Le problème du diabète rend l’Afrique plus vulnérable à la mort du COVID-19, selon l’OMS
NAIROBI, 11 novembre (Reuters) – Les taux de mortalité dus aux infections au COVID-19 sont beaucoup plus élevés chez les patients diabétiques en Afrique, où le nombre de personnes atteintes de diabète augmente rapidement, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la santé.
Une analyse de l’OMS des données de 13 pays africains a révélé un taux de létalité de 10,2% chez les patients atteints de COVID-19 atteints de diabète, contre 2,5% pour l’ensemble des patients COVID-19.
« COVID-19 délivre un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans un communiqué.
Selon l’OMS, 70 % des personnes atteintes de diabète sur le continent ignoraient qu’elles étaient atteintes de la maladie.
Le nombre de personnes atteintes de diabète en Afrique devrait passer à 55 millions d’ici 2045, contre 24 millions cette année, selon les prévisions de la Fédération internationale du diabète.
Les données d’Afrique sur la vulnérabilité accrue des personnes atteintes de diabète à la mort du COVID-19 reflètent une tendance mondiale : une enquête de Reuters cette année a rapporté que la pandémie a révélé que les États-Unis perdaient leur bataille de santé publique contre le diabète depuis plus de une décennie.
Jeudi, l’Afrique a enregistré plus de 8,6 millions de cas confirmés de COVID-19 et 220 000 décès, selon un décompte de Reuters.
Moins de 7 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre le COVID-19, contre environ 40 % dans le monde, selon l’OMS.
Reportage de George Obulutsa Montage par Maggie Fick et Raissa Kasolowsky
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