Exclusif: l’organisme de santé français déclare que le vaccin à ARNm devrait être utilisé comme deuxième dose après AstraZeneca


PARIS (Reuters) – Le principal organisme de santé français dira vendredi que les bénéficiaires d’une première dose du vaccin COVID-19 traditionnel d’AstraZeneca qui ont moins de 55 ans devraient recevoir une deuxième injection avec un nouveau vaccin à ARN messager, deux sources au courant du plans annoncés jeudi.

PHOTO DE FICHIER: La morphologie ultrastructurale présentée par le nouveau coronavirus 2019 (2019-nCoV) est visible dans une illustration publiée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) à Atlanta, Géorgie, États-Unis, le 29 janvier 2020. Alissa Eckert, MS; Dan Higgins, MAM / CDC / Document via REUTERS./File Photo

Reuters avait rapporté mercredi que la Haute Autorité de la Santé (HAS), chargée de définir les modalités d’utilisation des vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments (EMA) en France, envisageait cette possibilité.

La HAS a désormais décidé de donner suite au plan, ont indiqué les deux sources. Deux vaccins ARNm, un de Pfizer et BioNTech et un de Moderna, sont approuvés pour une utilisation en France.

Les vaccins à ARN messager incitent le corps humain à fabriquer une protéine qui imite une partie du virus, déclenchant une réponse immunitaire, tandis que les vaccins traditionnels tels que AstraZeneca utilisent un virus inactivé pour transporter une protéine du pathogène – dans ce cas, le nouveau coronavirus – à faire la même chose.

Une porte-parole de la HAS n’a fait aucun commentaire.

Les programmes de vaccination ont bégayé en Europe et ailleurs au cours du mois dernier, car il a été constaté que très peu de jeunes receveurs du vaccin AstraZeneca avaient souffert de caillots sanguins extrêmement inhabituels, ce qui a conduit certains pays à suspendre son utilisation par mesure de précaution.

La plupart ont recommencé à utiliser le vaccin, même si certains l’ont fait avec des restrictions d’âge.

En France, la HAS a conseillé le 19 mars que seules les personnes âgées de 55 ans et plus devraient recevoir le vaccin AstraZeneca, déjà administré à 500 000 personnes en première dose.

Bien que les chiffres soient faibles par rapport aux dizaines de millions de personnes vaccinées dans l’UE, une décision de donner un autre rappel serait importante car l’approche n’a pas été testée dans des essais humains à un stade avancé.

L’Allemagne a été le premier pays européen à recommander aux personnes de moins de 60 ans qui ont reçu une première injection d’AstraZeneca de recevoir un produit différent pour leur deuxième dose.

Certains experts affirment que, comme tous les vaccins ciblent la même protéine «de pointe» externe du virus, ils pourraient être complémentaires. Mais rien ne prouve que cette approche sera aussi efficace.

Reportage de Matthias Blamont; Édité par Kevin Liffey

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