des débuts bleu pâle pour la France


« C’est une déception bien sûr. Ce sont les derniers Championnats du monde avant les Jeux olympiques, c’était important de marquer des points par rapport à nos adversaires », a commenté Grégory Baugé, entraîneur du sprint de l’équipe de France , après la contre-performance du trio tricolore.

Sur le papier, les Bleues avaient de quoi viser un Top 5 avec Mathilde Gros, championne du monde de vitesse individuelle en titre, Marie-Divine Kouamé, sacrée sur 500 m en 2022, et Julie Michaux.

Mais elles n’ont réalisé que le neuvième temps dans la matinée lors des qualifications, insuffisantes pour entrevoir la suite sur le vélodrome Chris Hoy.

En finale, ce sont sans surprise les Allemandes Lea Sophie Friedrich, Pauline Grabosch et Emma Hinze qui ont remporté leur quatrième titre mondial consécutif en décroissant leur propre record du monde (45:848) face aux Britanniques.

Les Françaises sont encore loin d’évoluer à de telles hauteurs, mais on attendait mieux de leur part que leurs trois tours en 47:628.

« C’est embêtant » aussi dans l’optique des JO de Paris, a convenu Grégory Baugé car ces Mondiaux constituant une étape importante sur le chemin de la qualification olympique à l’issue d’un processus complexe sur deux ans.

Pour disputer les Jeux à domicile l’année prochaine sur le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, le trio tricolore doit insérer le Top 8 mondial.

« La qualif’ c’est sur deux ans. Il reste un Championnat d’Europe et trois manches de la Coupe des nations pour aller marquer des points l’année prochaine », a assuré Baugé qui reste « optimiste » sur la présence du trio à Paris-2024, sinon « je ne serais même pas venu vous voir ».

Parent pauvre de la piste française, l’équipe féminine de vitesse est en reconstruction après des années de déshérence. Elle n’a pas réussi à se qualifier pour les JO de Tokyo en 2021 et avait été éliminée au premier tour du Mondial-2022 à Saint-Quentin-en-Yvelines.

« Equipe jeune »

« Notre défaut c’est qu’on est une équipe jeune par rapport à nos adversaires. Mais c’est dommage. On n’a pu su s’approcher de notre record de 47.1, alors que j’avais insisté là-dessus. C’est dans nos habitudes pour l’instant de commencer le tournoi comme ça », a regretté Grégory Baugé

Pas de médaille française non plus dans les deux autres finales du jour, concernant des disciplines non olympiques. En poursuite individuelle, Marion Borras a été éliminée en qualifications avec le huitième temps.

C’est l’Américaine Chloe Dygert qui a remporté son quatrième titre mondial dans l’épreuve en battant la tenante du titre, l’Allemande Franziska Brause, en finale. Dygert, détentrice du record du monde, s’était déjà imposée en 2017, 2018 et 2020.

En clôture de programme, Donavan Grondin a pris la cinquième place du scratch remportée par le Britannique William Tidball.

L’éclaircie pour les Bleus est venue du paracylisme avec deux médailles d’or en poursuite individuelle, pour Kevin Le Cunff en C4 et Alexandre Leaute en C2.

Pour la première fois de l’histoire, treize disciplines du cyclisme conservent leurs Championnats du monde au même endroit et au même moment, du 3 au 13 août à Glasgow. Ce sera désormais le cas tous les quatre ans en année préolympique.

A un an des JO de Paris, les disciplines olympiques -la piste, la route où la course en ligne hommes aura lieu dimanche, le VTT et le BMX- seront particulièrement scrutées.

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