Allemagne NSU : Un tribunal de première instance examine l’affaire de la vague de meurtres néo-nazis | Nouvelles | DW


La Cour fédérale de justice d’Allemagne a commencé jeudi à entendre le cas d’un homme qui a aidé un groupe terroriste néo-nazi, la NSU, qui a tué dix personnes en sept ans.

En 2018, un tribunal de Munich a condamné l’accusé Andre E. à une peine relativement légère de 2,5 ans de prison pour soutien à une organisation terroriste, mais l’a acquitté de l’accusation de complicité de tentative de meurtre.

La plus haute juridiction allemande va désormais réexaminer l’affaire à la demande du procureur de la République qui avait requis une peine de 12 ans. Andre E. lui-même fait également appel de la condamnation antérieure. Le tribunal devrait rendre sa décision le 15 décembre.

Qu’est-ce que la NSU ?

Le Nation Socialist Underground (NSU) était un groupe de néonazis qui ont pu se livrer à une série de meurtres pendant sept ans avant que deux d’entre eux, Uwe Mundlos et Uwe Böhnhardt, ne se suicident.

Le troisième membre du trio, Beate Zschäpe, s’est récemment vu refuser un appel pour une condamnation à perpétuité.

Neuf des dix victimes de la terreur néo-nazie étaient des individus d’origine turque ou grecque. L’une était une policière sans origine immigrée.

Le groupe a également mené deux attentats à la bombe dans la ville de Cologne, qui ont fait des dizaines de blessés.

L’affaire a été une source de controverse en Allemagne en raison de l’échec de la police à arrêter les meurtres, décidant plutôt de se concentrer sur les familles des victimes en tant qu’auteurs possibles.

Il a également mis en lumière les services de renseignement allemands. Le fait qu’un agent ait été présent lors d’un des meurtres a soulevé des questions de collusion.

Comment Andre E. était-il impliqué dans la NSU ?

Andre E. n’est que l’une des quatre personnes accusées de soutenir le groupe terroriste de droite.

Il s’est avéré qu’il avait fourni au groupe des billets de train à son nom et à celui de sa femme. Il a également été accusé d’avoir loué le véhicule qui a été utilisé dans plusieurs braquages ​​de banque et les attentats de Cologne.

Dans un autre cas, le défendeur a accompagné Zschäpe à une audition de témoins. Il lui avait fourni la carte d’identité de sa femme. Pourtant, le juge de Munich a décidé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour prouver qu’il était au courant des plans meurtriers du groupe.

Beaucoup pensent que le réseau de partisans était beaucoup plus important et des critiques ont été adressées à l’accusation pour ne pas avoir ouvert l’affaire, préférant plutôt se concentrer sur le récit du « trio NSU ».

Le tribunal de Munich a également suscité la colère des familles des victimes en libérant Andre E. de sa détention. Il restera libre jusqu’à ce que sa peine devienne légalement exécutoire.

ab/rc (AFP, dpa)



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