Le ministre des Sports du Canada annonce de nouvelles mesures pour protéger les athlètes contre les mauvais traitements et les abus


Afin de lutter contre ce que la ministre canadienne des Sports a qualifié de crise du sport sécuritaire au pays, la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, a annoncé dimanche matin un certain nombre de nouvelles mesures visant à responsabiliser les organisations sportives à travers le pays, dans le but ultime de protéger athlètes contre les mauvais traitements et les abus.

Lors de l’annonce à Montréal, St-Onge a souligné un certain nombre d’efforts pour mettre en place un cadre qui rendra le sport plus sécuritaire pour tous les participants au Canada.

À compter d’avril 2023, Sport Canada modifiera les accords de contribution avec les organisations sportives qui répondent aux nouvelles exigences d’admissibilité du cadre de financement de Sport Canada.

Il y aura des freins et contrepoids améliorés et une responsabilisation accrue en place qui auront un impact direct sur les organisations sportives et leur financement – les organisations sportives recevant un financement fédéral devront respecter des normes spécifiques de gouvernance, de responsabilité et de sport sécuritaire.

Les nouvelles exigences et normes seront élaborées par Sport Canada au cours des prochains mois.

« Nous ne pouvons pas tout changer en quelques semaines, mais je tenais à donner un suivi public de nos discussions et de certains travaux en cours », a déclaré St-Onge.

« Il est important de maintenir ce dialogue et de pouvoir dire aux athlètes, aux familles, aux organisations et à leur personnel que la communauté travaille activement pour trouver des solutions. D’après les discussions que j’ai eues, il est clair qu’il existe un désir partagé d’améliorer . »

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Un nouveau comité sera créé pour conseiller le ministre sur les questions relatives à la sécurité dans le sport au Canada. St-Onge affirme que les athlètes auront une voix forte à la table, ce qui renforce son engagement à faire en sorte que les athlètes s’engagent dans des rôles de leadership. Des ressources d’entraînement centrées sur l’athlète seront également créées pour s’assurer que les athlètes connaissent leurs droits, y compris les services et les soutiens qui sont à leur disposition.

St-Onge dit également qu’elle continuera de collaborer avec les ministres provinciaux et territoriaux du sport pour mieux aligner les cadres de sport sécuritaire à tous les niveaux à travers le pays.

Tout cela fait suite à des tables rondes d’urgence tenues par le ministre à la fin mars pour discuter des changements nécessaires au cadre sportif au Canada. Au cours des derniers mois, des athlètes de gymnastique, de boxe, de bobsleigh et de skeleton ont écrit des lettres à Sport Canada, demandant des enquêtes indépendantes sur leurs organisations.

St-Onge dit qu’un certain nombre d’observations ont « clairement » émergé de leur consultation au cours des deux derniers mois, notamment l’amélioration de la responsabilisation des organisations sportives, de meilleures pratiques de gouvernance au sein des organisations et l’augmentation de la représentation des athlètes dans le système sportif.

« Les mesures d’aujourd’hui ne sont qu’une partie de la solution et elles s’appuient sur le travail déjà accompli. Nous voulons un système sportif où le bien-être des athlètes est tout aussi important que leur performance », a déclaré St-Onge.

« Nous voulons un système qui fonctionne pour et avec les athlètes. Nous voulons que tout le monde retrouve la confiance dans le système et la joie que le sport apporte à nos vies. »

Dans le cadre des nouvelles mesures annoncées, St-Onge a déclaré que la commissaire à l’intégrité du sport du Canada, Sarah-Eve Pelletier, lancera la phase 1 de son travail à compter du 20 juin. Un budget de 16 millions de dollars sur trois ans a été proposé, avec l’intention de fournir un lieu sûr et indépendant aux victimes et aux témoins d’abus pour signaler les incidents.

St-Onge affirme que la création du Bureau du commissaire à l’intégrité du sport (OSIC) est une étape importante pour remettre en question la «culture du silence» et fournir aux athlètes un moyen fiable de signaler les abus et les mauvais traitements.

Le COC fait un investissement de 10 millions de dollars

Pendant ce temps, un jour plus tôt, le Comité olympique canadien a annoncé un investissement de 10 millions de dollars dans des initiatives de sport sécuritaire.

David Shoemaker, le PDG du COC, a déclaré dans un communiqué que les athlètes et les dirigeants sportifs estiment que la situation actuelle est intenable.

« Nous voulons tous un système sûr et accessible qui produit également des résultats sur la scène mondiale. Pour y parvenir, nous devons travailler en collaboration pour trouver et mettre en œuvre des solutions », a déclaré Shoemaker.

Le COC indique qu’il continuera de travailler avec les représentants des athlètes, les dirigeants des organisations nationales de sport, Sport Canada, l’Association canadienne des entraîneurs, le Bureau du commissaire à l’intégrité du sport et d’autres pour identifier les domaines d’investissement, qui peuvent inclure la prévention, l’éducation et la gouvernance. .

Les responsables du COC affirment que le financement permettra également de poursuivre le travail qu’ils ont déjà fait dans des domaines tels que le soutien accru en matière de santé mentale pour les athlètes et le personnel, le soutien aux changements de gouvernance et la représentation accrue des athlètes, et la recherche de moyens de faire une différence au niveau local.

L’annonce a été faite au cours d’une session annuelle de trois jours tenue par le COC, réunissant ses dirigeants, son conseil d’administration et des dirigeants d’organisations sportives nationales. Tout au long de la séance, une série de conversations sur le sport sécuritaire ont eu lieu.

« Il s’agit d’une annonce importante du COC et d’un pas encourageant dans la bonne direction pour l’ensemble du système sportif canadien », a déclaré Rosie MacLennan, double championne olympique et présidente de la commission des athlètes du COC.

« Pour que les athlètes donnent le meilleur d’eux-mêmes, nous avons besoin d’un système sûr, équitable et qui place la santé mentale et physique des athlètes au centre. Ce nouveau financement et l’engagement à travailler avec la communauté des athlètes contribueront à faire qu’une priorité. »



[affimax]

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