Thomas Bach candidat à sa succession


Thomas Bach (66 ans) avait succédé en 2013 à la présidence du CIO au Belge Jacques Rogge.

L’Allemand Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO) depuis 2013, s’est dit « prêt pour un deuxième mandat ». Il l’a annoncé, vendredi 17 juillet, en ouverture de la 136e session du CIO. L’élection doit avoir lieu en 2021.

Thomas Bach (66 ans) est membre du CIO depuis 1991. Il avait succédé au Belge Jacques Rogge en 2013 et achève donc un mandat de huit ans. S’il est réélu – ce qui ne fait guère de doute – son second mandat ne durera que quatre ans et ce sera le dernier: selon les statuts du CIO, un président est en effet renouvelable une seule fois et pour quatre ans seulement.

Neuvième président du CIO, Thomas Bach avait été champion olympique par équipes de fleuret aux Jeux de Montréal (Canada) en 1976. Il avait débuté son engagement en politique sportive en devenant porte-parole des athlètes d’Allemagne de l’Ouest pour le pouvoir disputer les Jeux de Moscou en 1980, finalement boycottés par son pays pour manifestant contre l’intervention militaire de l’URSS en Afghanistan, en décembre 1979. Il doit faire face en tant que président à la pandémie mondiale de coronavirus, qui a conduit le CIO à repousser les Jeux de Tokyo d’un à 2021, une première en temps de paix.

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L’arrivée controversée de Sebastian Coe

Réuni en session «Virtuelle», le CIO a élu de nouveaux membres. Parmi ceux-ci figurent notamment le président de World Athletics, la Fédération internationale d’athlétisme, le Britannique Sebastian Coe. Sa candidature a été approuvée par 77 voix pour, 8 contre, 6 abstentions.

Mais pour ce dernier (63 ans), le chemin a été long. Malgré ses deux titres olympiques sur 1500 m (1980 et 1984) et ses efforts depuis 2015 pour redresser la fédération d’athlétisme en pleine crise de corruption, l’ancien député conservateur a dû patienter. Thomas Bach avait indiqué que sa candidature n’avait pas été retenue en raison des risques de «Conflit d’intérêts» mais que «La porte rest (ait) ouverte».

Sebastian Coe préside en l’occurrence une société de conseil, CSM, dont les activités dans le mouvement olympique pourraient créer un conflit d’intérêts. CSM gère les intérêts de centaines de sportifs actifs ou retraités comme l’ex-athlète jamaïcain Yohan Blake, le tennisman français Benoît Paire ou encore la légende des All Blacks Dan Carter.

«Ce qui a changé c’est que M. Coe s’est engagé à modifier son statut au sein de la compagnie dans lequel il occupe le poste de directeur général, vers une position passive et à ce que la documentation nécessaire soit fournie à la commission d’éthique d’ici au 1er juillet », avait indiqué début juin M. Bach, pour expliquer pourquoi son «Ami Seb» était désormais éligible.

M. Coe est désormais présenté sur le site de CSM comme «président non exécutif» de la société. Pourtant, il se montre actif sur les réseaux sociaux pour faire notamment la promotion d’un nouveau podcast lancé par lui-même pour CSM en début de mois et intitulé «Contes extraordinaires dans des temps extraordinaires».

Si l’entrée de M. Coe au CIO ne fait pas l’unanimité au sein même de l’instance, la Commission d’éthique du CIO a confirmé, jeudi, que «Toutes les conditions avaient été remplies par Lord Coe au 1er juillet 2020, en particulier qu’il avait démissionné de sa position exécutive au sein de CSM pour ne plus agir que comme conseiller».

JO de Tokyo: tous les sites prévus ont pu être réservés pour 2021

Tous les sites prévus pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020, reportés à l’été 2021 en raison de la pandémie de coronavirus, ont pu être réservés, levant ainsi un obstacle logistique important, ont annoncé, vendredi 17 juillet, les organisateurs japonais. Le calendrier des épreuves sera similaire à celui qui était prévu pour 2020, hormis des changements d’horaires dans certains cas, ont précisé les organisateurs dans un communiqué.

La décision sans précédent de reporter les Jeux d’une pose un ensemble de difficultés logistiques et des surcoûts encore non chiffrés. Tokyo 2020 devra notamment indemniser les sociétés qui avaient auparavant réservé pour 2021 les nombreux sites prévus pour les JO. Les organisateurs recherchent toujours à identifier les moyens de réduire les coûts, et les cérémonies d’ouverture et de clôture sont incluses dans cette réflexion.

Le Monde avec AFP

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