Droits de l’homme – Agnès Callamard prend les rênes d’Amnesty International


L’ancienne rapporteuse spéciale des Nations Unies a été récemment menacée de mort par un haut responsable saoudien.

Agnès Callamard, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, en juin 2019.

Agnès Callamard, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, en juin 2019.

AFP

Elle est ce «scrupulus», cette petite pierre pointue qui grippe la machine parfaitement huilée et qui a rencontré dans l’embarras les régimes autoritaires les plus puissants du monde éprouvé violent les droits fondamentaux de leurs citoyens. Agnès Callamard est une adversaire redoutable, que plus d’un dirigeant un prix en grippe, à commencer par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.

Pour preuve, les récentes menaces de mort d’un haut responsable saoudien que la Française a évoqué cette semaine dans «The Guardian» et «Le Monde», une affaire qui remonte à janvier 2020. Son rapport d’enquête une centaine de pages sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, qui a conclu un acte prémédité décidé en haut lieu, a fâché Riyad. Les menaces de «se charger» si l’ONU ne la remettait pas dans le rang ont été proférées lors de réunions à Genève. «Le fait que [les autorités saoudiennes] avoir pu le faire dans ce contexte montre bien que l’on a affaire à des gens qui ont l’habitude d’une impunité totale », confiait-elle vendredi dans une interview au «Monde».

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