Le ministre russe des Affaires étrangères dénonce « l’empire du mensonge » de l’Occident


Sergueï Lavrov a déclaré que le pouvoir échappait aux mains de l’ordre ancien, dominé par Washington, qui a longtemps rejeté le principe d’égalité.

Les Américains et les Européens « font toutes sortes de promesses… et ne les tiennent tout simplement pas », a-t-il déclaré aux délégués.

Citant le président Vladimir Poutine, il a déclaré que l’Occident était « véritablement un empire du mensonge » qui, même pendant la bataille contre le nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, avait planifié une offensive contre ses alliés soviétiques.

Les dirigeants soviétiques puis russes « ont reçu des assurances politiques concrètes concernant la non-expansion de l’alliance militaire de l’OTAN à l’est », ce qui s’est avéré être une pure tromperie.

Washington et Bruxelles ont sans cesse cherché à élargir leurs intérêts et leurs alliances pour subordonner le Sud et l’Est du monde, rejetant le désir de la Russie de garanties de sécurité mutuelle, a-t-il déclaré.

La « guerre hybride contre notre pays » de l’Occident

En ce qui concerne l’Ukraine, il a déclaré que l’Occident avait « poursuivi sa militarisation continue du régime russophobe de Kiev », porté au pouvoir par un « coup d’État sanglant » en 2014, et profité de cette occasion pour « mener une guerre hybride contre notre pays ».

Depuis lors, l’objectif est la défaite stratégique de la Russie, a-t-il soutenu, avec l’offensive menée par les États-Unis qui s’étend désormais à l’espace et à la désinformation en ligne.

M. Lavrov a déclaré qu’il était « évident » que la création d’alliances subordonnées était « ciblée contre la Russie et la Chine » dans le but de saboter des forums régionaux plus « inclusifs ».

Il a déclaré que même en termes de culture, la « majorité mondiale » anticoloniale en avait assez du « joug » occidental et des attaques contre leurs religions, leurs valeurs traditionnelles et leur souveraineté.

Il considérait la Russie et la Chine comme les défenseurs d’une nouvelle architecture multipolaire – l’ordre mondial ascendant – et maintenant l’Occident fait tout ce qu’il peut pour la bloquer.

« Mesures coercitives »

Le ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé le recours par les États-Unis à des sanctions unilatérales et à des « mesures coercitives », défendant Cuba, le Venezuela, la Syrie et d’autres, tandis que Washington poursuit ses efforts pour « ukrainiser » l’agenda international.

Il a déclaré qu’il était temps de réformer complètement « l’architecture de la gouvernance mondiale », y compris les mécanismes financiers internationaux dirigés par l’ONU et les organes clés de l’ONU – ainsi que ce qu’il a qualifié de Secrétariat biaisé en faveur des capitales de l’OTAN et de l’Union européenne.

M. Lavrov s’est prononcé en faveur d’un élargissement du Conseil de sécurité à l’Asie, à l’Afrique et à l’Amérique latine.

Il a déclaré que la réforme devait être basée sur un nouveau consensus équilibré, donnant l’exemple du bloc de puissances économiques BRICS – appelé à s’étendre au-delà du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.

Éviter la « guerre à grande échelle »

M. Lavrov a clôturé son plaidoyer en appelant au compromis, affirmant que « l’humanité est à la croisée des chemins… Il est dans notre intérêt commun d’éviter une spirale descendante vers une guerre à grande échelle ».

Il a invoqué l’appel du Secrétaire général aux dirigeants du monde entier à se rencontrer et à négocier dans un esprit de compromis lors de l’Assemblée générale des Nations Unies de cette année, « lors de la conception de notre avenir commun pour notre bien commun ».

« C’est une excellente réponse à ceux qui divisent notre monde en démocraties et autocraties et dictent aux autres leurs règles néocoloniales », a-t-il conclu.

Déclaration complète en russe disponible ici

Laisser un commentaire