Cinq raisons pour lesquelles votre facture de téléphone portable est si élevée
Rogers Communications veut acheter Shaw Communications pour 20,4 milliards de dollars, soit environ le double du coût de ma facture annuelle de téléphone cellulaire.
Dans un marché réputé pour ses prix élevés par rapport à d’autres pays du monde, les entreprises veulent unir leurs forces pour «accroître l’efficacité» afin de pouvoir offrir des prix plus bas aux consommateurs canadiens. Cela semble bien en théorie, mais on dit aux utilisateurs canadiens de téléphones cellulaires depuis des décennies que la raison pour laquelle leurs prix sont élevés est qu’il n’y a pas beaucoup de concurrents dans un marché étroitement réglementé.
Voici cinq raisons pour lesquelles votre facture de téléphone portable est toujours plus élevée que vous ne le pensez.
1 – Tout d’abord
Comprenons-nous – les factures de téléphones cellulaires au Canada SONT plus élevées que presque partout ailleurs dans le monde. Une étude récente de The Markup (une salle de presse à but non lucratif consacrée à la façon dont les entreprises utilisent la technologie pour façonner la société) a classé le Canada parmi les plus faibles en matière d’abordabilité.
Ce graphique fait plus pour illustrer la situation que de simples mots, mais le rapport a également révélé que le Canada affichait les coûts les plus élevés par visite de site Web sur un appareil mobile à quatre cents.
Pendant ce temps, le site Web britannique de comparaison de services Cable.co.uk, a classé le Canada 209 sur 228 pays pour les prix des téléphones portables (c’est mauvais).
2 – Le Canada est grand
Les réseaux canadiens de téléphonie cellulaire comptent sur 13 000 tours pour transmettre les signaux d’un téléphone à l’autre. Cela signifie que si vous passez un appel de Halifax à Vancouver, vous devez sauter des centaines de tours pour établir votre connexion avec Granny.
L’Association canadienne des télécommunications sans fil a récemment noté que 88,8% des routes et autoroutes principales étaient couvertes par la téléphonie mobile à la fin de 2019, dont les coûts étaient assumés par les entreprises de télécommunications qui vous vendent vos services. Les réseaux canadiens de téléphonie cellulaire couvrent deux millions de kilomètres carrés et les entreprises qui en sont propriétaires dépenseraient 2,5 milliards de dollars par an pour les maintenir en activité.
Ils doivent vous vendre de nombreux extras – bonjour, Appels assistés par Wi-Fi pour 5 $ de plus par mois – pour que le réseau reste cohérent.
3 – Petite compétition
Bien sûr, vous pourrez peut-être obtenir un forfait de téléphonie mobile hors marque. Mais la plupart de ces transporteurs sont des filiales des trois grands. Cela a longtemps irrité le Bureau canadien de la concurrence, qui préconise la mise en place de nouveaux systèmes pour permettre aux entreprises indépendantes de se lancer dans l’action pour faire baisser les prix.
«Même avec l’introduction généralisée des forfaits de téléphonie cellulaire« illimités », davantage de Canadiens pourraient économiser de l’argent sur leurs factures de téléphone cellulaire si [large telecoms] fait face à une concurrence accrue des transporteurs régionaux », écrit-il.
Aucun mouvement à ce sujet pour le moment.
4 – L’investissement étranger
Passez quelques jours au Royaume-Uni et votre tête tournera avec les options disponibles pour un nouveau plan de téléphone portable. Certains sont nationaux, mais la plupart des autres plus grands transporteurs le sont tout sauf – O2 est espagnol, Vodafone est allemand.
La dernière fois qu’un grand acteur étranger – Verizon en 2012 – a tenté d’entrer au Canada, les principaux acteurs canadiens ont lancé une bataille de relations publiques totale qui comprenait des publicités en pleine page dans les journaux avertissant que l’envahisseur étranger écraserait même le plus grand des joueurs canadiens. (Yahoo appartient à Verizon Media, une division de Verizon Communications.)
Un an plus tard, le milliardaire égyptien Naguib Sawiris a quitté le Canada dégoûté après que sa société Orascom ait tenté d’acheter la division Allstream de Manitoba Telecom Systems pour un demi-milliard de dollars. La raison? Règlements.
«Le monde est grand et mon argent peut aller n’importe où», a déclaré Sawiris dans une interview accordée à Ahram Online. «J’ai fini avec le Canada, je vous le dis.
5 – Soutenir d’autres projets
Les réseaux de télécommunications sont le carburant qui alimente certaines des franchises les plus importantes et les plus connues du Canada. Rogers Communications est également propriétaire des Blue Jays de Toronto et détient 37,5% de Maple Leaf Sport and Entertainment (qui possède, entre autres, les Maple Leafs de Toronto et les Raptors de Toronto). Elle possède également une division des médias qui possède des chaînes d’information locales, bien qu’elle ait récemment cédé sa division de magazines.
Bell, quant à elle, est propriétaire du réseau de télévision CTV et de Bell Radio Network et a considérablement réduit ses coûts pour essayer de réduire les coûts. Il contient également un gros morceau de MLSE.
Le secteur des télécommunications est une source d’argent – ces divisions ne le sont de plus en plus.