Sondages électoraux français : qui mène la course pour être le prochain président de la France ? | La France


La France votera pour élire un nouveau président en avril, et la course aux positions entre les candidats potentiels est bien engagée. L’actuel président, Emmanuel Macron, n’a pas encore déclaré sa candidature mais devrait se représenter. Son adversaire au second tour de 2017, la populiste d’extrême droite Marine Le Pen, a déjà lancé sa campagne. A leurs côtés sur les urnes, Anne Hidalgo, le candidat socialiste Yannick Jadot, représentant des Verts, et un candidat de centre-droit, qui sera choisi par Les Républicains, le 4 décembre. Le spécialiste de la télévision d’extrême droite Éric Zemmour, qui n’a pas de parti politique, pourrait déclarer une offre extérieure.

Comment fonctionne le processus

Comment fonctionne le processus de sélection d’un candidat

Les candidats potentiels ont jusqu’au 4 mars pour présenter les 500 signatures d’élus soutenant leur candidature, comme l’exige la loi. Certains des politiciens espérant être candidats se seront alors retirés du terrain, mais en 2017, 11 candidats figuraient sur le bulletin de vote officiel.

Un premier tour doit avoir lieu le 10 avril, et dans le cas probable où aucun candidat n’obtient la majorité des voix, un second tour aura lieu deux semaines plus tard, mettant en vedette les deux candidats en tête du premier tour.

Les sondages ont montré que les candidats les plus susceptibles de se présenter au second tour sont Macron et Le Pen, le chef du parti d’extrême droite Rassemblement national (Rassemblement national).

Qui pourrait se présenter, et comment les sondages évaluent-ils leurs chances ?

  1. Emmanuel Macron

    La République en marche

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    L’actuel président français a secoué la scène politique du pays en 2017 lorsqu’il s’est présenté sans le soutien d’un grand parti et a remporté la victoire. Son parti centriste République en marche, assemblé à la hâte, a également remporté les élections législatives de cette année-là. Macron, ancien ministre de l’économie sous le président socialiste François Hollande, est perçu par les électeurs comme ayant penché vers le centre-droit au pouvoir.

  2. Marine Le Pen

    Rassemblement National (Rassemblement National)

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Le Pen a mené une campagne de relations publiques pour tenter d’assainir l’image du Front national d’extrême droite anti-immigration, qu’elle a succédé à son père en 2011 et rebaptisé Rassemblement national en 2018. Le score du parti aux élections régionales de juin était de plus bas que prévu après que nombre de ses électeurs traditionnels se soient abstenus. Le Pen, dans sa troisième candidature à la présidence, fait campagne sur la ligne traditionnelle du parti consistant à freiner l’immigration et à « garder la France pour les Français ».

  3. Xavier Bertrand

    Indépendant

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Xavier Bertrand, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, a été récemment réélu à la tête de la région Hauts-de-France dans le nord de la France. Il a quitté le parti Les Républicains en 2017 et avait l’intention de faire campagne en tant qu’étranger capable d’unir les électeurs de droite, des travailleurs à faible revenu à la bourgeoisie. Il est récemment revenu au bercail pour participer au vote interne du parti le 4 décembre pour choisir un candidat.

  4. Valérie Pécresse

    Indépendant

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Pécresse était ministre du Budget sous Nicolas Sarkozy et est actuellement président de la région Ile-de-France, qui comprend la capitale française et ses environs. Elle soutient qu’il est temps pour le droit d’avoir une candidate et se décrit comme « les deux tiers d’Angela Merkel et un tiers de Margaret Thatcher », ce qui, selon elle, signifie être dure et axée sur l’économie tout en établissant un consensus. Elle se présente dans la course interne des Républicains pour désigner un candidat le 4 décembre.

  5. Michel Barnier

    Les Républicains

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Barnier était le principal négociateur de l’UE sur le Brexit, et est donc bien connu en Grande-Bretagne, mais moins en France. Il est revenu de Bruxelles pour se présenter dans la course à l’élection d’un candidat pour Les Républicains. Il soutient qu’il a toujours été fidèle au parti et qu’il peut unir les électeurs de droite. Il a présenté une ligne dure sur l’autorité, la justice et l’immigration, plaidant pour un moratoire sur l’immigration et une réaffirmation de la « souveraineté » française vis-à-vis de la Cour européenne des droits de l’homme.

  6. Eric Zemmour

    Indépendant

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Zemmour est un expert de la télévision d’extrême droite qui a déjà été condamné pour incitation à la haine raciale et qui promeut des opinions controversées telles que la théorie du « grand remplacement » selon laquelle les immigrants musulmans « remplaceront » les populations des pays européens. Il n’a pas de parti politique et n’a pas encore déclaré s’il lancerait une offre extérieure.

  7. Jean-Luc Mélenchon

    La France Insoumise

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Mélenchon est un ancien socialiste qui a défendu divers groupes de gauche depuis son départ du parti. Il s’est présenté aux deux précédentes élections présidentielles, remportant à chaque fois plus de 10 % des voix, et plus que le candidat socialiste en 2017.

  8. Yannick Jadot

    Écologistes (Verts)

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Jadot est le candidat Vert. A l’élection présidentielle de 2017, il s’est désisté au profit du socialiste Benoît Hamon.

  9. Anne Hidalgo

    socialistes

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Hidalgo est la première femme maire de Paris et en est à son deuxième mandat. Elle est surtout connue pour sa campagne visant à réduire le nombre de voitures dans la capitale française. Candidate à la présidentielle du Parti socialiste, elle a mis en avant ses racines ouvrières et immigrées, promettant d’améliorer les salaires, notamment des enseignants.

  10. Nicolas Dupont-Aignan

    Debout La France (Arise France)

    Dernière moyenne sur 7 jours (préférences de premier tour) :

    Dupont-Aignan, le leader du nationaliste Debout La France, est un ami et fan de Nigel Farage et soutient une sortie française de l’UE.

Également en lice

La liste comprend également de nombreux autres coureurs possibles, dont la plupart ne parviennent généralement pas à sonder plus de 3% dans les sondages. Parmi eux, l’ancien socialiste Arnaud Montebourg, Fabien Roussel du Parti communiste, Jean Lasalle des Resistons ! (Résistez !) et Nathalie Arthaud de Lutte Ouvrière (Lutte Ouvrière).

Qu’en est-il du ruissellement ?

Les instituts de sondage français demandent également aux personnes interrogées comment elles voteraient lors d’un hypothétique second tour. Pour des raisons évidentes, ils se concentrent sur ce qui semble actuellement le scénario le plus probable, une répétition du vote Macron-Le Pen de 2017.

  1. Emmanuel Macron contre Marine Le Pen

    C’est le scénario de base, et donc le plus souvent interrogé. L’avance de Macron sur Le Pen est plus importante dans les sondages au second tour que dans les réponses aux choix du premier tour. En 2017, il a hérité de plus de 70 % des voix de l’autre candidat au premier tour.

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