Un astronaute sonne l’alarme sur la crise climatique depuis l’espace


Des régions entières de la Terre en flammes. Des tempêtes traînant la destruction dans leur sillage. Et la fragilité obsédante de la seule demeure de l’humanité flottant comme une perle bleue – mais aussi ternie – dans l’immensité de l’espace.

À travers les hublots de la Station spatiale internationale, l’astronaute français Thomas Pesquet a une vision saisissante des répercussions du réchauffement climatique. Il a utilisé un appel vidéo depuis l’espace pour sonner l’alarme jeudi (heure locale), alors que les négociateurs, les responsables gouvernementaux et les militants continuaient de se réunir lors d’une conférence des Nations Unies sur le climat à Glasgow, en Écosse.

L'astronaute de l'Agence spatiale européenne Thomas Pesquet de France.

John Raoux/AP

L’astronaute de l’Agence spatiale européenne Thomas Pesquet de France.

« Nous voyons la pollution des rivières, la pollution atmosphérique, des choses comme ça. Ce qui m’a vraiment choqué dans cette mission, ce sont les phénomènes météorologiques ou climatiques extrêmes », a déclaré Pesquet au président français Emmauel Macron lors de l’appel.

« Nous avons vu des régions entières brûler depuis la station spatiale, au Canada, en Californie », a-t-il déclaré. « Nous avons vu toute la Californie recouverte d’un nuage de fumée et de flammes à l’œil nu à 400 kilomètres de hauteur. »

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Depuis l’espace, « la fragilité de la Terre est un choc », a poursuivi Pesquet. « C’est une expérience sensorielle de voir à quel point nous sommes isolés en tant qu’oasis, avec des ressources limitées. »

Il s’agit de la deuxième mission de Pesquet vers la station spatiale. Il a également passé 197 jours en orbite en 2016-2017. Les effets destructeurs de l’activité humaine sont devenus de plus en plus visibles, a-t-il déclaré.

« Année après année, nous savons aussi que nous battons des records d’incendies, de tempêtes, d’inondations. Et c’est très, très visible. J’ai très bien vu la différence par rapport à ma mission d’il y a quatre ou cinq ans », a déclaré l’astronaute.

Macron a déclaré que l’objectif des négociateurs sur le climat en Écosse doit être d’accélérer la réponse de l’humanité.

« Il y a encore un énorme travail devant nous, et je pense que nous en sommes tous conscients », a déclaré le leader français.

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