Zapping de l’actualité du 8 juillet


Au programme du zapping du 8 juillet : Naïma toujours en attente d’un logement social adapté au handicap de son fils. Les festivaliers de l’Electrobeach veulent être remboursés. La rénovation du tribunal dans l’impasse. Et l’université de Perpignan qui rejoint le top 100 de Shanghai dans la catégorie Océanographie.

♦ Toujours pas de solution pour Naïma, maman de Jawad polyhandicapé

Nous vous en parlions en avril dernier. Mais Naïma avait commencé depuis 2019. Des démarches avec le soutien de l’Association des Paralysés de France 66 (APF). Objectif, pouvoir bénéficier d’un logement adapté au handicap de son fils. Actuellement, tout est compliqué pour Naïma et Jawad, les repas, les sorties du domicile, mais aussi la toilette et ce malgré le soutien d’une infirmière.

Naïma paye un logement inadapté et insalubre pour elle est ses 6 enfants dont Jawad, age de 17 ans atteint d’un polyhandicap rare. Ou depuis avril et malgré le battage médiatique, Naïma est toujours contrainte de porter son fils de 50kg pour rejoindre son domicile après les soins de Jawad.

Nous avons contacté, la préfecture qui nous confirme que la demande de Naïma « est prioritaire pour l’État et les bailleurs de fonds sociaux au titre du DALO » (Droit Au Logement Opposable) ; La commission a rendu son avis le 25 juin. En théorie, le Préfet est contraint, dans un délai de 3 mois après l’avis de la commission Dalo, de faire des propositions adaptées à la situation du demandeur. La Préfecture nous confirme que « les bailleurs de fonds sociaux ont été sensibilisés à cette situation ». Et le Préfet d’apporter un bémol : « Il de préciser que d’autres dossiers conviennent de la même urgence dans le département et que le type de logement demandé est extrêmement rare (T5 adapté aux personnes handicapées) ». Pour la préfecture, c’est la typologique de l’appartement qui serait la cause des délais importants.

L’Office 66 pour le Conseil Départemental

Pour l’Office 66, « le point de blocage est de trouver un logement T5 adapté. L’office rencontré tout en œuvre pour leur trouver un logement rapidement”. L’Office 66 déclare “vouloir accélérer les choses” et « qu’une solution devrait être trouvée rapidement”, sans pour autant s’avancer sur une date précise.

♦ L’Office Public des HLM Perpignan Méditerranée pour la Communauté Urbaine

Pour l’OPH66, la première réponse à notre demande consistait à préciser que le dossier était incomplet. « Si madame nous a bien ramené des documents en avril 2021 auprès de l’une de nos agences, son dossier est toujours incomplet ». La personne en charge du dossier à l’Office des HLM communautaire précise : « Nous avons demandé à contacter madame par mail, madame ne complète pas son dossier et ne répond pas aux sollicitations. En l’absence de documents, la demande ne peut pas aboutir à l’obtention d’un logement social ». Des propos que conteste Naïma et son accompagnatrice auprès de l’APF66. En effet, Naïma était en possession d’un mail du 31 mai de la Direction Départementale de l’Emploi, du Travail et des Solidarités demandant à l’ensemble des bailleurs sociaux « de faire une proposition à cette famille car son dossier était complet ».

Mais il semblerait que les documents à fournir ne soient pas les mêmes en fonction des bailleurs de fonds sociaux. À ce jour, les documents déjà fournis à l’État ont à nouveau été adressés à l’OPH66.

En attendant, Naïma est toujours dans la même situation et le dossier piétine. Paola De La Torre, responsable APF66, nous déclarait particulièrement en colère. « Naïma cherche un logement sur Perpignan et alentours. Elle est prête à faire beaucoup de concessions, y compris sur la taille du logement. Le jour où cette dame sera hospitalisée, c’est l’État et tous les services qui seront responsables !« 

♦ Electrobeach reporté, les festivaliers exigent le remboursement de leur billet 2020

L’édition 2020 du festival de musique électro du Barcarés a été annulée pour cause de Covid. Comme de nombreux autres festivals, et afin de préserver les finances, les responsables ont indiqué que les billets resteraient valables pour l’édition 2021 et non remboursés. Ou, l’édition 2021 est aussi victime du Covid, mais pas seulement ; Le maire du Barcarés est aussi mis en examen, depuis le mois de mai dernier pour « extorsion en bande organisée, commotion et complicité de destruction de preuves ».

