt.

Jeff Bezos
Jeff Bezos n’a laissé aucun doute à son personnel quant à sa gratitude pour le travail acharné qui a financé un voyage dans l’espace. Photographie : Alain Jocard/AFP/Getty Images

Prix ​​Sports Direct pour contribution économique exceptionnelle au patron

Pourtant, Bezos ne peut certainement pas se sentir trop dur dans les récompenses de cette année. Après tout, il a déjà présenté notre prochain gong : aux travailleurs d’Amazon pour avoir financé sa propre escapade au-delà de l’atmosphère.

« Je tiens à remercier chaque employé d’Amazon et chaque client d’Amazon, parce que vous avez payé pour tout cela », s’est exclamé le milliardaire de Stetsoned en juillet après son retour sur Terre. Les travailleurs qui font campagne pour la reconnaissance syndicale dans les entrepôts réputés intenses de l’entreprise accepteront bien sûr sa gratitude et n’en parleront jamais lors des négociations salariales.

Ben van Beurden de Shell
Ben van Beurden de Shell et d’autres patrons ont fait preuve d’un remarquable talent pour enterrer la tête. Photographie : Benoît Tessier/Reuters

Prix ​​Alok Sharma pour l’action climatique

Alors que c’est son échec à éliminer progressivement le charbon qui a fait pleurer le président britannique des pourparlers sur le climat de la Cop26, l’honneur de cette année revient une fois de plus à l’industrie pétrolière. Les supermajors britanniques, dirigés par Ben van Beurden chez Shell et l’impossible Bernard Looney de BP, ainsi qu’ExxonMobil et Chevron aux États-Unis, ont tous réussi à s’enfoncer encore plus la tête dans le sable. Ceci malgré une série de rébellions d’actionnaires, dirigée par le petit groupe de campagne Follow This, qui a suggéré qu’ils pourraient simplement penser à réduire leur empreinte carbone. Les compagnies pétrolières ont plutôt décidé de se lancer dans l’aventure en s’engageant à réduire les émissions tout en forant pour plus de pétrole. Bravo.

Mark Zuckerberg avec son avatar
Mark Zuckerberg avec son avatar alors que Facebook a changé son nom en Meta. Photographie : Reuters

Prix ​​Samuel Johnson pour le patriotisme

La famille Trump est arrivée en deuxième position dans la course au « dernier refuge du scélérat », après que Donald et Ivanka Trump ont décrit les émeutiers qui ont pris d’assaut le Capitole des États-Unis comme des « patriotes ». Mais ni l’un ni l’autre n’a réussi à se méprendre de manière spectaculaire sur l’amour du pays tout en surfant sur une planche de surf électrique et en brandissant la bannière étoilée. Avancez, Mark Zuckerberg ! Le patron de Facebook a posté une vidéo d’une minute sur Instagram de lui-même le jour de l’indépendance des États-Unis, chevauchant au-dessus de l’eau sur une planche à voile électronique (environ 10 000 $ la pop) avec le soutien de Country Roads de John Denver.

Ce n’était pas la seule fois où Zuckerberg a fait honneur à son image publique en tant que nerd milliardaire avec un effet discutable en 2021 : une blague sur son comportement robotique est tombée à plat lors d’une vidéo annonçant le changement de marque de Facebook en tant que Meta. Meta veut héberger la prochaine génération d’Internet (et cela lui donne également une excuse pratique pour se distancer des controverses de son réseau social qui tourne l’argent).

Prix ​​George Osborne pour être absolument partout

L’ancien chancelier du Royaume-Uni était relativement jeune lorsqu’il a été expulsé de son poste, il s’est donc rapidement consacré à remplir son temps avec autant d’autres concerts qu’il le pouvait. (Son dernier cette année : un emploi dans une banque d’investissement – ​​en reconnaissance, nous supposons, de son record de gestion financière astucieuse.)

Cette année, le gong en son honneur va à l’ensemble de l’industrie du capital-investissement, qui a réussi à passer du statut de niche des pages financières à celui de propriétaire de ce qui semble être la majeure partie de l’industrie britannique. Supermarchés (Morrisons), pubs (Punch), aérospatiale (Cobham), sous-marins nucléaires (Ultra Electronics)… avait son mot à dire.

Elon Musk
Elon Musk, qui a hardiment réquisitionné le propre acronyme de la SEC. Photographie : Mike Blake/Reuters

Prix ​​de la Fédération du tourisme du Wisconsin pour le pire acronyme

Une mention déshonorante pour ce prix doit d’abord revenir à l’homme qui est devenu le plus riche du monde en début d’année, Elon Musk. En représailles pour avoir été puni pour manipulation d’actions, Musk a détourné l’abréviation de la Securities Exchange Commission, tweeter: « SEC, acronyme de trois lettres, le mot du milieu est celui d’Elon. »

Mais les gagnants du prix d’initialisme le moins aimé de l’année sont les NFT, ou jetons non fongibles, qui sont devenus courants en 2021. Prenez essentiellement l’idéal utopique de Wikipédia d’informations numériques partageables à l’infini (disons une œuvre d’art ou un clip vidéo), et trouver un moyen de le rendre rare et exclusif comme dans le monde physique afin qu’il puisse être vendu à un gros profit. La technologie pourrait bien avoir une certaine utilité, mais 2021 ne l’a pas livrée.



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