Collège: le sport s’adapte à la crise


Les professeurs de sport ont de l’imagination! En raison des contraintes liées à la crise sanitaire, une éducation physique et sportive habitée a vu le jour au collège Charles-de-Foucauld.

Depuis le premier confinement, c’est un véritable casse-tête pour les profs de sport. Comment, dans des périodes de confinement, assurer la continuité pédagogique et faire en sorte que les jeunes continuent de bouger et se dépenser?

Quel sport pendentif ce nouveau confinement?

Au collège Charles de Foucault à Lamastre, les professeurs d’EPS espèrent inciter les élèves à se bouger davantage que lors du premier confinement. Pour, ils pourront faire leur choix entre se connecter sur le site EPS de l’académie de Grenoble afin de suivre des exercices proposés à différents niveaux ou suivre les propositions de leur professeur. Celles-ci seront reposées sur des activités de saison (vélo, bêchage du jardin, pêche) ou des activités pratiquées en cours: footing, assouplissements, coordination … Certains exercices de coordination vus à l’échauffement vont leur être rappelés et proposés. « Espérons qu’il n’y ait pas que les danses Tik Tok capable de faire bouger la jeunesse»commente le prof d’EPS Sylvain Cantan.

Éviter la sédentarité

L’enseignant a déjà dû faire preuve d’imagination ces derniers mois pour adapter les contenus des cours aux consignes et contre consignes données par les pouvoirs publics. Car le protocole sanitaire, un document touffu, se montrait particulièrement imprécis et contradictoire en matière d’EPS. « Le premier confinement an mars 2020 s’est passé sans réelles propositions pour l’EPS, faisant exploser le niveau de sédentarité des élèves. Au collège Charles de Foucauld de Lamastre, pour une reprise en douceur, les semaines qui suivirent ce premier confinement ont été consacrées à des randonnées à VTT« . Après avoir traversé le deuxième confinement en maintenant des activités somme toute normale, au collège de Lamastre comme ailleurs, il a fallu faire preuve d’imagination lorsque du jour au lendemain tous ont été mis à la porte des installations sportives couvertes en plein hiver .

Le collège de Lamastre a été recherché du côté d’activités peu connues ou tombées en désuétude. C’est l’ultime passe ou ultime qui a été retenu. Ce sport collectif, peu connu en France, se déroule avec un disque volant ou fresbee, à la place d’un ballon. Le mais est similaire au rugby, placer le disque dans l’embut adverse!

Gym de nos grands-mères et grimpe à la corde

Les cours de gymnastique naturelle, méthode qu’ont connue nos grands-parents ou arrière-grands-parents, ont également été remis au jour. Cette forme de développement des capacités physiques s’appelle aujourd’hui le parcours ou encore le crossfit. C’est dans ce cadre que le portique de grimper de corde a représailles du service au collège. Enfin, le collège a pu organisateur des cours de tir à l’arc en plein air. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, les arcs, les flèches et les cibles ont été empruntés à un collège ne pouvant plus pratiquer à l’intérieur!

À travers le tir à l’arc les élèves ont pu se confronter à de nouvelles expériences motrices et de nouvelles émotions. Surtout qu’il ne présente pas de jouets, mais de vrais arcs, avec de vraies flèches. De quoi laisser son imagination galoper avec toutes les images que cette arme véhicule. Justement, l’imagination s’est envolée avec les élèves de l’économie « sports nature » qui se sont initiés à décoller sur les ailes des parapentes! Après avoir pratiqué le kayak et le VTT, c’est l’ultime activité innovante venant compléter le tableau de cette période si particulière. Devaient suivre des séances de pêche à la mouche (ils ont confectionné leurs mouches en hiver et les truites n’ont pas le Covid!) Et quelques sorties cyclotourisme.

Vivement l’école!

On sait de longue date que la sédentarité encouragée par la virtualisation des loisirs (jeux en ligne, réseaux sociaux, etc.) est la meilleure garantie du maintien de l’EPS au sein de l’institution scolaire. Ces périodes d’éloignement des collégiens de leurs établissements peuvent-être le bénéfice de faire prendre conscience à la jeunesse à quel point le fait d’aller à l’école est une chance. Car une fois la joie de se trouver libéré des trajets quotidiens, c’est bien souvent l’ennui et le manque d’amis qui prédomine chez les élèves. La joie fugace de ne pas revenir au collège le lundi va laisser place aux devoirs seuls et aux visio-conférences. Parce que savoir s’envoler, ça ne s’invente pas tout seul dans son coin de campagne!



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