Un navire chinois saisi par le gouvernement de la Polynésie française


Les autorités de Polynésie française ont mis en fourrière un bateau de pêche chinois après que son propriétaire ait refusé de sauver un autre de ses bateaux qui s’était échoué en juillet.

La décision sans précédent du gouvernement de saisir le Ping Tai Rong 316, qui appartient au Ping Tai Rong Ocean Fishery Group, a été approuvée par la justice de Papeete.

Ping Tai Rong 49 bloqué sur l'atoll d'Anuanurunga

Ping Tai Rong 49 bloqué sur l’atoll d’Anuanurunga
Photo: approvisionné les Forces armées françaises

L’action est une tentative de sécuriser 5 millions de dollars d’actifs, si le Ping Tai Rong Ocean Fishery Group ne se conforme pas à une ordonnance antérieure de prendre en charge les coûts de retrait du Ping Tai Rong 49 de l’atoll d’Anuanurunga.

La saisie est contestée devant la justice.

En juillet, le Ping Tai Rong 49, long de 40 mètres, a heurté l’atoll inhabité, situé à environ 720 kilomètres au sud-est de Tahiti, alors qu’il voyageait par mauvais temps la nuit des îles Cook aux eaux proches de Pitcairn.

Le navire transportait environ 120 000 litres de carburant, ce qui a entraîné l’envoi immédiat d’une équipe de la marine française pour contenir une éventuelle marée noire.

Les enquêteurs ont découvert que le palangrier avait un radar défectueux et ont utilisé une carte incomplète lorsqu’il a heurté l’atoll à vitesse de croisière.

Le capitaine du navire et un autre membre d’équipage ont été traduits en justice à Papeete, accusés d’avoir causé une pollution marine et d’avoir enfreint les protocoles de navigation.

Dans l’attente d’un procès, ils ont été libérés la semaine dernière et devaient quitter Tahiti sur le Ping Tai Rong 316, mais stoppés par la saisie du navire.

En mars de l’année dernière, un autre navire de pêche chinois s’est échoué sur le récif de l’atoll d’Arutua, également aux Tuamotu.

Le Shen Gang Shun 1, qui avait de la viande de requin à bord alors qu’il naviguait dans un sanctuaire de requins, a été abandonné par ses propriétaires.

Les tentatives de renflouement du navire rouillé ont été infructueuses alors que des voies légales sont en cours pour les amener à rendre des comptes.

Ces incidents ont poussé le gouvernement polynésien à envisager l’adoption d’une loi locale qui interdirait à certains navires de transiter par la zone économique exclusive du territoire.

Bien que la France soit responsable de la surveillance maritime, le ministre des Transports Jean-Christophe Bouissou a déclaré qu’une loi locale pourrait faire référence à la sécurité de la navigation et aux risques d’impact environnemental.

Le ministre a déclaré qu’une autre option serait de développer un système d’alarme utilisant des satellites pour suivre les mouvements des bateaux chinois à travers les atolls de Polynésie française.

Il a déclaré qu’une action était nécessaire car le gouvernement ne peut pas se permettre de dépenser des millions pour démanteler et enlever les épaves et d’avoir à chasser leurs propriétaires pour obtenir une indemnisation.

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