L’Afrique du Sud fait face à une nouvelle décision de rétrogradation vendredi


Moody’s Investor Services devrait publier son examen de la notation de crédit de l’Afrique du Sud vendredi 1er avril, la première de trois décisions de notation attendues dans les semaines à venir, indique Nedbank.

S&P Global Ratings devrait publier sa révision des notations le 20 mai, tandis que Fitch Ratings devrait publier sa révision à peu près au même moment, a indiqué la banque dans une note de recherche vendredi.

Les agences évaluent plusieurs facteurs qui indiquent actuellement le maintien des notations actuelles, a indiqué la banque.

« Le Trésor national continue de démontrer son engagement à stabiliser les finances publiques, qui se sont considérablement détériorées au cours de la dernière décennie. Cependant, une grande partie de son succès dépendra de la trajectoire de croissance et de la capacité du gouvernement à exercer des restrictions sur les dépenses.

«Le gouvernement devra limiter la croissance des fonctions non liées à l’investissement, bien que essentielles, tout en accélérant et en améliorant l’efficacité des dépenses consacrées aux projets d’investissement. Ceci, associé à davantage de politiques visant à débloquer les goulots d’étranglement de la croissance dans les industries de réseau, stimulera le taux de croissance et la capacité de l’économie à créer des emplois.

Nedbank a ajouté que le gouvernement avait peu de marge de manœuvre sur les coûts du service de la dette et que le rythme de l’assainissement budgétaire dépendrait de la maîtrise de la masse salariale du secteur public et de la stimulation de la croissance économique.

« Les ratios budgétaires révisés aideront à éviter de nouvelles dégradations de la cote de crédit au lieu d’améliorer les chances d’une amélioration dans un avenir prévisible. Même avec des chiffres plus bas, les ratios de l’Afrique du Sud restent bien au-dessus des médianes des souverains notés BB.

« A ce titre, nous nous attendons à ce que Moody’s et Fitch Ratings confirment leurs notations de crédit et maintenir une perspective stable, et S&P Global Ratings à affirmer sa notation mais révisez les perspectives de stables à négatives.

Nedbank a déclaré que les trois agences de notation se concentreront probablement sur les questions suivantes lors de l’émission de leurs notations :

  • Réformes macroéconomiques – Les politiques récemment annoncées visant à stimuler l’investissement et la croissance économique sont encourageantes, mais le rythme des réformes reste lent.
  • Croissance économique – L’économie locale a été portée par l’environnement mondial favorable en 2021, bénéficiant de la demande mondiale et des prix élevés des matières premières. Toutefois, la croissance de la demande intérieure a été relativement modérée, plusieurs facteurs ponctuels et persistants perturbant sa dynamique.
  • La situation budgétaire – Le gouvernement reste déterminé à réduire le déficit budgétaire et à contenir la croissance de l’encours de la dette publique. Une croissance économique plus forte et des recouvrements de recettes plus élevés que prévu contribuent à améliorer les ratios budgétaires sur la période du cadre de dépenses à moyen terme (CDMT − 2022/23 à 2024/25).
  • Le déficit budgétaire – Le déficit se réduira lentement et restera bien au-dessus de la médiane BB de 2,8%1. Le financement du déficit ne sera pas un défi majeur en raison de la profondeur des marchés de capitaux locaux et de l’accès du souverain aux marchés de capitaux mondiaux. Cependant, le ratio des obligations d’État en monnaie locale détenues par les investisseurs internationaux a fortement chuté à moins de 25 %, ce qui indique une base d’investisseurs plus étroite.
  • Masse salariale du secteur public – Le budget 2022 fixe la croissance de la masse salariale à 1,8 % par an entre 2022/2023 et 2024/25.
  • Frais de service de la dette – L’encours élevé de la dette publique augmentera les paiements d’intérêts de 12,2 % à 310,8 milliards de rands en 2022/23.
  • Allocations sociales – Le gouvernement a prolongé la subvention d’aide sociale en cas de détresse (SRD) jusqu’en mars 2023, pour un coût de 44,4 milliards de rands en 2022/23.
  • Dette publique – La réduction du déficit budgétaire aide à contenir la croissance du ratio dette/PIB sur le CDMT. Le Trésor national prévoit que le ratio diminuera à 69,5 % en 2021/2022 avant d’augmenter régulièrement pour culminer à 75,1 % en 2024/25 et diminuer à 70,2 % en 2029/30.

Lire : Absa critiqué pour avoir nommé un PDG blanc

Laisser un commentaire