Reconfinement « mesures ciblées », Couvre-feu « beaucoup trop tôt »


« Les semaines qui arrivent vont être difficiles », a prévenu Jean Castex qui n’exclut pas un 3e Confinement. Comment endiguer l’épidémie de la Covid-19 et les variants ? Combien de temps va encore durer le Couvre-feu ? Qui est concerné par un reconfinement local le week-end ? Va-t-on confiner le pays de façon stricte ? Quand espérer la réouverture des lieux de culture et des restaurants ? Nouvelles mesures, Restrictions et Prévisions.

[Mis à jour mercredi 10 mars à 13h49] La stratégie de l’exécutif reste la même pour l’instant. A la sortie du conseil des ministres, Gabriel Attal a confirmé: « Nous prenons des mesures ciblées« . Et le porte-parole du gouvernement d’ajouter : « Nous devons redoubler d’effort dans les départements où le virus circule ». Pour le moment, l’exécutif ne souhaite donc pas prendre de nouvelles mesures au niveau national, mais préfère continuer à les adapter en fonction des situations des territoires. « D’un territoire à l’autre, l’épidémie n’a ni le même visage, ni la même férocité (…) L’approche territoriale est la bonne méthode« , a-t-il précisé.
Mais de nouvelles mesures doivent-elles être décidées après le conseil de défense du 10 mars? Selon les informations de BFMTV, l’exécutif devrait opter pour l’option du statut quo. C’est également ce qu’avait laissé entendre le Directeur général de la Santé Jérôme Salomon, le 9 mars sur RTL, en expliquant que le confinement le week-end en Île-de-France n’était « pas d’actualité« . Il s’agirait d’une « mesure de dernier recours qui serait proposée au gouvernement et au chef de l’Etat si nous avions l’impression que l’hôpital ne pouvait pas tenir« .

La préfecture du Nord a récemment annoncé que le confinement du week-end dans le Dunkerquois restait en vigueur pour les trois prochains week-ends, soit jusqu’au 28 mars.

Dans les Alpes-Maritimes, tous les indicateurs restent plutôt stables, sauf le taux de réanimation. Mais le confinement est prolongé dans certaines communes de la région, dont Nice, le week-end du 13 mars, a annoncé Gabriel Attal.

Fini, la conférence de presse du jeudi ?

Selon BFMTV, le ministère de la Santé s’interroge sur le format de la conférence de presse du jeudi, dont l’objectif est d’informer les Français sur la situation sanitaire, avec transparence.

Mais face à la lassitude des citoyens, ce rendez-vous hebdomadaire pourrait être supprimé ou changé.

Un couvre-feu assoupli à Paris ?

Anne Hidalgo souhaite adapter le couvre-feu aux conditions de vie parisienne. « Quand on regarde les horaires dans notre grande métropole, on voit bien qu’à 18h ce n’est pas le moment où on a complètement fini sa journée de travail et beaucoup de gens ont des transports nombreux. Il faudrait l’adapter« , a déclaré la maire de Paris, au micro de France Inter, le 8 mars.

Et d’ajouter: « On commence un petit peu plus tard le matin, et évidemment on fini un petit peu plus tard le soir. Donc je pense qu’il faudrait adapter. Je n’ai pas un horaire à indiquer, mais 18h c’est beaucoup trop tôt« .

Réouverture des musées 

« Les musées seront parmi les premiers lieux à rouvrir », a assuré Gabriel Attal au Parisien, le 7 mars. Le porte-parole du gouvernement admet avoir « du mal à expliquer qu’on puisse aller dans un Sephora, mais pas dans un musée« .

Pour autant, il a asséné: « Il y a nécessairement, dans la gestion d’une telle épidémie, une part d’incohérence quand il faut limiter les interactions et les flux de personnes« .

La ministre de la Culture Roselyne Bachelot œuvre toutefois à une réouverture prochaine des musées, dans des conditions sanitaires aussi irréprochables que possible.

« Des jauges réduites sont envisagées, probablement des prises de rendez-vous, un référent Covid dans chaque musée pour garantir le respect des gestes barrière« , a-t-il assuré. 

Bientôt un troisième confinement ?

Si l’exécutif tente par tous les moyens d’éviter un troisième confinement, il pourrait finalement avoir recours à l’assignation à domicile si la situation sanitaire le nécessite. Jean Castex l’a d’ailleurs évoqué le 6 mars.

« On a un mois, un mois et demi, deux mois très sensibles » à cause des variants du coronavirus, a-t-il assuré selon La Tribune, avant de préciser qu’ils pourraient « nous reconduire, je n’en sais rien, peut-être à reconfiner« .

Mais le gouvernement compte « mettre le paquet sur la vaccination » pour éviter cette éventualité.

La consommation d’alcool interdite dans les rues de Paris

Pour lutter contre la propagation du coronavirus dans les départements sous surveillance renforcée, de nouvelles mesures doivent être mises en place. 

A Paris, la consommation d’alcool est interdite à partir de vendredi 5 mars sur les quais de Seine et les rives du Canal Saint-Martin, ainsi que l’Esplanade des Invalides et la rue des Martyrs

Le week-end précédent, de nombreuses personnes s’étaient rassemblées à ces endroits et se trouvaient proches les uns des autres, alors que l’épidémie continue de faire rage dans le pays, et notamment en Ile-de-France

L’interdiction de la consommation d’alcool entre 11h00 et 18h00 est  donc étendue jusqu’au 21 mars « aux lieux dans lesquels des regroupements de personnes ne respectant pas les gestes barrière ont pu être observés« , a expliqué la préfecture de Paris, dans un communiqué.

Un pass sanitaire, la réponse efficace à la pandémie ?

Pour sortir de la crise, l’exécutif pourrait mettre au point un pass sanitaire, différent du pass vaccinal, puisqu’il n’exclue pas les personnes qui ne souhaitent pas se faire vacciner. 

Il s’agit d’un outil qui permet d’identifier les individus récemment testés négatifs ou vaccinés, via l’application TousAntiCovid. L’accès aux bars, restaurants, salles de sport, et espaces culturels devrait être conditionné à ce pass sanitaire.

Réouverture des restaurants 

A quand la réouverture des restaurants? Cette éventualité n’est « pas adaptée au moment où on reconfine des départements les week-ends », a assuré le ministre de la Santé sur BFM TV le 5 mars. « Nous réouvrirons les restaurants et terrasses dès que nous le pourrons, mais aujourd’hui ce n’est pas situation« , a annoncé Olivier Véran. 

Pourquoi le Pas-de-Calais est-il confiné (et pas l’Ile-de-France) ? 

Pour autant, le ministre de la Santé a précisé que l’exécutif continuerait de tenter d’éviter un confinement généralisé. « Nous faisons tout » pour empêcher cette éventualité, a-t-il insisté. 

Quant à la décision de confiner le Pas-de-Calais et pas l’Île-de-France, elle a fait parler après les annonces de Jean Castex dans la conférence de presse. Sur les réseaux sociaux, moult internautes ont exprimé leur incompréhension.

Le maire LR du Touquet Daniel Fasquelle a dénoncé, lui, « une rupture d’égalité » et une politique de « deux poids – deux mesures » entre le Pas-de-Calais et l’Ile-de-France.

Olivier Véran a expliqué cette différence de mode d’action, sur BFM TV : « La situation sanitaire n’est pas la même dans les Hauts-de-France et dans la région Île-de-France. On a décidé de rester en surveillance active, d’aller tester massivement, d’alerter massivement, et d’aider à accéder à la vaccination ceux qui en sont éloignés pour gagner du temps encore sur cette épidémie« .

Le ministre de la Santé s’est également se réjoui de l’application du confinement le week-end à Nice et Dunkerque : « Elle a été extrêmement bien respectée à Nice et Dunkerque le week-end dernier pour sa première application. Les gens se sont mobilisés pour éviter d’avoir l’épidemie qui terrasse leur entourage« .

Dernières annonces de Jean Castex

« Nous ne sommes pas, à ce stade, confrontés à une hausse exponentielle de l’épidémie« , contrairement à certaines prévisions pessimistes, a précisé Jean Castex lors de sa conférence de presse du 4 mars.

Malgré tout, « la circulation du virus s’est accélérée » depuis les deux dernières semaines, et les cas de contaminations au variant anglais n’ont cessé d’augmenter. Ces chiffres « dissimulent des situations territoriales contrastées« . 

De nouveaux départements en surveillance renforcée 

Parmi les vingt départements qui avaient été placés sous surveillance renforcée la circulation du virus a progressé, à l’exception de la Moselle et des Bouches-du-Rhône.

Cette semaine, trois nouveaux départements font leur entrée dans cette liste, à cause de l’augmentation soudaine des contaminations. Il s’agit des Hautes-Alpes, de l’Aisne et l’Aube.

Pour l’instant, pas de confinement en Île-de-France ni dans les autres départements sous surveillance rapprochée, à l’exception du Pas-de-Calais.

Confinement dans le Pas-de-Calais

Jean Castex a annoncé que le confinement du week-end à Dunkerque serait étendu à l’ensemble du département du Pas-de-Calais. L’assignation à domicile est en vigueur dès ce week-end, de samedi 8h du matin au dimanche 18h. 

