Le biopic de Céline Dion, super fan de Valérie Lemercier – The Hollywood Reporter


D’abord étrange, puis légèrement amusante, et finalement juste un peu n’importe quoi, success story musicale francophone Une ligne n’est la définition même ni de l’un ni de l’autre. Comme son bloc de texte d’ouverture l’explique, il est « inspiré » par la vie de Céline Dion, la chanteuse québécoise qui vend des millions de disques, peut-être mieux connue pour avoir chanté la chanson thème de Titanesque, « My Heart Will Go On. » Mais c’est aussi « une œuvre de fiction », dont le personnage principal ne s’appelle pas Céline Dion mais Aline Dieu — joué par la co-scénariste-réalisatrice Valérie Lemercier.

Not-Céline Aline est une création sonore dans tous les sens (Victoria Sio fait sa voix chantée, à laquelle Lemercier se synchronise sur les lèvres), qui entonne des airs rendus célèbres par le vrai Dion, bien qu’aucun des rares que Dion ait réellement écrit. Et donc Dion est étrangement un peu partout et nulle part en même temps, son nom, à part ce texte d’ouverture, excisé du film sauf quand on voit le titre du premier album d’Aline, effrontément doublé La Voix de Dion (le vrai disque s’appelait La Voix de Dieu). Au lieu d’un groupe hommage, c’est un grand biopic hommage.

Une ligne

L’essentiel

Facile à l’oreille mais très bizarre.

Date de sortie: vendredi 8 avril
Moulage:
Valérie Lemercier, Sylvain Marcel, Danielle Fichaud, Roc Lafortune, Antoine Vézina
Réalisateur: Valérie Lemercier
Scénaristes : Valérie Lemercier, Brigitte Buc

Classé PG-13, 2 heures 6 minutes

Ce n’est que le début des nombreuses particularités du film. Entre autres, vous voudrez peut-être énumérer pourquoi Lemercier aurait choisi, en dehors de raisons purement mercantiles, de faire un film basé sur la vie de Céline Dion en premier lieu étant donné que la chanteuse a mené, selon les normes du biopic musical, une vie assez ennuyeuse.

Certes, elle était la dernière née d’une famille de 14 enfants, fait inhabituel même dans le Québec catholique des années 1960. Le fait historique le plus étrange que nous connaissions sur Dion, confirmé par des récits autobiographiques, est qu’elle est tombée amoureuse de son manager René Angélil lorsqu’elle était adolescente et qu’il avait 26 ans de plus et était déjà marié. Ils se sont mariés après son divorce, ont eu trois enfants après un peu de FIV et ont vécu heureux pour toujours, riches de leur dur labeur mutuel, de leurs spectacles à guichets fermés et de leurs résidences à Vegas, jusqu’à sa mort de causes naturelles en 2016. Pas exactement un sexe – une histoire de drogue et de rock ‘n’ roll.

Le choix créatif le plus scandaleux du film, de loin, est de greffer numériquement le visage attrayant mais indéniablement d’âge moyen de Lemercier sur le corps d’une jeune fille pour jouer Aline enfant. Cela ne se produit que dans les 15 à 20 premières minutes du film et donne pourtant une impression indélébile et étrangement troublante, par exemple quand Aline en tant que tout-petit, de la taille d’un tout-petit mais avec les plis nasogéniens enfoncés et le grand nez de Lemercier adulte, culmine au-dessus le bord de la scène à ses frères et sœurs interprètes. Ou plus tard, quand elle a environ huit ans, et qu’elle entonne « Mamy Blue » de l’auteur-compositeur français Hubert Giraud lors d’un mariage, époustouflant toute la famille mais surtout sa propre mère Sylvette (Danielle Fichaud), le père Anglomard (Roc Lafortune) et un de plusieurs frères aînés nommés Jean-Quelque Chose (Antoine Vézina).

Ce dernier trouve un moyen d’obtenir une cassette d’Aline chantant au célèbre directeur musical montréalais Guy-Claude Kamar (Sylvain Marcel), le remplaçant du film pour Angélil. Le reste est une histoire musicale plus ou moins bien connue, avec quelques embellissements romantiques et des séquences de montage sur des airs pop adaptés à l’époque. (La bande-son est très bien choisie, des chansons françaises vintage aux coupes thématiquement adaptées qui correspondent à l’ambiance de l’histoire, comme cette autre diva franco-canadienne, Rufus Wainwright, chantant « Going to a Town », avec son « Tired of America ». ” refrain, dans une scène tardive.)

Dieu, ou devrions-nous dire Dieu, seul sait ce que le vrai Dion fait de tout cela. Mais elle/Aline en ressort en sentant la rose et en ressemblant à mille milliards de dollars canadiens incarnés par la très sympathique Lemercier, avec son sourire chaleureux aux dents crochues et ses jambes jusqu’à l’année prochaine.

La chimie de la star avec Marcel atténue l’effroi de l’écart d’âge entre eux, ou du moins le fait presque, et il y a beaucoup de charme sain dans les scènes avec maman et papa et le groupe infini de frères et sœurs, aussi gais et joyeux qu’un pack de corgis. C’est une montre très tolérable, bien qu’un peu interminable et plutôt dépourvue de drame approprié. Mais peut-être que c’est exactement ce qu’un public de fans endurcis de Dion voudrait d’un visionnement.

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