Shift Technology: le succès de la start-up qui détecte les fraudes à l’assurance


Le gang était organisé: il a multiplié des demandes d’indemnisation de dégâts des eaux auprès des compagnies d’assurance à un niveau juste inférieur au déclenchement des alertes et des inspections de sinistres. Le crime était presque parfait… n’était pas utilisé, à chaque fois, des mêmes photos justificatives pour des sinistres théoriquement différents. Deux-cents fois les mêmes clichés. C’est la start-up Shift Technology, créée en 2014, qui a levé le lièvre avec sa technologie.

La société de ces grosses têtes compte déjà plus de 45 clients.

Le marché est prometteur: l’Agence de lutte contre la fraude à l’assurance que les compagnies enregistrent sur ce front un coût de 2,5 milliards d’euros par an. La plupart de ses clients souhaitent rester discrets – mais sans doute y compte-t-on Axa (dont sont issues Jawish et Sibony) ainsi que de grands mutualistes. «Shift est un accélérateur sur ces sujets d’utilisation de la donnée, explique François Couton, directeur des opérations d’Harmonie Mutuelle, qui recourt à la start-up pour repérer les réseaux de fraudeurs dans la santé. Si nous avions essayé de mettre en place nous-mêmes les solutions déployées par Shift, cela nous aurait pris cinq ou six ans. »

Pour Jeremy Jawish, cette industrialisation de la lutte contre les escroqueries permet «aux compagnies d’aller plus vite dans le traitement des indemnisations, car elles savent que nous avons les capacités de détecter les fraudes. »Shift veut d’ailleurs pousser son avantage, en aidant plus agrandir à la résolution de sinistres. Simultanément, l’équipe mène une internationalisation à grande vitesse, avec des bureaux à Hong-kong, Zurich, Londres et Madrid, et bientôt à New York et Tokyo.

Trophées des Futures Licornes

Défis a remis mercredi 14 mars les Trophées des futures licornes avec le secrétaire d’État Delphine Gény-Stephann en partenariat avec Entrepreneur Venture, Reputation Age, Euronext, EM Lyon, Roland Berger et CNews. Les douze membres du jury ont distingué cinq entreprises prometteuses dans le secteur: bioTech et e-santé, e-commerce et services, GreenTech, IA et big data, Internet des objets et Saas …

Ces sociétés françaises non cotées de moins de 15 ans pourraient selon nous valoir au moins un milliard d’euros à moyen terme. Et rejoindre le club très (trop?) Fermé des licornes françaises aujourd’hui composé de ventre-privé, OVH et Blablacar.

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