Cinq raisons de prudence après le meilleur mois de juillet de Wall Street en 83 ans


Mais il y a des raisons de rester prudent, ou du moins vigilant.

  1. La Fed a encore beaucoup de travail à faire sur l’inflation. Le marché voit les taux américains atteindre environ 3 %, puis chuter alors que la banque centrale tente de soutenir une économie qui s’affaiblit. Mais si l’inflation reste collante – ce qu’elle a clairement fait pendant 18 mois – alors la Fed devra peut-être y aller beaucoup plus fort. Et rappelez-vous, des marchés boursiers et obligataires plus forts représentent un assouplissement des conditions financières, ce qui, ironiquement, pourrait forcer la Fed à augmenter ses taux pour calmer les choses. L’indice du coût de l’emploi de vendredi aux États-Unis a augmenté de 5,1 % au cours du trimestre de juin. La Fed voudra s’assurer que le marché du travail se refroidit avant de pouvoir respirer plus facilement sur l’inflation.
  2. Les gains étaient moins pires qu’on ne le craignait mais n’étaient toujours pas étonnants. Les résultats très médiatisés d’Apple lui ont permis de générer une croissance des revenus de 2 % dans un environnement de flambée de l’inflation mondiale. De plus, les marges bénéficiaires sont toujours proches des sommets historiques malgré les facteurs qui les ont stimulées au cours de la dernière décennie – baisse des taux, main-d’œuvre bon marché à l’étranger, baisse des taux d’imposition, chaînes d’approvisionnement simples – tout s’inverse.
  3. Les actions restent relativement chères. Le prix à terme de Wall Street par rapport aux bénéfices multiples d’environ 16 fois est évidemment en baisse par rapport à 21,4 fois en janvier, mais reste plus élevé qu’il ne l’était en 2007, avant le début de la crise financière mondiale.
  4. Les rebonds de chats morts se produisent fréquemment dans les vrais marchés baissiers. De mars 2000 à avril 2002, le Nasdaq a perdu 78 %. Mais pendant cette période, les actions ont augmenté de plus de 10% à 11 reprises, une reprise ajoutant 45% sur 15 semaines.
  5. Le monde reste sensible aux chocs. La guerre en Ukraine signifie que les marchés de l’énergie restent fragiles. Les bulles immobilières aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Suède et en Allemagne se dégonflent de manière potentiellement imprévisible. La façon dont la Chine navigue dans son désordre lié au COVID-19 aura des conséquences sur l’inflation et les chaînes d’approvisionnement.

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