La Pologne prête à lever son objection à l’impôt minimum sur les sociétés


La Pologne est sur le point de lever son opposition à une directive que l’UE souhaite utiliser pour mettre en œuvre l’impôt minimum global sur les sociétés, laissant espérer que la mesure deviendra loi dans les 27 États membres.

Varsovie devrait signaler sa volonté d’accepter la mesure lors d’une réunion des ambassadeurs de l’UE à Bruxelles ce matin, selon cinq personnes proches des discussions.

Si aucun autre État membre ne soulève d’objections de dernière minute, cette décision ouvrirait la voie à un accord entre les 27 capitales lors de la réunion des ministres des Finances à Luxembourg vendredi.

Une décision de la Pologne de renoncer à son veto représenterait un bond en avant pour l’UE, après l’accord international de l’année dernière dans lequel 136 pays ont soutenu l’introduction d’un nouveau taux d’imposition effectif minimum de 15% sur les grandes entreprises, connu sous le nom de Pilier Deux.

Le pilier 1 du même accord de l’OCDE obligerait les 100 plus grandes multinationales du monde à déclarer leurs bénéfices et à payer plus d’impôts dans les pays où elles font des affaires, mais cette mesure s’est enlisée dans les négociations internationales et les plans de mise en œuvre de l’UE ont été retardés.

L’UE s’emploie à traduire l’accord sur le deuxième pilier dans le droit national via une directive, qui nécessitera un consentement unanime. Les responsables de l’UE ont affirmé que la Pologne avait précédemment traîné les pieds en partie à cause du refus antérieur de la commission d’approuver son offre de fonds de relance de 36 milliards d’euros.

Cependant, l’accord de ce mois-ci sur le plan de relance polonais entre la présidente de la commission Ursula von der Leyen et le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a levé cet obstacle.

Les diplomates ont déclaré qu’ils surveilleraient attentivement la position de la Hongrie lors de la réunion des ambassadeurs de ce matin à Bruxelles. Budapest n’a pas encore conclu d’accord sur son propre terrain pour le plan de relance en raison d’une impasse sur les normes de l’État de droit.

Le ministère polonais des Finances n’a pas pu être contacté dans l’immédiat pour un commentaire.

Laisser un commentaire