Amnesty International fustige un «usage illégal de la force» par Israël à Jérusalem-Est


Amnesty International a dénoncé ce mardi 11 mai un «Usage illégal et abusif de la force» par Israël contre des manifestants palestiniens «En grande partie pacifiques» lors de heurts à Jérusalem-Est, qui ont béni des centaines de Palestiniens et des dizaines de policiers.

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Israël a fermement défendu la conduite de ses officiers, affirmant qu’ils ripostaient aux «Violents émeutiers» par des mesures nécessaires. Mais le groupe de défense des droits de l’homme basé à Londres a qualifié certaines de ces mesures de «Disproportionnées et illégales», accusant les forces de sécurité israéliennes «D’attaques non justifiées contre des manifestants pacifiques».

Gaz lacrymogènes, grenades et forces à cheval

Le communiqué d’Amnesty est intervenu dans un contexte de regain de tension inédit depuis des années à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville sainte annexée par Israël depuis plus de cinquante ans. Lundi, quelque 520 Palestiniens et 32 ​​policiers israéliens ont été bénis dans de nouveaux heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme.

Cheikh Jarrah, le quartier au cœur de la crise à Jérusalem

La police israélienne a fait usage de grenades assourdissantes, de balles en caoutchouc, de gaz lacrymogènes et de canons à eau putride contre des Palestiniens qui lançaient des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice sur les policiers.

Selon Amnesty, Israël a utilisé une force excessive pendant plusieurs semaines de manifestations à Jérusalem-Est. L’ONG cite notamment la dispersion la semaine dernière par les forces israéliennes d’un rassemblement pacifique de Palestiniens scandant contre une tentative de la part d’Israéliens de les expulseurs de leurs maisons dans le quartier de Cheikh Jarrah. Des forces à cheval ont foncé sur la foule, piétinant un homme qui tente de s’enfuir, précise Amnesty.

Israël prêt à «enlever les gants»

Le groupe de défense des droits de l’homme a appelé la communauté internationale «À tenir Israël pour responsable de ses violations systémiques», alors que le commissaire de police Kobi Shabtai déclarait lundi qu’Israël se prépare à «Enlever les gants» à la chaîne israélienne N12. «Nous avons fait preuve de trop de retenue» à Jérusalem ces derniers jours, at-il avancé.

Sans intervention à ces allégations en particulier, la police israélienne a déclaré à l’AFP dans un courrier électronique: «Nous n’autoriserons pas de trouble à l’ordre, qui porte atteinte au tissu de la vie et incite à nuire aux forces de police et à la violence contre les policiers et civils. »

La France a déjà répondu à l’appel de l’organisation internationale, appelant les autorités israéliennes à «Un usage proportionné de la force».

Un déluge de feu

Les violences dans la Ville sainte ont redoublé depuis lundi soir avec l’échange de centaines de titres entre Israël et les groupes armés de Gaza. Roquettes contre frappes aériennes, un déluge de feu s’abat ce mardi sur la bande de Gaza et le sud de l’Etat hébreu. Dans la pire escalade depuis des années, le mouvement islamiste Hamas fait état de 26 morts, dont neuf enfants, dans les raids israéliens, en plus de 125 bénédictions.

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Côté israélien, une pluie de roquettes s’est abattue sur les villes d’Ashdod et d’Ashkelon, au nord de la bande de Gaza. Le Hamas affirme avoir lancé dans l’après-midi 137 roquettes en moins de cinq minutes. Deux Israéliennes ont été tuées par ces frappes, selon les services de secours, qui déclarent aussi une trentaine de blessés.

En réaction, le Premier ministre israélien a prévenu ce mardi qu’Israël va «Intensificateur» ses attaques contre le Hamas. «Nous allons encore intensifier la puissance de nos attaques», a déclaré Benyamin Netanyahou dans une vidéo diffusée par ses services, ajoute que le Hamas allait «Se prendre une raclée à laquelle il ne s’attend pas».

L’ONG Save the Children, basée à Londres, s’est dite «Horrifiée» par les raids aériens israéliens appelant à cesser «De cibler et tuer des civils sans discernement».



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