Lecture du week-end de Bloomberg : les chiffres de l'emploi aux États-Unis témoignent de l'objectif d'atterrissage en douceur de la Fed


Pour ceux qui attendent une baisse des coûts de financement, cette semaine a offert de l’espoir des deux côtés de l’Atlantique. La Banque centrale européenne a déclaré qu'elle pourrait commencer à baisser ses taux d'intérêt en juin, prévoyant que l'inflation retomberait vers son objectif de 2 % l'année prochaine. Aux États-Unis, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a également déclaré que sa banque centrale se rapprochait du niveau de confiance nécessaire pour commencer à baisser les taux. Ces commentaires ouvrent un nouveau chapitre dans une lutte contre l’inflation qui a commencé pendant la pandémie et a été exacerbée par la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Mais même si la Fed a augmenté ses taux, l’économie américaine a tenu bon, de la croissance aux dépenses de consommation en passant par le travail. Powell et ses collègues ont déclaré qu'ils souhaitaient un meilleur équilibre entre l'offre et la demande sur le marché du travail, et le rapport sur l'emploi de février a souligné que cette éventualité était proche. Pour certains investisseurs, la modération des gains en matière d'emploi et de salaires suggère que l'économie américaine a atteint une sorte de point idéal où elle poursuivra sa croissance sans trop de risque de réaccélération de l'inflation. Il y a un autre nom pour ça.

Un atterrissage en douceur aussi imminent met les marchés boursiers en colère et les consommateurs plus optimistes. Pour le président Joe Biden, cette économie enviable devrait, historiquement parlant, faire de sa réélection un jeu d’enfant. Sur plusieurs indicateurs, allant des crimes violents à l'égalité des revenus et à la croissance des salaires, la présidence de Biden a surpassé celle de son prédécesseur, selon les données et analyses compilées par Avis Bloomberg chroniqueurs. Pourtant, à huit mois de la fin, ses résultats dans les sondages ont été alourdis par l'héritage de l'inflation, le débat sur l'immigration et les préoccupations liées à l'âge qui harcèlent les deux candidats. Mais lors de son discours sur l’état de l’Union jeudi, le président démocrate sortant s’est efforcé de dissiper tout doute sur sa vigueur.

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