La police de Québec procède à 3 arrestations lors d’une manifestation contre les mesures pandémiques


La police de Québec a procédé à trois arrestations alors que les manifestants organisent une deuxième manifestation en deux semaines près de l’Assemblée nationale à Québec pour demander la fin immédiate de toutes les mesures pandémiques dans la province.

Le corps policier de la ville, le SPVQ, a annoncé la arrestations via Twitter juste avant midi samedi. La police n’a pas publié de détails sur les arrestations, qui, selon elle, se sont produites « à la périphérie » de la manifestation.

« La majorité des manifestants respectent et honorent leur accord de manifester pacifiquement », a écrit la police.

Des manifestants, dont certains arrivés en convois de régions comme la Beauce et le Saguenay, ont commencé à se rassembler en grand nombre devant l’Assemblée nationale ce matin vers 11 h, klaxonnant et arborant des pancartes critiquant les politiciens et appelant le gouvernement à mettre fin aux mesures pandémiques .

Des foules manifestent contre les mesures de la COVID-19 devant l’Assemblée législative de Québec, se pressant sur le boulevard René Lévesque et les rues avoisinantes. (Jacques Boissinot/La Presse Canadienne)

À 14 heures, la manifestation battait son plein. La zone devant une scène de fortune érigée près du site de la manifestation était bondée de manifestants, dont beaucoup ont applaudi et scandé « liberté » (liberté) tandis que d’autres ont soufflé dans des cornes de vuvuzela alors que la musique retentissait des haut-parleurs.

Certains manifestants ont distribué des peluches aux enfants et des mascottes ont également été repérées sur place pour les divertir.

Malgré les annonces du gouvernement du Québec selon lesquelles il prévoit d’éliminer progressivement le passeport de vaccination et de lever la plupart des mesures pandémiques d’ici la mi-mars, les manifestants affirment que le gouvernement doit aller plus loin dans l’élimination des restrictions.

« Nous sommes ici pour dénoncer toutes les souffrances que le peuple québécois a vécues », a déclaré un organisateur, Kevin Grenier, s’adressant à la foule depuis la scène.

Certains manifestants ont distribué des peluches aux enfants et des mascottes ont également été repérées sur place pour les divertir. (Marie Maude Pontbriand/Radio-Canada)

Le Beauceron Jérémie Sarrazin est arrivé à Québec après avoir participé aux manifestations d’Ottawa au cours des trois derniers week-ends. Il dit qu’il est ici parce qu’il en a marre de la poursuite des mesures de santé publique.

« Les enfants à l’école avec des masques et tout ça, nous ne pouvons plus le supporter », a-t-il déclaré, appelant également à la fin immédiate des mandats de vaccination.

« Cela doit cesser maintenant. Les gens doivent se réveiller et la vie normale doit reprendre », a déclaré Sarrazin.

Alexandre Dufour s’est présenté à la manifestation avec sa caisse claire pour encourager les manifestants et soutenir les camionneurs qui sont contre les mandats de vaccination.

« Il s’agit de liberté de choix et d’unité entre les personnes que vous connaissez, pas de division », a-t-il déclaré.

Le manifestant Antoine Goyette soutient également cette idée, affirmant qu’il n’est pas contre les vaccins ou les mesures pandémiques, « mais nous devons pouvoir avoir le choix ».

Les organisateurs appellent également à la fin de l’urgence sanitaire, déclarée pour la première fois au début de la première vague de la pandémie en mars 2020.

Plus de pouvoirs de police

Des camions de la ville sont à nouveau utilisés pour bloquer l’accès à certaines rues autour de l’Assemblée nationale.

La portion du boulevard Honoré-Mercier entre les boulevards Grande Allée et René-Lévesque a été fermée afin d’empêcher les automobilistes d’accéder à l’aire devant l’assemblée.

La Grande Allée est également piétonne uniquement entre la rue de Claire-Fontaine et le boulevard Honoré-Mercier.

Une zone de stationnement pour camions a été établie sur René-Lévesque entre Honoré-Mercier et Claire-Fontaine, tel que convenu avec les organisateurs, a indiqué la Police de Québec (SPVQ) dans un communiqué. tweeter.

« Tout autre stationnement ailleurs ne sera pas toléré et entraînera une intervention policière », a indiqué la police.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, affirme que le SPVQ s’est « préparé à toutes les possibilités » et il est convaincu que la manifestation se déroulera sans heurts.

«Nous nous préparons au pire, mais nous espérons le meilleur», a déclaré Marchand à Radio-Canada samedi matin.

« Nous avons tous les outils pour nous assurer que ce sera une démonstration correcte et conforme. »

Une rangée de camions borde le boulevard René-Lévesque alors que des manifestants se dirigent vers l’Assemblée nationale, pour réclamer la fin des mesures pandémiques. (Guillaume Croteau-Langevin/Radio-Canada)

Avant la manifestation de ce week-end, Marchand a décidé d’accorder à la police plus de pouvoirs pour « agir au lieu de réagir ».

Le comité exécutif de la ville a adopté deux nouveaux règlements municipaux : l’un qui donne à la police le pouvoir de contrôler la circulation, le stationnement et les fermetures de rues dans la ville et l’autre qui rétablit l’interdiction de cuisiner en plein air et de consommer de l’alcool dans les parcs et dans les espaces publics.

« Comme nous le faisons pour chaque manifestation, nous aurons une certaine tolérance, tant que le bon déroulement de la manifestation n’est pas compromis », a déclaré André Turcotte, directeur adjoint du SPVQ.

De nombreux agents en gilets jaunes patrouillent aux abords de l’Assemblée nationale.

Lors du week-end de manifestations d’il y a deux semaines, le SPVQ a aussi procédé à trois arrestations et remorqué un véhicule. Ils ont également remis 48 contraventions de stationnement, 50 contraventions pour des infractions aux règlements municipaux et 72 pour des infractions aux lois sur la sécurité routière.

La police de Québec dit qu’elle respectera le droit des manifestants de protester contre les mesures de santé publique, mais précise qu' »aucun vandalisme ou infraction criminelle ne sera toléré ».

La manifestation survient après que la police d’Ottawa est intervenue hier pour arrêter des manifestants qui ont pris part à une occupation de trois semaines du centre-ville.



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