Thales cède son activité de signalisation à Hitachi pour 2 milliards de dollars


PARIS, 4 août (Reuters) – Thales (TCFP.PA), la plus grande entreprise européenne d’électronique de défense, a annoncé qu’elle était en pourparlers avancés pour vendre son activité de signalisation ferroviaire GTS au japonais Hitachi (6501.T) dans le cadre d’un accord qui valorise la division à 1,66 milliard d’euros (2 milliards de dollars). Lire la suite

La vente – qui a confirmé une exclusivité Reuters – intervient alors que la société française cherche à rationaliser ses opérations tentaculaires et à rassurer les investisseurs sur son objectif principal de fabriquer des équipements de haute technologie pour les industries de la défense et de l’aérospatiale.

L’action Thales a progressé de 1,1% en début de séance.

« Avec ce mouvement stratégique majeur, nous allons pouvoir nous concentrer sur le développement de nos 3 métiers de haute technologie en croissance à long terme, chacun d’entre eux capable de délivrer durablement des marges à deux chiffres »,

a déclaré Patrick Caine, PDG de Thales, dans un communiqué.

Ces trois activités sont l’aérospatiale, la défense et la sécurité, et l’identité et la sécurité numériques.

Le prix de 1,66 milliard d’euros correspond à la valeur d’entreprise, dette comprise, de l’unité de Thales, baptisée Ground Transportation Systems (GTS).

Il reflète un multiple de 13,8 fois le bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) de l’unité sur douze mois, a déclaré Thales dans un communiqué, ajoutant qu’il s’attendait à ce que l’opération soit conclue d’ici la fin de 2022 ou le début de 2023.

Thales a également indiqué qu’il visait désormais une marge EBIT (bénéfice avant intérêts et impôts) de 9,8 à 10,3 %, contre un objectif précédent de marge EBIT de 9,5 à 10 %.

L’unité de signalisation GTS, qui propose également des systèmes de contrôle des trains et des services de perception des tarifs, est de petite taille par rapport à ses concurrents.

La vente intervient à un moment de consolidation de l’industrie alors que des acteurs indépendants s’associent à de plus grands groupes industriels.

En janvier, le constructeur ferroviaire français Alstom (ALSO.PA) a finalisé son acquisition pour 5,5 milliards d’euros des activités ferroviaires de Bombardier, ce qui en fait le numéro 2 mondial de l’industrie, après le chinois CRRC (601766.SS).

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Reportage supplémentaire de Mathieu Rosemain et Sudip Kar-Gupta; Montage par Tom Hogue, Clarence Fernandez et Emelia Sithole-Matarise

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