en Europe, un nouveau tour de vis pour tenter d’endiguer la troisième vague de l’épidémie


Dans la ville de Marburg (Allemagne), le 10 mars.

Confiner un peu, beaucoup, partiellement… Partout en Europe, les gouvernements sont confrontés au même dilemme: prendre des mesures de plus en plus impopulaires pour tenter d’endiguer la progression de la pandémie de Covid-19, souvent plus foudroyante que durant l ‘ année écoulée.

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Tous les pays frontaliers ou proches de la France ont mis en place une palette de mesures qui tient à la fois compte de l’urgence sanitaire et de l’exaspération, de plus en plus sensible, des populations. A la veille des fêtes de Pâques, ces restrictions ciblent en priorité les déplacements, mais aussi les écoles et les commerces.

  • En Belgique, rendez-vous obligatoire dans les magasins «non essentiels»

Le gouvernement d’Alexander De Croo doit désormais combattre sur un double front: celui de la pandémie et celui de la justice. Mercredi 31 mars, un tribunal de Bruxelles, saisi d’une plainte de la Ligue des droits humains (LDH), lui a, en effet, ordonné de lever, dans les trente jours, toutes les mesures anti-Covid-19, sous peine d’une astreinte quotidienne de 5 000 euros. Le juge a estimé que toutes les décisions restreignant les libertés sont limitées.

Le gouvernement, qui a agi par arrêtés, a négligé le Parlement, seul habilité à approuver des mesures restrictives, et il s’appuie sur une loi relative à la sécurité civile de 2007, inappropriée selon le tribunal.

Cette «Victoire de la démocratie», applaudie par les avocats de la LDH, a été contestée en appel par le gouvernement, qui a, par ailleurs, déposé à la Chambre des députés un avant-projet de loi. Hasard du calendrier, il était débattu mercredi après-midi. Défendu par la ministre de l’intérieur, Annelies Verlinden, il devrait être approuvé, avec quelques nuances, par les sept partis de la coalition. Pour l’opposition, en revanche, il franchit les «Lignes rouges» de l’Etat de droit.

A l’interdiction de franchir les frontières pour des voyages de loisir, au couvre-feu et à l’obligation du télétravail se sont ajoutées, le 24 mars, l’obligation de prendre rendez-vous pour se rendre dans un magasin «Non essentiel», l’arrêt des métiers de contact, la fermeture de toutes les écoles, ou bien encore la limitation à quatre personnes lors de rassemblements à l’extérieur. C’est, en principe, pour permettre à tous les élèves de retourner en classe le 19 avril que ce nouveau tour de vis est intervenu. Cafés, restaurants et salles de spectacle sont, eux, toujours fermés et s’attendent à ne pas ouvrir avant juin, au mieux.

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