Des aides plus généreuses pour l’hôtellerie et la restauration mais pas pour les fast-foods


Bruno Le Maire vient d’annoncer que le gouvernement allait prendre davantage en charge les coûts fixes pour les entreprises des secteurs pénalisés par les fermetures administratives. En revanche, les fast-foods doivent désormais justifier de pertes pour toucher les aides.

Le gouvernement va renforcer la prise en charge des coûts fixes des entreprises les plus pénalisées par la crise. En revanche, les conditions d’accès au fonds de solidarité pour la restauration rapide seront durcies, a annoncé ce mercredi le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.

« Il s’agit de prendre en charge 70% des charges fixes des entreprises de plus de 50 salariés et 90% [pour les] entreprises de moins de 50 salariés « qui font plus de 1 million d’euros de chiffre d’affaires mensuel, a détaillé le ministre lors d’un point presse téléphonique.

Les entreprises concernées sont celles qui opèrent dans les secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme. Jusqu’ici, le prix en charge de leurs coûts fixes se limitait à 70% avec un plafond mensuel de 200.000 euros par mois.

Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance a également annoncé que pour le seuil de 1 million d’euros de chiffre d’affaires ne s’appliquerait pas aux hôtels et restaurants situés dans les stations de ski, aux entreprises de loisirs en intérieur, aux salles de sport, aux zoos et aux stations thermales.

« Les fast-foods vivent mieux fermés »

Il s’agit « d’un effort absolument considérable », a souligné Bruno Le Maire. Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance n’a pas précisé le coût de ce nouveau dispositif, inscrit seulement que le fonds de solidarité représentait une dépense d’environ 4,5 milliards d’euros par mois. E? 2020, l’Etat y a consacré environ 15 milliards d’euros à l’Etat, avec plus de 2 millions d’entreprises bénéficiaires.

Le ministre a aussi assuré que les quelques 22.000 commerces situés dans des centres commerciaux fermés administrativement seraient indemnisés pour leurs coûts fixes.

Bruno Le Maire a également annoncé que les critères d’attribution du fonds de solidarité seraient revus pour les entreprises de la restauration rapide. Les établissements doivent désormais justifier d’une perte d’au moins 20% de leur chiffre d’affaires.

Comme les revenus issus du « click & collect » ne sont pas pris en compte dans le calcul des aides versées à ces entreprises, certaines ont bénéficié de la « surcompensation », a jugé le ministre.

« On se retrouve avec des entreprises de fast-food qui vivent beaucoup mieux, qui font parfois 120, 130% de leur chiffre d’affaires en période de fermeture, donc c’est cet abus que nous avons voulu corriger », at-il expliqué.

Frédéric Bianchi

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