Le Premier ministre a fortement recommandé aux Français de « ne pas sortir, autant que possible, de leur département ou de leur région » afin d’éviter de diffuser le virus dans d’autres territoires.

Dans les autres départements sous surveillance renforcée toutefois, des « dispositions supplémentaires » doivent être prises « pour éviter les risques de regroupement dans l’espace public et les commerces« .

L’obligation du port du masque doit donc être étendu à toutes les zones urbaines où elle ne s’applique pas encore. Les commerces non-alimentaires de plus de 10 000m2 doivent être fermés.

Jean Castex a également annoncé que les élus locaux devraient interdire l’accès de certains sites très fréquentés les week-ends où l’on observe les regroupements de masse, « souvent sans masque et sans distanciation sociale« . Une référence à peine déguisée aux regroupements qui ont eu lieu sur les quais de Seine à Paris, le week-end du 28 février.

Pour rappel, en plus de l’Aisne, l’Aube et les Hautes-Alpes, les départements sous surveillance renforcée sont les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, Eure-et-Loir, Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, le Rhône, Paris, Seine-et-Marne, les Yvelines, la Somme, le Var, l’Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise.

Quant aux territoires qui connaissent une réelle diminution des cas de coronavirus, il n’y a pas lieu d’assouplir de quelconques mesures restrictives pour autant. La situation est encore trop fragile pour envisager un assouplissement, même dans les départements où l’épidémie est contrôlée.

Enfin, en ce qui concerne un éventuel confinement national, il n’est pas à l’ordre du jour. « Un confinement est une mesure lourde. Nous en avons déjà connu deux et nous supportons encore les effets du couvre-feu à 18h (…)  Nous devons tout faire pour éviter le confinement« , a-t-il expliqué. Il doit être mis en place uniquement « après avoir tout essayé« .

Une vie normale à la mi-avril ?

Vers une perspective de sortie de crise ? Après le conseil de ministres, Gabriel Attal a évoqué la période de « mi-avril«  pour un possible allègement des mesures voire un retour à une « vie plus normale«  grâce aux effets conjugués de la vaccination et des mesures restrictives. Il devrait alors être possible d’envisager la réouverture des lieux publics tels que les bars, les restaurants et les musées, salles de spectacle, cinémas et théâtres.

Le porte-parole du gouvernement a en tout cas précisé que « l’horizon » était « de plus en plus proche« .

Quant à la hausse des cas de coronavirus, elle est « préoccupante« , mais pas « exponantielle« . Et d’ajouter: « Nous avons et maintenons une approche ciblée territoire par territoire. Je comprend que certains peinent à trouver un sens à cette période car la lassitude est importante« .

Gabriel Attal a également précisé que le gouvernement donnerait une conférence de presse le 4 mars. 

« Les semaines à venir vont être difficiles »

Jean Castex a prévenu, lors d’une réunion de groupe avec les députés LREM le 2 mars: « Les semaines qui arrivent vont être difficiles« , selon BFMTV.

Mais n’est-il pas possible d’opérer un allègement des mesures dans certains territoires où la situation n’est pas critique? « Nous n’avons pas d’objection de principe, mais pas maintenant, car la tendance globale est encore à l’aggravation. Il n’est pas venu le temps d’envoyer des signaux d’allègements« , a répondu le Premier ministre.

Toutefois, Jean Castex a tenu à montrer que l’espoir était vif: « J’ai bon espoir qu’entre la météo et la vaccination on arrivera à sortir de cet entre deux d’ici quelques semaines« .

Encore 4 à 6 semaines de couvre-feu ?

Devrons-nous vivre sous les restrictions du couvre-feu encore longtemps ? En déplacement à Stains, en Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron a été interrogé par un jeune qui lui demandait s’il était possible de repousser l’heure du couvre-feu à 19h, « parce que c’est dur« .
Face à cette requête, le président de la République a déclaré : « Il faut tenir encore quelques semaines… Quatre à six semaines« .

Cela signifie-t-il que nous pourrons forcément sortir après 18h dans quelques semaines ? Que nenni ! L’entourage du chef de l’Etat a indiqué au Monde que cette déclaration « ne présageait rien dans les décisions qui seront prises dans les quatre à six semaines« .

Par conséquent, il n’y aucune garantie que le couvre-feu soit levé ou assoupli dans un mois. « Il n’y a pas de calendrier« , nous indique-t-on.

Un Conseil de Défense doit avoir lieu le 3 mars afin d’analyser la situation des vingt départements sous surveillance renforcée, soit les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, Eure-et-Loir, Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, le Rhône, Paris, Seine-et-Marne, les Yvelines, la Somme, le Var, l’Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val-d’Oise.

Anne Hidalgo, contre un confinement à Paris

Quelques jours après que son Premier adjoint Emmanuel Grégoire (donc, elle) a demandé que la ville de Paris soit soumise à un confinement strict de trois semaines, Anne Hidalgo a rétropédalé…

Après une réunion avec l’agence régionale de santé et le préfet de la région Île-de-France, la maire de la capitale a dit son « désaccord » face à l’idée de soumettre Paris à un confinement le week-end pendant trois semaines. « Une proposition que je trouve difficile, dure, voir même inhumaine« , a expliqué la maire de la capitale, dans une conférence de presse le 1er mars.

Pourtant, c’était bien elle (par le biais de son Premier adjoint) qui proposait avec enthousiasme une mise sous cloche de la capitale, afin de pouvoir rapidement « tout rouvrir » au terme des trois semaines de confinement. Décidément, la maire de Paris change bien vite d’avis! Et dire que nous aurions enfin pu profiter des rayons du soleil à la terrasse d’un café et nous plonger dans un bon film au cinéma

Jean Castex avait toutefois interrompu brutalement nos rêveries (puisque c’est tout ce que c’était) et a remis un terme vieilli dans l’air du temps. « Il ne faut pas raconter des fadaises« , a-t-il déclaré lors d’un déplacement au centre hospitalier de Nantes. Il y avait la poudre de perlimpinpin de Macron… et désormais, les fadaises de Castex

Anne Hidalgo a même assuré qu’un confinement de trois semaines n’avait jamais été mis sur la table: « Nous n’avons pas proposé de confinement strict de trois semaines. Dans le débat public qui s’ouvre, cette question-là est sur la table et il ne faut pas l’écarter, elle n’est pas un sujet tabou et je pense qu’on aurait tort de considérer qu’il y a des hypothèses qui par principe doivent être écartées mais ça n’est pas une hypothèse sur laquelle nous avons travaillé » . De l’art de retourner sa veste?

De nouvelles mesures à Paris ?

Toutefois, Anne Hidalgo ne s’est pas contentée de brandir l’excuse (très Trumpiste) de la « fake news » (quoique). Elle a également exposé des mesures (et quelles mesures!) pour freiner la propagation du coronavirus, notamment dans le milieu scolaire. 

« Je propose aux enseignants de faire cours fenêtres ouvertes, en profitant du retour des beaux jours« , a expliqué Anne Hidalgo. Il suffisait donc d’ouvrir nos fenêtres! Peut-être la maire de Paris demandera-t-elle aux youtubeurs McFly et Carlito de réaliser un clip incitant à l’ouverture des fenêtres. Laissons, laissons entrer le soleil…

« Je propose aussi à l’éducation nationale de permettre aux enseignants de faire classe en extérieur toutes les fois que ce sera possible« , assurant que Paris mettrait à disposition des jardins et squares publics de manière « organisée et sécurisée« .

Pour permettre aux étudiants de réviser paisiblement, elle souhaite mettre à disposition des espaces dédiés:

« En plus des bibliothèques déjà ouvertes, je propose d’ouvrir les espaces dans les musées, les théâtres, tous nos centres municipaux, les maisons de la vie associative et citoyenne« .

« Je propose aussi des protocoles adaptés dans nos musées, dans nos stades et nos théâtres« , a-t-elle ajouté.

La santé mentale des Français, inquiétante

Des chiffres alarmants. La part de personnes se sentant en état dépressif ou d’anxiété est passée de 29 à 34 % en un mois, d’après les nouveaux résultats de l’enquête CoviPrev. Une étude menée auprès d’un échantillon représentatif de 2000 personnes. 

Santé publique France explique que les plus touchés par cette baisse significative de moral sont les étudiants, les personnes sans emploi ou celles en situation de précarité.

En outre, le moral des ménages a drastiquement baissé en février, selon le bilan mensuel de l’Insee. Par rapport au chiffre de référence de longue période, qui s’élève à 100, le moral des ménages est désormais à 91, soit un point de moins qu’en janvier et 5 points de moins qu’en décembre.

Jean Castex : annonces du 25 février

« Le devoir de vérité m’oblige à vous dire que la situation sanitaire s’est dégradée ces derniers jours« , a déclaré Jean Castex, lors de sa conférence de presse du 25 février. 
« Un confinement peut être nécessaire, mais il n’est jamais anodin« , a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a rappelé que fin janvier, alors que le pays devait être mis sous cloche, l’exécutif a tout fait pour empêcher un reconfinement. Pour l’instant, cet objectif ne change pas. 