Depuis, silence radio de la part de l’organisation. D’ailleurs aucune information n’a été donnée aux festivaliers entre le 20 avril 2020 et le 6 juillet 2021. À quelques jours de la date supposée de l’édition 2021, les clients détenteurs de billets s’inquiètent et s’impatientent. Des messages du type : « Ça fait trois fois que j’envoie des mails au service client … mais ils me disent toujours : on attend on attend … J’ai l’impression que l’argent on ne le reverra jamais … ».

Deferlantes 2018 - Le Prodige

♦ Certains festivaliers lancent une pétition

Aujourd’hui, certains d’entre eux ont fait le choix de se regrouper et de lancer une demande pour exiger le remboursement de l’EMF 2020.« Aujourd’hui nous avons peur de ne jamais revoir notre argent. Cet argent que nous avons durement gagné, cet argent que nos parents nous ont donné… pour venir assister à ce festival. Est-ce que le festival Electrobeach est un festival de musique ou bien une escroquerie ?”.

Dans un communiqué diffusé le 6 juillet, l’EMF indique que les billets 2020 restent valables pour l’édition 2022. Une réponse que certains détenteurs de billets goûtent assez peu : « Dans son communiqué la société Events Made in France propose un énième rapport et nous laisse penser qu’elle a cherché des solutions pour le maintien de l’édition 2021. Ou nous savons que cela est totalement FAUX. Nous sommes jeunes mais nous ne sommes pas des idiots. La société organisatrice réalise des appels d’offres environ 6 mois avant l’événement, cette année aucun appel d’offres n’a été publié. La société nous manipule pour ne pas nous rembourser alors qu’elle est dans l’obligation de le faire« .

♦ Les travaux du tribunal à nouveau dans l’impasse

L’extension du tribunal était encore actée depuis 2018. Le Président du tribunal demandait en février dernier et afin de répondre à l’urgence de l’état des locaux actuels, une extension provisoire à Saint-Assiscle. En effet, le président et le procureur estimaient à 10 ans le temps total des rénovations.

Pierre Viard indiquait, les locaux du tribunal sont inadaptés. Une rénovation de ce bâtiment construit en 1866 est obligatoire. Nous avons des fuites d’eau. Lors des périodes de forte pluie, c’est régulier. Nos geôles, même si elles ont été repeintes, ne sont pas dignes de la justice du 21e siècle ! Idem pour l’accueil des escortes qui accompagnent les détenus« . Les avocats ont également récemment signé une motion pour exiger des travaux rapides.

Mais voilà, c’était sans compte sur un dernier rebondissement. Alors que tout semblait être décidé pour que le tribunal reste en centre-ville, il semblerait qu’un nouveau Plan de Gestion des Risques d’inondation non encore appliqué classe le lieu du tribunal à « faible risque d’inondation ». Une appellation suffisante pour remettre le projet en cause ?

Tribunal de Justice de Perpignan - Extension sur la Dalle Arago actée

L’ensemble des acteurs du dossier, les avocats par la voix de leur bâtonnier Raymond Escalé ont poussé un coup de gueule. « Ici ou ailleurs, il faut que le projet de rénovation, ou de construction avance. Camille Manya, ancienne présidente des jeunes avocats des Pyrénées-Orientales décatirait :

« Narbonne, Béziers, Carcassonne, dont l’activité judiciaire est moins importante que la nôtre, dont les Barreaux rassemblent moins d’effectifs que chez nous, ces villes-là ont vu leurs tribunaux agrandis, reconstruits, améliorés… La justice ne peut pas être sereinement rendu dans des locaux aussi indignes que les nôtres, les justiciables, les magistrats, les personnels et auxiliaires de justice, dont font partie les avocats, doivent pouvoir travailler dans des conditions corrigées et cela, de manière urgente !

Le communiqué de presse précis : « Le classement de Shanghai est un des palmarès internationaux les plus côtés. Ce classement, grande référence dans le monde universitaire, mesure par spécialité académique, les performances des universités dans le monde. 41 établissements d’enseignement supérieur français figurent dans des classements thématiques. Il s’agit d’une reconnaissance de taille pour le travail de recherche de l’UPVD ».



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