Le mois d’août bancal de Wall Street se poursuit avant les minutes du FOMC


Malgré un début de semaine prometteur, la trajectoire des actions américaines a pris un virage abrupt alors que les rendements des bons du Trésor ont bondi en réponse à une puissante combinaison de facteurs. Celles-ci comprenaient une mise à jour sur l’emploi au Royaume-Uni et un solide rapport sur les ventes au détail aux États-Unis qui ont suscité des mouvements considérables sur le marché.

Stimulation de l’emploi au Royaume-Uni et paradoxe salarial

La hausse des rendements s’est enflammée avec la publication des chiffres de l’emploi au Royaume-Uni, mettant en évidence une hausse du taux de chômage à 4,2 %, marquant son plus haut niveau depuis fin juin 2021. Paradoxalement, au milieu de cette hausse du chômage, la croissance des salaires a fait preuve d’une ferveur remarquable, s’élevant de 7,8 % au cours des trois mois précédant juillet, contre 7,5 % révisés.

Ces changements ont incité le marché britannique des taux à prendre rapidement en compte une hausse complète des taux de 25 points de base pour la prochaine réunion de la BoE en septembre, et a même prévu une probabilité de 25 % d’une hausse plus substantielle de 50 points de base.

Résilience et potentiel du commerce de détail aux États-Unis

S’appuyant sur cet élan, la flambée des rendements américains s’est encore renforcée avec le solide rapport sur les ventes au détail de juillet. L’indice global des ventes au détail a enregistré une augmentation de 0,7 % par rapport aux 0,4 % attendus, tandis que le groupe témoin a enregistré une hausse encore plus forte de 1 % par rapport aux 0,5 % anticipés. Cette performance louable du commerce de détail augmente non seulement le potentiel de risques à la hausse pour les prévisions du PIB du troisième trimestre, mais a également suivi le triomphe des bénéfices du géant de la vente au détail Home Depot.

Résilience des consommateurs et dynamique des rendements

Dans cette interaction complexe de données, il reste manifestement clair que le consommateur américain reste un fondement de la santé économique du pays et un pivot dans l’élaboration de la politique monétaire. Un sentiment qui résonne non seulement dans le domaine des mesures financières, mais qui se répercute sur les actions des rendements américains à 10 ans.

Ces rendements ont augmenté de 4 points de base supplémentaires du jour au lendemain, accumulant une ascension totale de 25 points de base en août. Remarquablement, cela les place à seulement 12 points de base de leur zénith en octobre 2022, avec un impressionnant 4,33 %. Ce récit est parfaitement repris par le point de vue du président de la Fed Kashkari, qui, bien qu’il ait reconnu des progrès dans la maîtrise de l’inflation, a affirmé que « c’est encore trop élevé ».

Procès-verbaux et attentes du FOMC

Jeudi 17 août à 4h00 AEST

Lors de sa réunion de fin juillet, la Fed a, comme prévu, relevé ses taux de 25 points de base dans une fourchette de 5,25% à 5,50%. L’engagement de la Fed envers son biais de resserrement est resté intact dans la déclaration qui l’accompagne, soulignant sa dépendance à l’égard des informations basées sur les données.

Au cours de la conférence de presse qui a suivi, dirigée par le président de la Fed, des nuances plus accommodantes ont émergé, suggérant que la Fed considère que son cycle de hausse des taux touche à sa fin. Le président de la Fed a souligné : « Le taux des fonds fédéraux est actuellement à un niveau restrictif. Donc, si nous voyons l’inflation baisser de manière crédible et durable, nous n’avons plus besoin d’être à un niveau restrictif. Nous pouvons y revenir, pour un niveau neutre, puis en dessous d’un niveau neutre à un certain point. »

On s’attend dans les prochaines minutes à la réaffirmation du biais de resserrement atténué de la Fed, soulignant sa dépendance actuelle aux données pour guider les décisions politiques. Ces minutes devraient faire écho au sentiment exprimé par le président de la Fed Powell lors de la conférence de presse précédente, soulignant le fait que l’équipe d’économistes de la Fed ne prévoit plus une récession imminente.

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