La Pologne et la Lituanie appellent à l’aide de l’UE au milieu de la ligne migratoire biélorusse | Nouvelles des migrations


Au cours des deux derniers jours, 133 personnes ont été arrêtées à la frontière biélorusse avec la Pologne, contre 122 pendant toute l’année dernière, selon les autorités polonaises.

La Pologne et la Lituanie ont appelé les institutions européennes à les aider à faire face à un afflux de migrants franchissant leurs frontières depuis la Biélorussie, alors que les tensions entre les pays de l’Union européenne et Minsk continuent de croître.

L’agence biélorusse de protection des frontières a déclaré vendredi avoir renforcé le contrôle le long de sa frontière avec la Lituanie pour empêcher les autorités lituaniennes de renvoyer des migrants en Biélorussie.

Jeudi, la Pologne a accusé la Biélorussie d’avoir envoyé un nombre croissant de migrants au-delà de la frontière en représailles à la décision de Varsovie cette semaine de donner refuge à Krystsina Tsimanouskaya, une athlète biélorusse qui a refusé de rentrer chez elle après les Jeux olympiques de Tokyo.

« Nous condamnons la militarisation de la migration irrégulière par le régime de Loukachenko dans le but d’exercer une pression politique sur l’UE et ses États membres », ont déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki et la Première ministre lituanienne Ingrida Simonyte dans une déclaration commune.

Les gens sont vus à travers une clôture alors qu’ils se tiennent dans un camp près de la ville frontalière de Kapciamiestis, en Lituanie [File: Petras Malukas/AFP]

Rien qu’au cours des deux derniers jours, 133 personnes ont été arrêtées à la frontière biélorusse avec la Pologne, contre 122 au cours de l’année dernière, a déclaré un porte-parole des gardes-frontières polonais.

Ces dernières semaines, la Lituanie a également signalé une augmentation du nombre de passages frontaliers en provenance de Biélorussie et a déclaré que Minsk transportait des migrants de l’étranger et les envoyait dans l’UE.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a accusé jeudi la Lituanie et la Pologne d’alimenter le problème des migrants à la frontière.

Dans la déclaration, la Pologne et la Lituanie ont appelé la Commission européenne, Frontex, le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), d’autres États membres de l’UE et des partenaires extérieurs à l’UE pour un soutien politique et pratique et ont appelé à renforcer la politique de migration et d’asile de l’UE.

« Nous sommes fermement convaincus que la protection des frontières extérieures de Schengen n’est pas seulement le devoir des États membres individuels mais aussi la responsabilité commune de l’UE », indique le communiqué.

Réunion d’appels de l’UE

Les ministres de l’intérieur de l’UE et les représentants de l’agence des frontières de l’UE Frontex et Europol devraient discuter de la question la semaine prochaine.

La Slovénie, qui assure la présidence tournante de l’UE, a déclaré que les pourparlers auraient lieu par vidéoconférence le 18 août, dans le cadre d’un mécanisme de réponse à la crise.

Sont invités les ministres de l’intérieur des 27 États membres ainsi que des représentants de l’agence de garde-frontières Frontex, de l’EASO et d’Europol.

« Avec la situation à la frontière lituano-biélorusse, l’UE est confrontée à une grave menace pour sa sécurité et est témoin d’une militarisation parrainée par l’État de la migration illégale en Biélorussie », a déclaré un porte-parole de la présidence slovène de l’UE.



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