Bientôt un reconfinement national ?

« J’entends certains appeler à un confinement dur et immédiat pendant quatre semaines pour être débarrassés du virus« , a reconnu le Premier ministre, avant d’ajouter que ce scénario n’était pas envisageable, puisque les variants gagnent du terrain chaque jour. 

Le confinement est « un levier » de dernier recours, a-t-il assuré. « Il faut le faire à bon escient, au bon moment, et dans la bonne mesure (…) il faut tout faire pour le retarder« , a-t-il précisé.

Jean Castex a rappelé que des « actions ciblées » avaient été mises en place « sur certains territoires marqués par l’augmentation forte des cas » de Covid-19 comme à Dunkerque, à Nice ou à Mayotte. 

Le confinement le week-end, mis en place à Dunkerque et à Nice, « est une mesure lourde, intermédiaire, dont nous espérons qu’elle infléchira la tendance observée« . 

Vingt départements sous « surveillance renforcée »

Le Premier ministre a mis en exergue vingt départements où la situation reste préoccupante. « Ils concernent toute l’Île-de-France, une grande partie des Hauts-de- France et de Provence Alpes-Côte-d’Azur, mais aussi les départements du Rhône et de la Drôme, de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle, et enfin l’Eure-et-Loire« , a-t-il détaillé.

Ces départements sont en « surveillance renforcée« . Dans les prochains jours, les préfets doivent engager « des concertations avec les élus » et envisager des « mesures de freinage proches de celles mises en place » à Nice et à Dunkerque.

Si la situation se dégrade, des « mesures renforcées » doivent être mises en œuvre dès le 6 mars. 

« Nous ferons un point la semaine prochaine« , a-t-il conclu.

Confinement partiel, vraiment efficace ?

Faut-il confiner l’Ile-de-France immédiatement ? C’est ce que demande le médecin urgentiste de l’AP-HP, Rafik Masmoudi. « Il faut fermer l’Ile-de-France tout de suite, il ne faut pas attendre une semaine ou deux. On est dans une situation très tendue tous les jours« , a-t-il déclaré sur BFM TV.

Quant au confinement partiel décrété à Dunkerque et à Nice, certains doutent déjà de son efficacité.

Pour le professeur Rémi Salomon, président de la Commission médicale d’établissement de l’AP-HP, ces mesures ne seront sûrement pas « suffisantes » dans la mesure où « le virus se propage aussi dans la semaine« .

Et d’expliquer : « Je pense qu’il faut vraiment diminuer les interactions sept jours sur sept, et qu’il faut donc éviter que les gens se rencontrent en dehors du cercle familial, le plus possible« .

La pression augmente alors que plus de 30 000 contaminations au coronavirus ont été recensées mercredi 24 février. Un niveau qui n’avait pas été atteint depuis novembre, alors que la France était en plein confinement.

Olivier Véran a demandé au préfet qu’il instaure un confinement le week-end à Dunkerque, ainsi que dans les communes des Hauts de Flandre, pour les deux prochaines semaines, au moins. Une assignation à domicile du vendredi soir au lundi matin, a précisé le ministre de la Santé lors de son déplacement dans la ville des Hauts-de-France, le 24 février. 
Il a également demandé à ce qu’une jauge de 15m2 par client soit instaurée dans les commerces.
La vente et consommation d’alcool doit être interdite en centre-ville, et le port du masque, élargi.
Les centres commerciaux d’une surface de plus de 5000m2 doivent fermer, sauf pour le click and collect. 

Quelques heures plus tôt, le maire Patrice Vergriete avait pourtant énoncé une stratégie en plusieurs points pour tenter d’empêcher la mise sous cloche de Dunkerque.

L’édile avait demandé à ce que la campagne de dépistage soit poursuivie, mais il souhaitait aussi que les vaccinations soient plus rapides et plus nombreuses, rendre le masque obligatoire partout en extérieur et inciter au « zéro rassemblement, zéro regroupement » y compris avec les amis et les membres de la famille.

A Dunkerque, le taux d’incidence a atteint 901 cas pour 100.000 habitants, soit davantage que dans la région de Nice.

Sortie de crise dans les autres pays ?

Un badge vaccinal en Israël

En Israël, un retour à la vie normale s’amorce peu à peu et un calendrier de sortie progressive du troisième confinement est établi. Dans le pays, où près de la moitié de la population a été vaccinée et où un tiers des habitants ont reçu la seconde dose, une initiative de badge vaccinal est lancée.

Les Israéliens qui sont vaccinés pourront bientôt se rendre dans les salles de sports, cinémas et restaurants, à condition de pouvoir prouver, grâce à un badge vert, qu’ils ont reçu leur seconde dose ou qu’ils sont guéris du coronavirus

Réouverture des cinémas à New York

A New York, l’espoir renaît également. Après près d’un an de fermeture, les cinémas de la Grande Pomme sont autorisés à rouvrir le 5 mars, à condition de respecter une jauge de 50 spectateurs maximum dans les salles.

Les établissements doivent respecter une capacité d’accueil de 25 %. Mais certains ont d’ores et déjà décidé de ne pas rouvrir, considérant qu’il était désavantageux de relancer leur activité dans ces conditions. 

L’Allemagne et l’Angleterre déconfinent

En Allemagne, le déconfinement peut (doucement) commencer. La plupart des mesures restrictives restent en vigueur jusqu’au 7 mars, mais certaines écoles primaires ont pu rouvrir au niveau local.

En Angleterre, les établissements scolaires peuvent rouvrir le 8 mars, mais les magasins non-essentiels doivent patienter jusqu’au 12 avril. Quant aux cinémas et restaurants, ils peuvent espérer une réouverture le 17 mai.

Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé un confinement partiel du littoral, le week-end, le 22 février. Une mesure mise en place au moins pour les deux prochains week-ends, de Menton à Théoule sur Mer, à partir de vendredi soir à 18 heures, jusqu’au lundi matin à 6h.

Olivier Guérin, médecin du CHU de Nice et membre du conseil scientifique, s’est félicité de cette décision « territorialisée » qui ne concerne pas, pour l’instant, le reste de la France.

En période de vacances scolaires, un régime spécial d’autorisation doit être instauré pour ceux qui souhaitent rejoindre leur domicile les jours de confinement.

En outre, il a été décidé que la jauge d’accueil serait portée de 10 à 15 mètres carrés par visiteur dans les commerces de plus de 400 mètres carrés.

Quant aux commerces et galeries marchandes de plus de 5000 mètres carrés, ils doivent être fermés, sauf pour ceux qui concernent des produits liés à la santé. Ils peuvent toutefois continuer leur activité de click and collect et de livraison à domicile. 

Le port du masque est également obligatoire dans les zones très fréquentées et les contrôles aux frontières doivent être renforcés.

Lassitude, sérénité… Que ressentent les Français ?

Les Français sont-ils à bout ? Selon un sondage du Centre d’Etude de la Vie Politique (Cevipof) de Sciences-Po, 41 % des citoyens ressentent une « lassitude«  face à la situation actuelle et à la vie politique. A titre de comparaison, seulement 10 % des Français disaient ressentir de la lassitude en février 2020, et 28 % en avril 2020, au beau milieu du premier confinement.

De surcroît, 34 % des sondés disent éprouver une sensation de « morosité« , contre 22 % en février 2020.

Toutefois, il semblerait que la « méfiance » des Français ait légèrement baissé par rapport à la période qui a précédé la crise sanitaire, puisque 28 % des répondants ont utilisé ce qualificatif pour exprimer leur état d’esprit, contre 30 % en février 2020.
Seulement 11 % des Français disent ressentir du « bien-être« , soit une baisse de 9 % par rapport à février 2020.

Quant aux autres pays européens, certains semblent plus optimistes tels que le Royaume-Uni et l’Allemagne, puisque les habitants sont respectivement 42 % et 40 % à ressentir de la « sérénité« … contre seulement 15 % pour les Français!

L’humour face au virus

Combattre en ligne. Pour sensibiliser encore les Français aux gestes barrières, le Président a par ailleurs lancé un défi à deux Youtubers parmi les plus populaires, Mcfly et Carlito: faire une vidéo sur leur chaîne les incitant à les respecter. Si elle atteint les 10 millions de vues, ils pourront tourner une de leurs vidéos à l’Elysée. Défi accepté.

Vers un auto-confinement des plus vulnérables ?

Le confinement des personnes âgées et fragiles est une option qui a toujours été écartée par l’exécutif jusqu’à présent… Mais sera-t-elle finalement envisagée ? Le conseil scientifique a publié un point de vue dans la revue médicale The Lancet Public Health, dans laquelle ses membres proposent un auto-isolement des personnes âgées, au nom d’un « contrat social« . 
Les signataires proposent le scénario suivant: « Les plus jeunes générations accepteraient la contrainte de mesures de prévention (comme les masques, la distance physique), à la condition que les groupes les plus âgés et les plus vulnérables adoptent non seulement ces mesures-là mais aussi d’autres, plus spécifiques (comme l’auto-isolement selon un critère de fragilité), afin de réduire leur risque d’infection« .
Et d’ajouter: « Il n’est plus possible d’utiliser une succession de confinements généralisés comme réponse principale à la pandémie de Covid-19″.

