Interview: L’Italie veut aider le monde à associer durabilité et relance économique

Cristiano Musillo est prompt à souligner que si Italie est surtout connu pour la nourriture, les meubles, la mode et les voitures rapides, les produits les plus percutants du pays sont ses équipements d’usine, les machines qui rendent les autres pays productifs.

Le berceau de la Renaissance est connu depuis longtemps comme un lieu qui allie l’esthétique à l’efficacité et la beauté au pragmatisme.

Aujourd’hui, alors que la huitième économie mondiale utilise une série de fonds européens pour se remettre d’une pandémie qui l’a ravagée en premier dans l’Ouest, l’Italie espère apporter ce même sens d’équilibre aux problèmes environnementaux urgents du monde, a déclaré le consul général en Miami a déclaré lors d’une interview avec Global Atlanta.

«Le défi que nous devons relever concerne l’interconnexion entre le changement climatique, la préservation de notre mère nature et, d’autre part, l’augmentation de la compétitivité», a déclaré M. Musillo lors d’une conversation consulaire virtuelle parrainée par Miller & Martin PLLC.

Avec 250 milliards de dollars de fonds de relance de l’UE alloués à l’Italie, le pays voit une opportunité de consolider son économie en difficulté tout en se joignant au reste du monde pour résoudre une énigme qui lui a échappé depuis la révolution industrielle: comment dissocier la croissance de l’environnement dégradation.

«Nous avons la possibilité de tirer le meilleur parti de ces énormes ressources, en particulier pour la jeune génération, en particulier pour l’environnement, et pour le système de santé, afin d’accroître la compétitivité du pays», a déclaré M. Musillo. Fonds de l’UE.

Cette idée de croissance équilibrée anime cette année la présidence italienne du groupe des économies industrialisées du G20, qui repose sur trois piliers «les gens, la planète et le profit», a déclaré M. Musillo.

L’Italie assure également la présidence conjointe de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP26 avec (président du G7) Royaume-Uni, qui accueillera l’événement en Glasgow, Ecosse, en novembre. (Voir le webinaire conjoint de leurs consulats de Miami le 24 février sur les villes résilientes et le changement climatique ici.)

Les efforts déployés par l’Italie en matière de rayonnement multilatéral dépendent largement de sa propre cohésion politique interne.

Cette semaine, l’ancien chef de la Banque centrale européenne Mario Draghi, célèbre pour son travail de renforcement de l’euro au lendemain de la crise financière de 2009, a formé un gouvernement en Italie. Le nouveau Premier ministre est confronté à la tâche de relancer une économie stagnante critiquée par la pandémie tout en maintenant une coalition fragile dans un pays où la gouvernance fracturée et les niveaux élevés de dette publique sont devenus la norme.

M. Musillo, le consul général, a plaisanté en disant que l’adage d’éviter la politique et la religion dans les conversations s’applique certainement aux diplomates, mais qu’il pouvait prévoir que M. Draghi serait «la bonne personne au bon moment», compte tenu de sa vaste expérience financière et économique. et une philosophie de leadership professée englobant «la connaissance, la générosité et l’humilité».

«  Blé de paillettes  » en Géorgie

Le besoin de l’Italie de trouver de nouvelles voies pour la croissance mondiale se traduit par une sensibilisation plus ambitieuse dans le sud-est, et la Géorgie s’est avérée un partenaire volontaire, a déclaré M. Musillo.

Déjà, les institutions italiennes entretiennent des liens étroits avec les universités géorgiennes – à la fois dans le cadre de la recherche et des études à l’étranger – et le besoin de solutions sur le front des soins de santé n’a fait qu’intensifier la poussée pour des solutions collaboratives, que ce soit dans la création de nouveaux médicaments, de protocoles de traitement et de dépistage du COVID-19.

M. Musillo a souligné un partenariat entre Aéroport international Hartsfield-Jackson d’Atlanta et Rome Fiumicino International sur les protocoles de test COVID comme un excellent exemple. Les deux aéroports ont travaillé avec leurs autorités sanitaires respectives (les CDC à Atlanta du côté américain) pour créer un moyen d’approuver Delta Airlines les passagers à contourner les exigences de quarantaine à leur arrivée en Italie.

Le dernier voyage du consul général à Atlanta visait à finaliser cet accord, mais lors de voyages précédents, il a promis de se concentrer davantage sur la ville et l’État.

«Si je me souviens bien, nous avons fait des promesses. Et je suis très fier de dire maintenant que nous avons tenu ces promesses », a-t-il déclaré au début de l’entrevue.

Il faisait référence à plusieurs choses: d’abord, il a apporté Confindustria, l’association de l’industrie italienne à Atlanta en février 2020, les derniers jours des voyages aériens fluides avant l’arrêt de la pandémie.

Ensuite, il a contribué à stimuler le chapitre géorgien de la Chambre de commerce Italie-Amérique du Sud-Est, une institution de 30 ans à Miami qui n’avait jamais eu de bras formel dans l’État.

Malgré la pandémie, la chambre a été une force de galvanisation pour la présence considérable de l’industrie italienne ici, signant un protocole d’accord avec le Chambre de commerce de Gwinnett et promettre une liste plus solide d’activités en personne lorsque cela est possible.

« Du point de vue du timing, la seule chose pire que nous aurions pu faire aurait été d’ouvrir un restaurant italien », a déclaré Eugenio Fumo, a déclaré le vice-président en charge du chapitre de Géorgie lors de l’événement Global Atlanta. Pourtant, les rassemblements virtuels ont contribué à maintenir l’élan du chapitre, a-t-il déclaré.

Enfin, «Team Italy» s’est encore renforcée avec l’ajout de Filiberto Calascibetta, qui travaille depuis 18 ans à Atlanta pour le cabinet de conseil et de fiscalité de Roedl & Partner, où il dirige désormais le cabinet italien. La semaine avant l’événement, M. Calascibetta a été officiellement installé en tant que nouveau consul honoraire d’Italie en Géorgie, en remplacement Ryan Kurtz, associé chez Miller & Martin.

M. Calascibetta, qui a pris la parole vers la fin de l’appel Global Atlanta, a déclaré qu’il était impatient de faire usage du pouvoir de son bureau pour renouveler les passeports des citoyens italiens dans l’État. Il est également enthousiasmé par les efforts visant à renforcer l’étude de la langue italienne dans les écoles locales, ainsi que par les futures missions commerciales – à la fois entrantes et sortantes.

«Lorsque les choses deviendront un peu plus normales, nous pourrons sûrement nous ouvrir à des projets qui seront plus efficaces», a déclaré M. Calascibetta, qui a effectué plusieurs missions commerciales en Géorgie en Italie.

M. Musillo a déclaré que le consulat utilisait cette période de crise – un mot selon lui vient d’une racine grecque signifiant séparer le blé de l’ivraie – pour peser ses priorités en Géorgie, où l’Italie est récemment devenue une source fiable d’investissement.

Dans ses derniers mots, il est revenu sur la nécessité pour l’Italie d’aider à donner le ton aux futurs modèles de croissance mondiale après la reprise.

Le pays veut «la durabilité – pas en soi mais liée aux affaires, liée à la base industrielle, liée à la recherche scientifique, afin que nous puissions travailler main dans la main avec les prestigieuses universités, instituts de recherche afin de coopérer ensemble pour donner la nature. des solutions basées sur ce sujet important. »

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Un enregistrement de l’entrevue est disponible pour les détenteurs d’un laissez-passer annuel de Conversations consulaires. Pour en savoir plus sur la série et le pass annuel, cliquez ici ou par e-mail à twilliams@globalatlanta.com.