Atos et DXC Technology mettent fin à leurs discussions en vue d’un rapprochement


 (Actualisé avec cours de Bourse, commentaire analystes)
    PARIS, 2 février (Reuters) - Le groupe français de conseil
en informatique  ATOS.PA  et son concurrent américain DXC
Technology  DXC.N  ont annoncé mardi avoir décidé de mettre fin
à leurs discussions en vue d'une éventuelle transaction.
    Citant des sources au fait du dossier, Reuters a rapporté le
mois dernier qu'Atos avait fait une proposition d'achat à DXC
Technology le valorisant à plus de 10 milliards de dollars (8,28
milliards d'euros), ce qui aurait donné lieu à la plus
importante acquisition jamais effectuée par le groupe français. 
    Atos avait ensuite confirmé avoir approché DXC Technology
concernant une transaction amicale, ce qui s'était traduit par
une baisse de 13,05% de son action en Bourse de Paris.
  
    DXC Technology a déclaré mardi que l'offre avait été jugée
insuffisante et que les deux entreprises étaient convenues de ne
pas mener de discussions supplémentaires.
   "Après avoir partagé certaines informations de haut niveau
afin d'aider Atos à comprendre pourquoi le conseil
d'administration estime que la proposition sous-évalue DXC, Atos
et DXC ont accepté aujourd'hui de mettre fin à des discussions
supplémentaires", écrit le spécialiste américain des services du
numérique.
    Dans un communiqué distinct, Atos a annoncé de son côté que
son conseil d'administration avait décidé à l'unanimité de ne
pas poursuivre une éventuelle transaction avec DXC.
    En Bourse, Atos gagne 2,69% à 67,14 euros à 11h21 après
avoir grimpé jusqu'à 7,4% en début d'échanges, les investisseurs
ayant accueilli favorablement l'abandon d'une éventuelle
opération.
    Les analystes de Citi estiment que la fin des discussions
entre les deux groupes devrait soulager le marché, inquiet
notamment des implications financières pour Atos d'un
rapprochement avec DXC.
    "Nous prévoyons toutefois une baisse de confiance dans la
stratégie du groupe français parmi les investisseurs, ce qui
menace le cours d'Atos à court terme", ajoute la banque
américaine.
    Les analystes ajoutent dans leur note qu'ils ne s'attendent
pas à ce que le titre efface totalement les pertes subies depuis
la confirmation de l'approche de DXC Technology.  
    DXC, né en 2017 de la scission des activités de services aux
entreprises de Hewlett Packard Enterprise, fait face à une 
dette croissante et son directeur général Mike Salvino a annoncé
un examen stratégique des actifs jugés non essentiels. 
    De son côté, Atos a multiplié ces derniers mois les
opérations de rachat dans les secteurs tels que la
cybersécurité, l'intelligence artificielle et le conseil
numérique.
    Un rachat de DXC lui aurait permis de renforcer sa présence
aux Etats-Unis, en lui donnant accès à un large éventail de
clients et de produits, notamment des applications d'analyse et
de "cloud" et des services d'externalisation informatique.

 (Bureau de Paris, avec Rama Venkat à Bangalore, version
française Claude Chendjou et Laetitia Volga, édité par Blandine
Hénault et Jean-Michel Bélot)
 

Laisser un commentaire