Mais le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, comme Olivier Véran, a rejeté cette idée. 

« Ce sont les personnes qui sont déjà les plus confinées. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’on ne peut plus sortir faire les courses? Recevoir une aide à domicile? Ça semble très compliqué », a commenté Gabriel Attal. 

Festivals cet été : ce qui sera autorisé

Roselyne Bachelot a annoncé que les festivals pourraient avoir lieu cet été avec une jauge de 5000 personnes, dans le respect des distanciations sociales.

Les participants devront rester assis et les stands de restauration et les bars ne seront pas autorisés.

Ce qui nous manque le plus…

Qu’est-ce qui vous manque le plus depuis le début de la crise sanitaire ? Selon une étude HomeExchange et YouGov, les Français se languissent plus que tout des moments de convivialité passés en toute liberté! Le plus difficile est donc de ne pas pouvoir voir ses proches (53 %), suivi de l’impossibilité de se rendre dans les restaurants (41  %), de se déplacer librement (36 %) et de partir en vacances (37 %). 

Pour autant, malgré la situation incertaine, ils sont pas moins de 36 % à envisager de partir en vacances au printemps…. Comme en 2019, selon Statista! Une grande partie des Français ne se laissent donc pas abattre par de quelconques projections pessimistes.

Une situation « fragile »

La situation sanitaire est « si fragile qu’un rien peut la faire basculer« , a expliqué Gabriel Attal. Le porte-parole du gouvernement a expliqué, en sortie du conseil des ministres, que les Français pourraient « payer très cher toute forme de relâchement« .

Pour autant, le confinement n’est toujours pas à l’ordre du jour. Du moins, pas avant le mois de mars. De nouvelles restrictions sanitaires n’ont pas été annoncées et Gabriel Attal a félicité « la très grande responsabilité des Français« , qui « ont su déjouer les pronostics« .

« J’espère que 2021 ne sera pas l’année des variants mais de la victoire contre la pandémie« , a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, le 16 février, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.

Un vétérinaire au Conseil de Défense

Le Conseil de Défense, qui se réunit le 17 février, bénéficie désormais de la présence de quatre nouveaux membres : Catherine Chirouze, infectiologue, Angele Consoli, pédopsychiatre, le gériatre Olivier Guérin, et Thierry Lefrançois, vétérinaire.

Mais pourquoi donc un vétérinaire parmi les autres médecins et scientifiques ? « Le Covid-19 est une maladie qui provient de l’animal, les vétérinaires ont découvert les coronavirus bien avant que le Covid-19 n’arrive« , a expliqué le député LREM Loïc Dombreval à France Info.

Pari réussi pour Macron ?

Ne pas reconfiner… Un pari réussi du Président de la République ? Emmanuel Macron avait surpris ses ministres, les scientifiques et une bonne partie des Français, en choisissant de ne pas mettre le pays sous cloche, contrairement à beaucoup de voisins européens.

Plus de deux semaines plus tard, l’épidémie recule (un peu) et même si les variants progressent, les chiffres sont loin d’être catastrophiques. « Emmanuel Macron considère qu’il a déjà remporté une première victoire« , explique Le Figaro.

Roland Lescure, président LREM de la commission des affaires économiques de l’Assemblée, s’est réjoui de la situation dans le quotidien: « Chaque journée sans confinement est un gain sur le plan de l’éducation, de l’économie, du social, de la confiance collective, du leadership politique. Autour de moi, notamment au niveau international, les gens disent chapeau. Les Français en sont fiers. »

Emmanuel Macron, agacé par les prévisions pessimistes des scientifiques, a donc remporté le match (pour l’instant). « Autour de lui, rares sont ceux qui, désormais, continuent de jouer les Cassandre« , lit-on dans Le Figaro.

En outre, le chef de l’Etat tient à poursuivre son combat pour le maintien de l’ouverture des écoles, l’exception française. La question d’un prolongement des vacances scolaires de février était pourtant dans tous les esprits, fin janvier.

 « Les batailles les plus homériques sur l’ouverture des écoles ne datent pas de ces dernières semaines. Dès le 11 mai dernier, nous avons acté ce principe. Il y a ensuite eu des discussions en septembre, pis en novembre« , a expliqué un participant du Conseil de défense, au Figaro.

Des concerts-tests pour retrouver les spectacles 

Pourrons-nous bientôt retrouver le chemin des concerts et autres spectacles ? Des ‘expérimentations« , menées avec l’Inserm, devraient avoir lieu en mars et avril, à Marseille et Paris, pour des concerts-test « debout« , avec possibilité de s’asseoir, a annoncé Roselyne Bachelot sur LCI, le 15 février. 

Mi-mars, un millier de personnes devraient donc se réunir, sauf si les chiffres se dégradent considérablement, dans la salle de spectacle du Dôme à Marseille.

Tous les spectateurs seront testés avant le concert, et les cas positifs « ne seront pas filtrés parce qu’il faut se mettre en situation où il y aura un brassage« . Masques et gel hydroalcoolique seront distribués.

Des tests seront également réalisés après l’événement.

A Paris, 5 000 personnes participeront à des concerts-tests à l’AccorHotels Arena avec l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), « un concert en jauge debout« , a expliqué la ministre de la Culture. 

Olivier Véran : tout pour « éviter un confinement »

« En tenant ensemble comme nous le faisons, nous espérons gagner assez de temps pour éviter un confinement« , a déclaré Olivier Véran lors de sa conférence de presse du 11 février.

Le ministre de la Santé n’a toutefois pas écarté la possibilité d’une assignation à résidence : « Les prochaines semaines nous diront si les mesures suffisent ou si nous devons nous résigner à un confinement« .
Il a ajouté que la situation sanitaire était pour l’instant stable, mais demeurait inquiétante. Le 11 février, plus de 21 000 nouveaux cas de contaminations ont été enregistrés.

« Un chemin pour éviter le reconfinement »

« Il existe bien un chemin pour éviter le reconfinement. Il n’est pas large, mais il existe, et nous aurions tort de ne pas tout mettre en œuvre pour y parvenir« , a annoncé Gabriel Attal après le Conseil des ministres.

Et le porte-parole du gouvernement d’ajouter: « Une cinquantaine de départements connaissent une baisse importante du taux d’incidence« .

Confinement VS couvre-feu : qu’est-ce qui est préférable ?

Confinement ou couvre-feu: quel est le moindre mal  ? La « grande différence » du couvre-feu par rapport à l’assignation à domicile « tient au fait de pouvoir changer de contexte, la possibilité de rencontrer des gens« , indique au Point Anne Sénéquier, Co-directrice observatoire de la santé a l’IRIS.

« Il y a un effet pervers au couvre-feu qui nous donne l’illusion de la normalité, mais exclut la sociabilité« , a toutefois nuancé Jean Pralong, professeur de gestion des ressources humaines à l’École de management de Normandie.

Et de préciser : « Le couvre-feu pousse à s’organiser autour de cet horaire butoir de 18 heures avec tout ce que ça comporte de problèmes logistiques et de stress engendré ».

« Confinons vite et fort »

« Confinons vite, fort, mais le moins de temps possible« , a déclaré Bruno Riou, directeur médical de crise de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dans une tribune publiée dans Le Monde.
En attendant qu’une majorité de la population soit vaccinée, dans quelques mois selon les scénarios optimistes, le professeur de médecine exhorte : « Il ne faut plus avoir peur d’un confinement total, à condition qu’il soit de courte durée : c’est la seule stratégie qui a démontré son efficacité dans de nombreux pays, y compris le nôtre« . Et d’ajouter : « Encore faut-il que le déconfinement soit associé à un renforcement de toutes les mesures visant à diminuer le risque de contamination et à un tester/tracer/isoler efficace« .
Bruno Riou cite d’ailleurs l’exemple de l’Italie, qui a appliqué cette stratégie et qui a pu « retrouver le chemin des restaurants cette semaine« .
Et de conclure : « Donnons-nous les moyens de nous retrouver ensemble sur les terrasses au printemps« .

Macron, agacé par les scientifiques ?

Emmanuel Macron en aurait « marre » des scientifiques qui appellent au reconfinement. C’est en tout cas ce qu’a avancé Le Canard Enchaîné

En réponse à ce ras-le-bol, Gilles Pialoux, chef des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris, a déclaré sur RMC/BFM TV : « Il paraît qu’on agace mais ce n’est pas le but. On agace car on fait remonter des réalités et qu’on voit à long-terme« .

« Sur le strict point de vue sanitaire, on ne voit pas comment on peut échapper à un confinement« , a-t-il ajouté.

« Jamais reconfinés » ?

 « Il est évidemment possible qu’on ne soit jamais reconfinés« , a lâché Olivier Véran le 9 février, au micro de France Info. « Le confinement n’est pas un choix de facilité, de sécurité. Le confinement est un choix de nécessité quand la situation épidémique nous échappe. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas« , a assuré le ministre de la Santé, qui précise que la « situation sanitaire est la même qu’il y a deux semaines« .

