sondage – Winnipeg Free Press


OTTAWA – Un nouveau sondage révèle que plus de Canadiens déclarent être fortement attachés à leur langue principale qu’à d’autres marqueurs d’identité, y compris le pays qu’ils habitent.

L’enquête, qui a été menée par Léger pour l’Association d’études canadiennes, a révélé que 88 % des répondants ont déclaré un fort sentiment d’attachement à leur langue principale, tandis que 85 % ont déclaré la même chose pour le Canada.

La plus grande importance de la langue était particulièrement notable chez les francophones et les peuples autochtones.

Un drapeau canadien est photographié avec la Tour de la Paix sur la Colline du Parlement à Ottawa le lundi 12 avril 2021. Un nouveau sondage révèle que plus de Canadiens déclarent un fort attachement à leur langue principale qu’à d’autres marqueurs d’identité, y compris le pays qu’ils appellent chez eux. LA PRESSE CANADIENNE/Sean Kilpatrick

Les rapports d’attachement fort à la langue principale dépassaient tous les autres marqueurs d’identité, y compris la géographie, le groupe ethnique, l’identité racialisée et l’appartenance religieuse.

Parmi les marqueurs d’identité pris en compte dans l’enquête, les Canadiens étaient les moins susceptibles de déclarer un fort sentiment d’attachement à un groupe religieux.

Le président de l’Association d’études canadiennes, Jack Jedwab, a déclaré que les résultats de l’enquête mettent en évidence le rôle important que joue la langue dans l’identité des gens.

« Je pense que de nombreux Canadiens pourraient en être surpris, qui ne pensent peut-être pas intuitivement que la langue est aussi importante que d’autres expressions d’identité qui retiennent l’attention », a-t-il déclaré.

Jedwab a déclaré que les gens devraient veiller à ne pas minimiser l’importance de la langue étant donné l’importance que peut avoir la langue pour une communauté. Il a dit que la langue a une double fonction de faciliter la communication et d’être une expression de la culture.

« Les gens peuvent avoir tendance à diminuer l’importance des autres langues », a-t-il déclaré.

« Historiquement, nous n’avons pas accordé suffisamment d’attention aux langues autochtones, dans lesquelles nous voyons maintenant notre gouvernement fédéral investir considérablement, en essayant d’aider à maintenir et à faire revivre les langues autochtones », a-t-il ajouté.

Le sondage en ligne a été rempli par 1 764 Canadiens entre le 8 et le 10 juillet. On ne peut pas lui attribuer de marge d’erreur, car les sondages en ligne ne sont pas considérés comme des échantillons véritablement aléatoires.

Parmi les Canadiens dont la langue principale est le français, 91 % ont déclaré un fort sentiment d’attachement à leur langue, comparativement à 67 % qui ont déclaré le même sentiment pour le Canada.

Au Québec, plus de personnes ont déclaré un fort sentiment d’attachement à leur langue principale qu’à la province.

Seulement 37 % des Canadiens ont déclaré avoir un fort sentiment d’attachement à un groupe religieux.

Les résultats précèdent le dernier recensement de Statistique Canada sur les langues au pays, qui devrait être publié mercredi.

Jedwab a déclaré que la publication du recensement sera particulièrement importante pour le Québec, où il y a une surveillance étroite de l’état de la langue française par rapport aux autres langues.

Le sondage Léger a également révélé que plus de la moitié des Québécois francophones disent connaître suffisamment bien l’anglais pour tenir une conversation. Cela contraste avec moins d’un répondant anglophone sur 10 dans toutes les provinces sauf le Québec et le Nouveau-Brunswick qui affirme pouvoir tenir une conversation en français.

Selon le dernier recensement, le bilinguisme anglais-français est passé de 17,5 % en 2011 à 17,9 % en 2016, atteignant le taux de bilinguisme le plus élevé de l’histoire du Canada. Plus de 60 % de cette croissance du bilinguisme est attribuable au Québec.

Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 11 août 2022.

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