Sciences | L’actualité scientifique à petites doses


Quelques milligrammes de toute l’actualité scientifique de la semaine



Éric-Pierre Champagne

Éric-Pierre Champagne
La Presse

Un coucher de soleil sur Mars

À quoi ressemblerait un coucher de soleil sur Mars, sur Vénus ou encore sur Uranus ? Geronimo Villanueva, un scientifique de la NASA, a réalisé une simulation d’une fin de journée sur trois autres planètes de notre système solaire ainsi que sur Titan, l’une des lunes de Saturne. On peut également voir un coucher de soleil sur Trappist-1euh, une planète d’un système voisin.

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Quiz

Q. Combien de tonnes de carbone ont été relâchées par des tourbières asséchées ?

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Tourbière dans le parc national de la Pointe-Taillon, au Saguenay

R. Au cours des 1150 dernières années, ce sont 72 milliards de tonnes de carbone qui ont été libérées dans l’atmosphère à la suite de l’assaut de tourbières, principalement pour l’agriculture, dans l’hémisphère Nord. C’est le scénario médian établi par une équipe du laboratoire des sciences du climat et de l’environnement de l’Université Paris-Saclay. Les chercheurs ont établi leur modélisation à partir des données de 12 pays, qui abritent 90 % des tourbières de l’hémisphère Nord. Les 72 milliards de tonnes, 40 auraient été relâchées depuis 1750, année qui a marqué les débuts de l’ère industrielle. Les chercheurs disent vouloir améliorer leur modèle pour obtenir des résultats plus précis. Ceux-ci ont signalé l’importance de ces milieux pour stocker du carbone en cette ère d’urgence climatique.

Des enzymes de vache pour dissoudre le plastique ?

PHOTO AGUSTIN MARCARIAN, REUTERS

L’estomac des vaches permet de dissoudre différents plastiques.

Des enzymes qu’on trouve dans l’estomac des vaches permettent de dissoudre différents plastiques, ont découvert des chercheurs de l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie de Vienne. Les scientifiques ont d’abord recueilli le contenu liquide dans le rhum, l’un des quatre estomacs de la vache, pour ensuite tester son efficacité sur différents polyesters. Celui-ci s’est avéré efficace pour trois types de plastiques les plus couramment utilisés, dont le polytéréphtalate d’éthylène, mieux connu sous l’acronyme PET. Il faut compter entre un et trois jours pour dégrader ces plastiques à une température de 40 °C. Des études plus poussées seront nécessaires pour déterminer si cette solution pourrait être appliquée à grande échelle. Les travaux des scientifiques autrichiens ont été publiés dans la revue Frontières de la bio-ingénierie et de la biotechnologie.

Le chiffre

7,6 %

PHOTO GIORDANO CIAMPINI, LA PRESSE CANADIENNE

La hausse du nombre d’arbres pourrait entraîner une hausse des précipitations.

Planter plus d’arbres pourrait faire augmenter les précipitations en été sur le continent européen. C’est du moins la conclusion d’une étude publiée dans la revue Géosciences de la nature par des scientifiques de l’École polytechnique fédérale de Zurich, en Allemagne. Selon les chercheurs, si le couvert forestier augmentait de 20 % de façon uniforme en Europe, les précipitations pourraient grimper dans une proportion de 7,6 %. L’étude s’intéressait aux conséquences de la plantation d’arbres sur des terres réservées à l’agriculture. Si les conséquences pouvaient s’avérer positives dans le sud de l’Europe, ces pluies supplémentaires touchaient cependant les régions de l’Atlantique déjà plus propices aux précipitations. L’étude montre en quelque sorte que les solutions ne sont pas toujours si simples en matière d’adaptation aux changements climatiques.

Apprendre l’écholocalisation aux aveugles

PHOTO NINON PEDNAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Avec un entraînement de 10 semaines à l’écholocalisation, des personnes aveugles peuvent améliorer leurs capacités à faire plusieurs tâches.

On savait déjà que les humains sont en mesure d’utiliser l’écholocalisation, à la manière des chauves-souris, pour se déplacer. Ou, avec un entraînement de 10 semaines, des personnes aveugles peuvent améliorer leurs capacités à faire plusieurs tâches. Des chercheurs de l’Université de Durham, au Royaume-Uni, ont mené une étude auprès de personnes voyantes et aveugles qui ont participé à un programme d’entraînement échelonné sur 10 semaines, pendant lequel elles apprenaient à repérer dans l’espace en utilisant l’écholocalisation. Elles ont ensuite bénéficié d’un suivi pendant trois mois. Toutes les personnes aveugles ont rapporté une grande mobilité et 83 % ont affirmé avoir gagné en indépendance et en qualité de vie. La technique est peu utilisée, cependant, les personnes craignant d’être stigmatisées en raison des claquements fréquents de la langue nécessaires pour favoriser l’écholocalisation.



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