Et le neurologue (sexy et musclé) fraîchement vacciné de souhaiter« que l’on puisse rendre le plus rapidement des libertés aux Français ».

Point de baisse de l’épidémie, donc, mais une certaine stabilité qui permet (pour l’instant) de ne pas franchir à nouveau le pas de l’assignation à domicile. « Les variants augmentent d’environ 50% par semaine, c’est-à-dire qu’ils augmentent vite mais moins vite que dans les pays qui n’étaient pas sous couvre-feu« , a-t-il toutefois temporisé.

Quant aux réouvertures des espaces culturels, le ministre de la Santé, qui s’est récemment fait vacciner contre la Covid-19, a laissé entrevoir une petite lueur d’espoir: « Nous le ferons dès que nous le pourrons« .

Le professeur David Khayat, ex-chef du service cancérologie de la Pitié-Salpêtrière, s’est également voulu rassurant, sur LCI: « Nous avons donc des indicateurs qui nous permettent d’avoir un peu d’optimisme et de penser que nous pourrons peut-être retarder ou éviter ce troisième confinement« .

Les prochains mois, « difficiles » ?

La décision de ne pas reconfiner était-elle sanitairement raisonnable ? « On est au bord du précipice, est-ce qu’on tombe dans le précipice ou est-ce qu’on reste en équilibre sur la crête?« , s’est interrogée Karine Lacombe, infectiologue, au micro de France Inter.

Pour la scientifique, il aurait été pertinent de profiter des vacances de février pour instaurer un confinement strict sur le modèle de celui du printemps, ce qui aurait pu « couper définitivement la dynamique de l’épidémie, on retombe à un stade très bas de contamination, plus de saturation du système hospitalier« .

Quant à l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, il a alerté au micro de BFM TV : « Mars et avril seront sous tension« . Pour le professeur, les mois à venir seront « difficiles à vivre« . Et de préciser: « Celui qui va dicter la marche à suivre, c’est le variant anglais« .

Télétravail : contrôles renforcés

Le télétravail devra être davantage appliqué afin d’éviter un reconfinement. C’est en tout cas l’une des missions principales de l’exécutif, pour l’instant. Pour faire respecter davantage le télétravail, les inspecteurs du travail doivent contacter toutes les entreprises françaises de plus de 1.000 salariés, mais également les plus petites structures.

« Actuellement, nous avons environ 60% des entreprises qui respectent le télétravail. Mais malgré les rappels, c’est vrai que certaines tâches qui pourraient être réalisées à distance ne le sont pas toujours« , a expliqué à Europe 1 Cherif Belbacha, inspecteur du travail en Moselle.

« Le choix de ne pas réinstaurer un confinement général impose (…), lorsque la situation le requiert, une grande fermeté dans l’application des règles de télétravail« , a expliqué le directeur général du travail, Pierre Ramain, aux inspecteurs, selon le Figaro.

Le télétravail, une nécessité

Le Premier ministre avait d’ailleurs insisté, lors de sa conférence de presse du 4 février, sur la nécessité de faire appliquer le télétravail de manière plus sérieuse, « partout où c’est possible« . 

Quant à Elisabeth Borne, elle a rappelé que le télétravail était la règle « 5 jours sur 5« , si possible. Depuis fin novembre, le recours au télétravail « s’érode« , puisque seulement 30% des actifs qui peuvent télétravailler totalement l’ont fait, la semaine dernière, selon les derniers chiffres du ministère.

Elle a souligné que les risques de contamination diminuaient de 20 % pour les salariés en télétravail partiel et de 30 % pour ceux en télétravail à temps complet, selon une récente étude de l’épidémiologiste Arnaud Fontanet. 

La ministre du Travail a donc demandé aux entreprises de « réduire la part des salariés qui ne télétravaillent pas du tout« . Quant aux « salariés qui télétravaillent un, deux ou trois jours par semaine », ils « doivent le faire au moins un jour de plus« .

Elisabeth Borne a rappelé que l’exécutif avait autorisé aux salariés de travailler en présentiel un jour par semaine s’ils en ressentent le besoin. Toutefois, cette possibilité ne doit rester qu’une « soupape en cas de nécessité« , et non pas une généralité.

Réouverture des musées : pour quand ?

Les musées pourraient-ils bientôt rouvrir leurs portes ? « J’ai toujours dit que dans ce calendrier, musées et monuments seraient les premiers convoqués à la réouverture (…) quand nous aurons une décrue« , a assuré la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, sur BFM TV .

Et de tempérer : « Je comprends les gens qui me demandent des dates. Dès qu’il y a une possibilité, nous le faisons« .

Dernières annonces de Jean Castex 

« L’heure n’est pas au relâchement de nos efforts« , a martelé Jean Castex lors de sa conférence de presse du 4 février.
Le Premier ministre a insisté sur le fait que la situation sanitaire restait « fragile« , puisque la moyenne s’élève à 20 000 cas de contaminations au coronavirus par jour.

« Même si nous nous habituons à ces chiffres, sachez qu’ils restent élevés« , a-t-il commenté. « Nous n’avons pas connu de vague épidémique d’ampleur » ces dernières semaines grâce à la « stratégie » employée par l’exécutif depuis le mois d’octobre, a-t-il rappelé.

Le chef du gouvernement s’est félicité de ne pas avoir attendu pour prendre des mesures strictes, qui n’ont pas été totalement levées après le confinement. 

Le Premier ministre a ajouté que la France connaissait un « ralentissement économique moins marqué » que nos voisins européens.

Il a également félicité les Français sur leur prudence durant les fêtes de fin d’année et a assuré que les Français respectaient, pour la plus grande partie, les mesures sanitaires. « Il suffit qu’un faible nombre s’en affranchissent pour que le virus prospère« , a-t-il nuancé.

Mesures maintenues

Les mesures restrictives déjà en place sont pour l’instant maintenues. « Le moment n’est pas venu de les alléger » même si elles sont « difficiles à vivre« . 

« Nous devons tenir et agir ensemble, plus que jamais. Chaque jour compte », a déclaré le Premier ministre.

Bientôt un nouveau confinement ?

Quant à la possibilité d’un nouveau confinement, il « ne peut s’envisager qu’en tout dernier recours » mais n’est pas à l’ordre du jour.

« Nous connaissons l’efficacité du confinement sur le plan sanitaire, mais nous en connaissons aussi le coût économique, social, sanitaire (…) Elle nécessite la fermeture de beaucoup de commerces, mais aussi des établissements d’enseignementPlus le temps passe, plus l’impact des mesures sont difficiles à supporter« , a constaté le Premier ministre, ajoutant que les « risques psychosociaux » de l’assignation à domicile étaient bien réels.

Et de préciser : « Si nous y sommes contraints en cas de dégradation, nous n’hésiterons pas à prendre » la décision d’un reconfinement.

En outre, il a donné l’exemple de Mayotte, où une mesure de confinement généralisé a été décidée le 4 février. 

Quid des déplacements entre les régions ?

La limitation des déplacements entre les régions n’est pas non plus pertinente à l’heure actuelle. « Nous avons choisi de ne pas limiter les déplacements pour les vacances« , a expliqué Jean Castex.

Quant aux déplacements entre la métropole et les territoires d’outre-mer, ils ne sont désormais possible qu’en cas de « motifs impérieux« .

La majorité des Français, pour un confinement dur

La population s’est-elle résignée à un troisième confinement ? Selon un sondage Elabe pour BFM TV, 83 % des Français sont convaincus qu’un troisième confinement aura lieu d’ici peu. 55% des Français souhaitent un confinement « dur« , à l’image de celui du printemps, soit une augmentation de 7 points en une semaine.

Etonnamment, ils sont moins désormais nombreux à désirer un confinement souple (50 %). 

De nouvelles mesures restrictives pourraient être décidées dans un futur proche… mais les Français peuvent partir en vacances « pour l’instant« , a déclaré Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat au Tourisme, sur BFM TV.

Quant à Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, elle a déclaré sur BFM TV/RMC : « Pour l’instant, il n’y a pas de restrictions de circulation. (…) Les vacances peuvent avoir lieu. Après bien sûr, comme vous le savez, nos décisions évoluent tous les jours, tous les quelques jours au fur et à mesure de l’évolution du virus. (…) Les choses peuvent toujours évoluer« .

Vacances de février : la dégringolade

Une étude de PAP Vacances dévoilée par Franceinfo montre que les réservations pour les vacances de février ont baissé de 58,4% par rapport à 2020. Une véritable dégringolade qui pourrait s’expliquer notamment par la fermeture des remontées mécaniques et des restaurants, mais aussi par la crainte d’un reconfinement qui pourrait être instauré à tout moment.

Le secteur de la montagne est le plus concerné par cette baisse avec 66.9% de réservations en moins. Quant aux destinations littorales, elles ont vu leurs réservations baisser de 26%. Seule l’Outre-mer note une augmentation des réservations (plus de  108,4%).

Une limitation des déplacements ?

