France : rage canine signalée en Île-de-France




Bureau de nouvelles @bactiman63

Le ministère de l’Agriculture a annoncé jeudi :

Jeudi 27 octobre, l’Institut Pasteur a confirmé un cas de rage chez un chien de type croisé Husky détenu dans un refuge à Évry-Courcouronnes dans l’Essonne (91). L’animal a mordu plusieurs personnes qui ont été rapidement prises en charge par le centre antirabique de l’Institut Pasteur, qui a administré un traitement prophylactique post-exposition très efficace. Les autres personnes identifiées comme ayant été exposées à l’animal ont été contactées par l’ARS Ile-de-France et sont également orientées, si leur exposition le nécessite, vers une consultation dans un centre antirabique.

Image/Robert Herriman

Mardi 25 octobre, les autorités sanitaires ont reçu un signalement de suspicion de rage chez un chien de 4 ans détenu dans un refuge à Évry-Courcouronnes dans l’Essonne (91). Les résultats définitifs obtenus le 27 octobre confirment ce diagnostic. Ce chien a montré des symptômes de la rage et a mordu plusieurs personnes. Les mordus ont été informés et pris en charge par le Centre Antirabique de l’Institut Pasteur dès l’obtention des premiers résultats positifs le mercredi 26 octobre, puis confirmés le lendemain par le Centre National de Référence de la Rage de l’Institut Pasteur. .

L’animal a développé les premiers signes le 19 octobre et est décédé le 25 octobre. Pendant toute la période de contagiosité (jusqu’à 15 jours avant les premiers signes), le chien est resté au refuge, seul dans son box ou dans une petite cour. Aucun autre animal du refuge n’a présenté de symptômes ou de signes évoquant la rage. Compte tenu de la période d’incubation, le chien avait forcément contracté la rage avant d’arriver au refuge.

L’ARS Île-de-France a mené des enquêtes sanitaires pour déterminer les personnes susceptibles d’avoir été exposées au chien pendant sa période de contagiosité (du 5 au 25 octobre). Ces personnes ainsi identifiées ont été contactées par l’agence pour préciser leur exposition et organiser une consultation au centre antirabique si nécessaire. Toute personne supplémentaire qui aurait fréquenté le refuge Assistance Refuge Animaux (ARA) situé au 1, rue des Paveurs à Évry-Courcouronnes dans l’Essonne entre le 4 et le 25 octobre, qui aurait été en contact direct avec l’animal (griffures, morsure, léchage sur plaie ou peau lésée ou sur muqueuse) et qui n’ont pas encore été contactés par l’ARS Ile-de-France sont invités à contacter le 0 800 811 411 qui leur est réservé.

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Les premières investigations, toujours en cours, indiquent que ce chien pourrait avoir été importé illégalement du Maroc, pays où la rage est endémique.

Les investigations menées pour identifier précisément l’origine de cet animal sont menées par la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) du 91, qui a placé le refuge sous arrêté préfectoral de surveillance le 25 octobre. Le refuge a été fermé et interdit d’accès. à des personnes non autorisées depuis cette date.

Rage : infection et symptômes

La rage est mortelle si elle n’est pas traitée à temps . Le traitement préventif de la rage humaine est plus efficace s’il est administré après un contact avec l’animal porteur, mais avant l’apparition des symptômes .

La France est officiellement reconnue indemne de rage (hors chauve-souris), mais la maladie continue de circuler dans de nombreux pays, notamment en Asie et en Afrique, où les chiens restent responsables de la majorité des cas de transmission à l’homme.

La contamination de l’homme se fait par un animal par la salive à l’occasion de morsures, de grattages, de léchages de peau ou de muqueuse lésée (œil, bouche). Il ne se transmet pas lors des caresses de l’animal. La rage ne se transmet pas entre humains.

La rage a une incubation moyenne de 20 à 60 jours et se présente cliniquement sous deux formes. La plus fréquente, se manifeste par les symptômes classiques mais inconstants d’hydrophobie (répulsion vers l’eau, qui est en fait un spasme du larynx qui empêche la déglutition) ou d’aérophobie (intolérance à la sensation de courants d’air) avec encéphalite d’évolution rapide. La forme paralytique plus rare est caractérisée par une paralysie flasque progressive (les muscles se paralysent progressivement à partir du site de la morsure ou de l’égratignure) qui progresse plus lentement et est plus difficile à diagnostiquer.

Prévention de la rage

La lutte contre la rage repose sur un ensemble de mesures et d’outils disponibles en santé animale et en santé humaine.

La meilleure prévention de la rage reste d’éviter de mordre, gratter et lécher les muqueuses ou la peau lésée. Dans tous les cas, il est donc rappelé aux voyageurs de ne pas entrer en contact avec des animaux inconnus, domestiques ou sauvages (chiens, chats, singes, etc.).

En cas de contact (grattage, morsure, léchage sur une plaie ou une peau ou muqueuse lésée), il convient de procéder immédiatement à un lavage soigneux à l’eau et au savon (15 minutes si possible), de désinfecter la plaie et de consulter le dès que possible un médecin d’un centre antirabique pour évaluer la nécessité de mettre en place une prophylaxie post-exposition adaptée (vaccination, éventuellement avec sérothérapie). La mise en place de ces mesures permet d’éviter l’apparition des symptômes de la rage.

Dans certains cas précis, une vaccination préventive contre la rage peut également être recommandée ; par exemple pour les professionnels exposés , voyageurs se rendant dans une région à à risque ou sans accès facile aux structures de soins (zones rurales ou montagneuses, enclavées, déplacements autonomes, etc.).

En France (et à l’exception de la Guyane française), pays indemne de rage, la vaccination des animaux de compagnie est pratiquée de manière incitative, et seuls les animaux voyageant ou séjournant dans des lieux recevant du public (camping par exemple) sont tenus d’être vaccinés. Dans de nombreux pays (de l’Union européenne et du monde), la vaccination antirabique constitue bien souvent une condition sanitaire obligatoire avant l’entrée sur le territoire, permettant ainsi une protection vaccinale des animaux voyageant avec leur maître.

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