Pas de reconfinement pour l’instant… Mais une limitation des déplacements ? En période de vacances scolaires, le Conseil Scientifique préconise, à défaut de reconfiner, d’instaurer une limitation des déplacements entre les régions, comme ce fut le cas en décembre. 

Souvenez-vous, durant les semaines qui avaient suivi le premier confinement, il était interdit de se déplacer à plus de 100 kilomètres de son domicile (sauf en cas de motif impérieux).

« Quel que soit le scénario retenu par les autorités sanitaires, le Conseil scientifique conseille la mise en place d’une limitation des déplacements interrégionaux« , lit-on dans le dernier avis du Conseil Scientifique. 

« Restreindre les déplacements permet de limiter la propagation du virus dans des régions encore épargnées et ainsi de leur permettre d’accueillir les patients des zones en tension pour soulager les hôpitaux« , a expliqué au Parisien Pierre Tattevin, président de la Société de pathologie infectieuse de langue française.

Mais si vous vous inquiétiez de ne pas pouvoir circuler librement en période de vacances scolaires, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée du Logement, a tranché : il n’y aura pas de restrictions de déplacements en février.

« Après, comme vous le savez, nos décisions évoluent tous les jours« , a-t-elle toutefois nuancé, sur BFMTV-RMC.

Renforcement des contrôles

Pour éviter à tout prix un reconfinement, l’exécutif souhaite d’abord s’assurer que le couvre-feu est respecté à la lettre.

Le soir du dimanche 31 janvier 62.198 contrôles de personnes ont été réalisés après le couvre-feu, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur à BFMTV.

Les autorités ont également procédé à des contrôles dans les établissements recevant du public ainsi qu’aux frontières. Au total, dans cette journée, 11.955 verbalisations ont été dressées.

Pourquoi n’a-t-on pas reconfiné ?

Certains avaient déjà commencé les provisions de papier-toilette… et pourtant, Jean Castex n’a pas annoncé de reconfinement lors de sa prise de parole surprise, le soir du 29 janvier. Mais pourquoi l’exécutif n’a-t-il pas décidé de (re)mettre le pays sous cloche ? Alors que 19.235 nouvelles contaminations ont été recensées le 31 janvier, les chiffres des cas de coronavirus, s’ils restent inquiétants, sont moins catastrophiques que prévu.

« Le Président avait bien décortiqué le dossier : si le variant flambe au Royaume-Uni, c’est que le pays n’avait pas adopté les mêmes restrictions que nous cet automne« , a assuré un proche du chef du gouvernement au Figaro.
Selon le journal, lors du Conseil de Défense, le ministre de la Santé Olivier Véran et le directeur général de la Santé Jérôme Salomon étaient tous deux extrêmement favorables à un reconfinement.

Mais Emmanuel Macron a tenu bon.
Les conséquences économiques d’un reconfinement sont telles que l’exécutif souhaite se donner toutes les chances d’éviter une nouvelle assignation à domicile. Selon les services du ministère de l’Economie, la facture d’un mois et demi de reconfinement s’élève à 25 milliards d’euros.

« Un petit geste de plus, un petit masque de plus, un peu plus d’aération, ça peut éviter le confinement« , a déclaré l’entourage d’Emmanuel Macron au JDD.

« L’idée, c’est de gagner du temps, de limiter la casse« , a précisé Olivier Véran au JDD.

Les Français veulent un reconfinement, mais….

Contre toute attente, 70 % des Français demandent un reconfinement au plus vite, selon le sondage Odoxa-Backbone Consulting. Mais, comble du paradoxe, les citoyens ne souhaitent pas la mise en place des mesures restrictives qui l’accompagnent.

Seule l’interdiction de se déplacer entre les régions est relativement acceptée par la population (64 %). Pas moins de 64 % sont opposés à la fermeture des commerces non-essentiels, 57% sont contre l’interdiction de recevoir des amis chez soi, 60% ne souhaitent pas la fermeture des établissements scolaires et 54% sont opposés à la prolongation de la fermeture des bars et restaurants.

Déjà 42% des Français pensent transgresser le nouveau confinement, s’il était annoncé.

La santé mentale des jeunes, en danger

Il faut dire que depuis près d’un an, la santé mentale de la population, et des jeunes en particulier, s’est fortement dégradée. Selon une enquête Ipsos pour la Fondation FondaMental, pas moins de 40% des adultes de moins de 25 ans estiment souffrir d’un trouble anxieux généralisé (soit 9 points de plus que l’ensemble de la population). 

En outre, 61% des jeunes sont persuadés que la crise sanitaire aura des conséquences négatives sur leur santé mentale (contre 50 % pour l’ensemble des Français). Trois jeunes sur 10 ont déjà pensé à se suicider ou à se mutiler. Des chiffres affolants.

Restaurants clandestins : rappel à l’ordre

Si certains restaurateurs ont d’ores et déjà appelé à rouvrir leurs restaurants malgré l’interdiction en vigueur, Bruno Le Maire a resserré la vis. Les restaurateurs qui ouvrent leurs établissements « seront suspendus pendant un mois de l’accès au fonds de solidarité« , a déclaré le ministre de l’Economie, le 1er février, sur RTL.

Les remontées mécaniques restent fermées pour l’instant. Aucune date de réouverture n’a été évoquée. « L’évolution de la situation sanitaire ne nous permet pas, à ce stade, de rouvrir les remontées mécaniques« , a déclaré Matignon le 1er février.

Jean-Baptiste Lemoyne, Sécrétaire d’État chargé du Tourisme, avait précisé quelques semaines plus tôt que les remontées mécaniques resteraient vraisemblablement hors-service tout l’hiver.

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé vendredi 29 janvier au soir un couvre-feu renforcé et de nouvelles mesures pour contrer la 3e vague de coronavirus à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire. Rien sur l’école et les vacances d’hiver.

Cette prise de parole du chef du gouvernement depuis l’Elysée intervient alors que l’exécutif étudie de nouvelles restrictions contre l’épidémie, avec un possible reconfinement à la clé. « Si la situation sanitaire reste mieux maîtrisée en France que chez nos voisins, elle est préoccupante », a déclaré Castex à 20h40 avant de saluer l’engagement des soignants.

« Nous pouvons encore nous donner une chance d’éviter un confinement », a-t-il prévenu avant d’annoncer: « En complément des mesures de couvre-feu, nous avons décidé de prendre sans délai les mesures suivantes »:

– Toute entrée ou sortie du territoire en provenance ou à destination de pays extérieur à l’Union européenne sera interdite, sauf motif impérieux, à partir de dimanche 0h00.

– Toute entrée en France à partir d’un pays de l’UE sera conditionnée à la présentation d’un test PCR, à l’exception des travailleurs transfrontaliers.

– Tous les voyages vers les territoires ultramarins seront soumis à un motif impérieux.

« Les prochains jours seront déterminants pour éviter un nouveau confinement(…) La question d’un confinement se pose légitimement mais nous en connaissons l’impact très lourd pour les Français sur tous les plans. Ce soir, nous considérons au regard des chiffres des derniers jours que nous pouvons encore nous donner une chance de l’éviter »​, a expliqué le Premier ministre.

Pas de baisse de rideau générale, les petits commerces sont pour le moment épargnés mais les centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 m2 « qui favorisent le plus de brassage » seront fermés dès dimanche.

Jean Castex a déclaré un « renforcement des jauges » dans les magasins qui restent ouverts. « Sur les 835 centres commerciaux que compte la France, la moitié ont une surface supérieure à 20.000 m². Aucun n’a été reconnu comme ayant constitué un cluster depuis le début de la crise sanitaire », a réagi sur RTL le Conseil national des centres commerciaux (CNCC). « Ce qui avait été envisagé » lors des discussions avec le gouvernement, « c’était de passer d’un client pour 8 m2 à un client pour 10 m2« , a précisé le président de la FCD.

Concrètement, depuis le 31 janvier, dans les grands centres commerciaux, seuls les supermarchés, hypermarchés et magasins alimentaires présents dans la galerie peuvent rester ouverts.

Le  »quoi qu’il en coûte », prêts garantis par l’Etat, fonds de solidarité, chômage partiel, s’appliquera bien sûr pour tous les salariés et les entreprises concernés.

« Dans toutes les entreprises où cela est possible, le recours effectif au télétravail devra être renforcé », a indiqué le Premier ministre. Une mesure qui s’applique aussi aux administrations publiques.

« Les dérives de quelques-uns ne sauraient ruiner les efforts de tous ». Une « consigne de particulière fermeté sera appliquée pour ceux qui fraudent les règles en vigueur », a souligné Jean Castex.
« Les policiers et les gendarmes seront mobilisés pour contrôler le non-respect du couvre-feu, l’organisation de fêtes clandestines et l’ouverture illégale de restaurants dans des proportions renforcées », a-t-il affirmé.

Après l’hypothèse d’un confinement « très serré« , c’est celle d’un confinement « hybride » qui est mise sur la table. « Les enseignements des deux premiers confinements ont été tirés. Il faut aller vers une formule hybride, sans changer notre doctrine », a déclaré un proche de l’Elysée à BFM TV.

Mais concrètement, qu’est-ce que cela signifie-t-il ? 

La question qui inquiète particulièrement les parents d’élèves et est sur toutes les bouches : la fermeture (ou non) des écoles. Comme évoquée plusieurs fois depuis ces dernières semaines, un allongement des vacances scolaires de février pourrait être mis en place, afin de ne pas se résoudre à une fermeture pure et simple des établissements.

Quant aux étudiants, ils pourraient être relativement épargnés. Fin janvier, Emmanuel Macron leur avait promis qu’ils pourraient dès le 1er février, au même titre que les salariés, assister aux cours en présentiel une fois par semaine. « Rééquilibrer en faveur des jeunes, c’est bien l’idée« , a expliqué un proche du chef de l’Etat à RTL.

Quid des commerces non-essentiels ? Ceux-ci ne fermeraient pas totalement, en cas de confinement hybride, mais des créneaux d’ouverture ou des prises de rendez-vous pour les clients pourraient être mis en place.

Toutefois, le bien-fondé d’un tel système pourrait être remis en question. « Comment expliquer aux parents que leurs enfants doivent rester à la maison mais qu’on peut toujours se rendre chez le coiffeur ?« , s’est interrogé un conseiller selon BFM TV.

Malgré tout, il s’agit pour le chef de l’Etat de tenter de combiner mesures fortes et protection (tant que faire se peut) de la santé mentale des Français, qui sont de plus en plus nombreux à appeler à la désobéissance civile. 

« Emmanuel Macron est plus inquiet que jamais des impacts psychologiques d’un troisième confinement« , a expliqué un proche du président de la République, selon BFM TV.

Quoiqu’il en soit, la plupart des scientifiques appellent à prendre des mesures restrictives fortes et surtout, rapidement. Le président de la Ligue nationale contre le cancer Axel Kahn a déclaré sur BFM TV et RMC : « Plus on prend des décisions tardivement, plus ce sera long« , a-t-il déclaré.

Et d’alerter : « Il y a urgence, nous sommes encore dans le 2e pic épidémique qui n’a jamais baissé« .

La France sera-t-elle sous cloche une troisième fois ? 
« C’est un tsunami qui arrive« , a déclaré un proche du chef de l’Etat selon Europe 1. Plusieurs scénarios sont à l’étude, dont l’un est particulièrement dur…
Le terme a été lâché par Gabriel Attal le 27 janvier, après le Conseil des ministres : un « confinement très serré » pourrait finalement être envisagé. Mais que veut donc dire le porte-parole du gouvernement ? « Cela veut dire un confinement qui a des effets rapides et efficaces pour freiner la circulation du virus. On tire des enseignements. C’est pas des décisions qui se prennent au pifomètre. Notre objectif, c’est l’équilibre le plus juste entre la limitation du virus et la vie des Français. J’entends parfaitement que c’est anxiogène, et que les Français ont envie de savoir« , a-t-il précisé au micro de France Inter, le 28 janvier.
Tout porte à croire donc, qu’en cas de « confinement très serré« , les écoles et commerces non-essentiels seraient fermés à l’instar du confinement de printemps.

Un « entre-deux » ou des mesures fortes ? 

Pour le député LR Eric Ciotti, la situation de « l’entre-deux«  n’est plus tenable en France dans ce contexte sanitaire, alors que de plus en plus de contaminations au variant britannique sont recensées.

Sur CNews, il a fustigé « les atermoiements » du président de la République, estimant que celui-ci n’osait pas prendre de mesures restrictives assez fortes pour empêcher la propagation du Covid-19.

Eric Ciotti a donc appelé à « marquer un coup très fort » et a déclaré : « On est dans le en même temps sanitaire, ces atermoiements déstabilisent aujourd’hui beaucoup notre pays, les Français n’y comprennent plus rien (…) s’il faut prendre des mesures pour protéger les Français, il faut le faire« .

Le conseiller départemental des Alpes-Maritimes a demandé de la « clarté » et des décisions, « même si c’est extrêmement douloureux. Élargir la plage des vacances de février est sans doute une solution« .

Une autre piste mise sur la table serait un confinement le week-end. Une telle mesure permettrait de préserver au maximum l’économie et ainsi éviter les déplacements « loisirs« , les contacts entre amis, parfois sans masque et sans respect des distanciations, et qui sont logiquement plus nombreux le week-end, selon Le Parisien.

Des exceptions pour les étudiants ?

Le 16 janvier, Jean Castex a contacté Gaspard, un étudiant qui avait diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo sur la détresse qu’il ressentait face aux mesures restrictives, et qui a fait le buzz. Sur Instagram, il a publié une partie de son échange téléphonique avec le Premier ministre.

« J’ai regardé ta vidéo et je voulais te dire qu’elle m’a beaucoup ému« , a d’abord déclaré Jean Castex.

Le Premier ministre a laissé entendre que, même en cas de reconfinement, les étudiants pourraient faire l’objet d’exceptions. « Même quand on est confiné, on a pu parfois, prévoir un certain nombre d’exceptions. Là aussi, est-ce que compte tenu de la réalité des étudiants, on les fait entrer dans les exceptions? à quel moment? Ces questions restent ouvertes« , a-t-il déclaré. 

Si un nouveau confinement était mis en place, quelle forme prendrait-il ? La question de l’ouverture ou non des commerces en cas d’assignation à domicile reste primordiale.

« On veut éviter à tout prix les contraintes qui pèsent économiquement« , a déclaré un proche du président de la République selon BFM TV. D’autant que les soldes n’ont débuté que le 20 janvier. 

Quant à Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, il a déclaré sur Bloomberg TV que si un troisième confinement était annoncé, il serait très difficile pour la France d’atteindre l’objectif de 6% de croissance en 2021. « Le virus ne se diffuse pas dans les commerces, donc il n’y a pas besoin de les fermer« , a rassuré un conseiller ministériel, selon BFM TV.

Le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy a estimé sur BFM TV qu’il était nécessaire pour les personnes à risque « d’aller vers une forme d’auto-isolement volontaire, pour se protéger en attendant qu’elles soient vaccinées« , pendant les deux prochains mois.

L’infectiologue et membre du comité vaccin Covid-19 Odile Launay avait également recommandé cette solution le 21 janvier. Une proposition que la ministre a balayée d’un revers de main. « Les personnes qui se sentent vulnérables s’auto-confinent« , a-t-elle expliqué.

Le confinement ciblé des personnes « fragiles n’a jamais été envisagé« , avait expliqué la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, sur le plateau de BFM TV, le 22 janvier.

Quant aux restaurants, ils ne devraient pas rouvrir avant… Pâques. Selon Le Point et des sources de l’Élysée, Matignon et Bercy, les établissements de restauration devraient rouvrir leurs portes au plus tôt le 6 avril.
En ce qui concerne les bars et cafés, certains parlent même d’une réouverture en juin! Siroter un verre en terrasse et partager un repas gastronomique entre amis, ce n’est pas pour demain…

Couvre-feu à 18h pour tous

Le couvre-feu à 18h pour toute la France a été mis en application samedi 16 janvier et devrait permettre de réduire la propagation du virus tout en maintenant une vie économique.

Tous les commerces sont fermés à 18h et les dérogations sont « les mêmes que celles applicables pour le couvre-feu à 20h« , a précisé le Premier ministre.

Des dérogations sont également possibles pour les travailleurs qui rentrent à leur domicile ainsi que les parents allant chercher leurs enfants à l’école.

En ce qui concerne les universités, les travaux dirigés en première année peuvent reprendre par demi-groupe dès le 25 janvier, à précisé Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur. Une mesure qui pourra être étendue aux élèves des niveaux supérieurs si la situation sanitaire s’améliore.

Emmanuel Macron a également précisé aux étudiants, le 21 janvier, qu’ils pourraient revenir à l’université un jour par semaine s’ils en ressentent le besoin, au même titre que les salariés.

Quant aux entreprises, il sera possible à celles qui le souhaitent  de différer « d‘une année supplémentaire le remboursement de leur prêt garanti par l’Etat« . Bruno Le Maire a précisé que les coûts fixes des entreprises fermées restaient pris en charge à 70 %. Enfin, le ministre de l’Economie a promis que les impôts des Français n’augmenteraient pas.

Les lieux culturels restent fermés pour l’instant, a fait savoir la ministre de la Culture le 14 janvier, ajoutant que la plupart des pays voisins avaient eux aussi fermé leurs cinémas et autres salles de spectacle. Roselyne Bachelot a précisé que les dispositifs spécifiques mis en place pour le secteur culturel seraient maintenus. Elle a rappelé que les tournages, captations sans public et répétitions étaient toujours possibles.

Couvre-feu ou reconfinement ? Ce que les Français préfèrent

Les Français, eux, semblent être convaincus de l’éventualité d’un prochain reconfinement. D’après un sondage Elabe, ils sont 83% à penser qu’un troisième confinement aura lieu « dans les prochaines semaines« .

Parmi les options les plus supportables, c’est le reconfinement qui est privilégié par les Français avec 52 % d’opinions favorables devant le couvre-feu national à 18 h (47% d’opinions favorables). Quant à la combinaison du couvre-feu à 18 h et du confinement le week-end, elle est la moins favorisée par les français (44 %).

Fermeture des lieux culturels : l’expérience qui change tout ?

Une expérience espagnole a remis en cause la nécessité de fermer les salles de spectacle, cinémas, et autres musées. La Fondation de lutte contre le sida et les maladies infectieuses et l’hôpital universitaire allemand Trias i Pujol de Barcelone ont réuni 463 personnes, âgées de 18 à 59 ans. Celles-ci ont assisté à un concert qui s’est déroulé le 12 décembre dans une grande salle de Barcelone.

Toutes étaient masquées et respectaient, dans la mesure du possible les règles de distanciation sociale. Un espace pour fumeurs avait également été mis en place, mais le nombre de personnes pouvant s’y rendre était limité. Le système de ventilation était adapté à la situation et « des mesures ont été mises en place pour éviter les files d’attente dans les toilettes et à l’entrée et à la sortie du concert« , lit-on dans l’étude.

Résultat ? Aucune de ces personnes n’a été testée positive au coronavirus après le concert. 

Qu’en pense donc notre ministre de la Culture ? « Je regarde cette expérimentation avec beaucoup de soin« , a déclaré Roselyne Bachelot, au micro de France Info. Et d’ajouter : « On va en parler avec les professionnels« .

Un arrêt de travail immédiat en cas de contamination

Dès le 10 janvier, un travailleur qui constate des symptômes ou qui a été en contact avec un ou plusieurs contaminés au coronavirus, pourra s’inscrire sur le site de l’Assurance maladie pour obtenir un arrêt de travail « immédiat » indemnisé sans jour de carence, a annoncé le Premier ministre.

Dès le 20 janvier, chaque personne déclarée positive pourra bénéficier d’une visite à domicile par un infirmier.

Et d’ajouter : « L’Assurance maladie procèdera à un suivi systématique avec deux à trois appels téléphoniques sur 7 jours« .

L’état d’urgence sanitaire prolongé ?

Le gouvernement devrait proposer en Conseil des ministres du 13 janvier un texte de loi qui prolongerait l’état d’urgence sanitaire au 1er juin 2021 (au lieu du 16 février initialement voté) . Le régime transitoire devrait, lui, être fixé jusqu’au au 31 décembre 2021, contre la date du 1er avril initialement proposée.

La nouvelle version du protocole sanitaire en entreprise, dévoilée le 6 janvier, permet aux salariés volontaires, dont les tâches peuvent être télétravaillées, de retourner au bureau une fois par semaine. « Pour les salariés en télétravail à 100%, un retour en présentiel est possible un jour par semaine au maximum lorsqu’ils en expriment le besoin, avec l’accord de leur employeur« , lit-on dans cette nouvelle version du protocole sanitaire. Une mesure prise pour soulager les salariés dont la santé mentale est en jeu. 

« Le télétravail pour ceux qui le peuvent reste la règle. Mais j’entends les salariés qui sont en télétravail 5j/5 depuis 2 mois et qui souffrent d’isolement« , a expliqué la ministre du Travail Elisabeth Borne, sur Twitter. 

Fêtes clandestines au Nouvel An

Pour le Nouvel An, plusieurs fêtes clandestines ont rassemblé des milliers de personnes en France. Une rave-party en Ille-et-Vilaine, en Bretagne, a même réuni 2500 fêtards pendant 36h, dans des hangars désaffectés. Le 6 janvier, quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir participé à l’organisation de la fête.

Gérald Darmanin avait annoncé que 6.650 personnes avaient été verbalisées au total, pour non respect du couvre-feu le soir du 31 décembre. 662 personnes ont été interpellées et 407 ont été placées en garde à vue. Au total, les forces de l’ordre ont procédé à plus de 45.000 contrôles le soir du réveillon. 

Question du jour : Que risque-t-on s’il on est bloqué dans les embouteillages en plein couvre-feu ?

À 18h, sauf motif impérieux, vous devez être arrivé chez vous. Mais suis-je en tort si je suis encore bloqué dans les embouteillages alors que le couvre-feu a déjà commencé ?  Selon La Voix du Nord, qui a interrogé la préfecture du Nord et du Pas-de-Calais, « chacun est invité à prendre ses précautions pour pouvoir arriver à l’heure chez soi « , mais en cas de réels embouteillages « les forces de l’ordre pourront faire preuve de discernement et étudier chaque situation au cas par cas ». 

Pour les travailleurs qui n’auraient pas réussi à rentrer chez eux dans les temps, « il conviendra de présenter le justificatif de déplacement professionnel, complété par l’employeur« , lit-on.

L’économie, moins touchée par le confinement de novembre

L’activité a beaucoup mieux résisté au confinement de novembre qu’à celui du printemps, selon une étude de la Dares publiée le 23 décembre. Pour le reconfinement, moins de salariés étaient en chômage partiel.

En novembre, 39% des entreprises étaient en perte d’activité (contre 80 % en avril) et 4% étaient en arrêt (contre 12% d’arrêt au premier confinement), selon des statistiques du ministère du Travail. 

Les secteurs les plus touchés par le confinement de novembre sont restés l’hébergement-restauration ainsi que les « autres activités de service« , notamment le secteur des arts.

En outre, 2,9 millions de salariés étaient en activité partielle, contre 8,4 millions en avril.

Depuis le 15 décembre, nous pouvons de nouveau nous déplacer dans les rues sans attestation, mais il faut continuer à respecter certaines mesures restrictives, comme l’a annoncé le Premier ministre le 10 décembre.

Qu’avons-nous le droit de faire ou pas depuis le 15 décembre ?

Se déplacer sans attestation en journée

Il vous est désormais permis de vous déplacer sans attestation, sauf entre 18h et 6 du matin où le couvre-feu sera en vigueur. Il vous faudra alors une attestation de déplacement dérogatoire si vous devez vous déplacer en cas de motifs impérieux. 

Rendre visite à des amis ou voisins

Vous pouvez rendre visite à des amis ou voisins jusqu’à 18h. 

Se déplacer entre les régions

Vous pouvez désormais vous déplacer entre les régions sans limite de distance.

Se rendre sur les territoires d’Outre-Mer

Il vous est possible de vous rendre sur les territoires d’Outre-Mer, mais « le contrôle sanitaire fait l’objet de mesures différenciées selon les départements« , lit-on sur le site de la préfecture de la Réunion. Un test PCR négatif est obligatoire pour se rendre en Guyane, à la Réunion, ou en Martinique, par exemple. 

Voyager à l’étranger

Il vous est possible de voyager à l’étranger, en théorie. Toutefois, le quai d’Orsay précise : « Compte tenu de l’évolution rapide de la pandémie dans le monde, il sera indispensable de se tenir informé avant d’envisager tout déplacement, en consultant les conseils aux voyageurs du ministère des Affaires étrangères« . Certains pays n’autorisent pas, pour l’instant, l’accès aux voyageurs étrangers ou leur imposent une quatorzaine.

Se rendre dans un lieu de culte

Vous pouvez vous rendre dans les lieux de culte, mais mais deux sièges doivent rester libres entre chaque personne ou entité familiale etseule une rangée sur deux doit être occupée.

Les règles des lieux de culte ne seront pas revues à la hausse pour l’instant, afin de réduire les brassages et concentrations de public. 

Se déplacer entre 18h et 6h du matin, sauf…

Il ne vous est pas permis de vous déplacer pendant les heures du couvre-feu, sauf motif impérieux, à savoir les motifs professionnels, motifs familiaux, raisons médicales, pour réaliser des missions d’intérêt général, pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnants, et pour promener son animal domestique.

Faire son jogging le soir

La pratique sportive ne représente pas un motif dérogatoire au couvre-feu, puisqu’elle est possible en journée.

Se rendre dans un cinéma, salle de spectacle, casino…

Les cinémas, théâtres, salles de spectacle, musées, ne rouvriront pas leurs portes pour l’instant. L’accueil du public dans les cirques, salles de jeu, casinos, et autres rencontres sportives est également interdit. 

Se rendre au restaurant ou dans un bar

Jean Castex a affirmé que la situation des restaurants et bars demeurait inchangée pour l’instant. 

Se rendre dans une salle de sport

Les salles de sport restent fermées pour l’instant.

L’attestation de déplacement dérogatoire n’est plus en vigueur, sauf entre 20h (ou 18h pour les départements susmentionés) et 6h du matin. 

Les dérogations au couvre-feu seront possibles en cas de motifs professionnels, motifs familiaux, raisons médicales, pour réaliser des missions d’intérêt général, pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnants, et pour promener son animal domestique.

En cas de voyage, notamment pour les départs en vacances, vous pourrez présenter votre billet de train ou d’avion, par exemple, afin de pouvoir vous déplacer ou vous rendre jusqu’à votre destination après 20h. Le titre de transport fait foi en cas de contrôle de Police.

Puis-je me rendre chez des amis ou voisins après ? 

Vous aurez tout à fait le droit de vous rendre chez des amis ou voisins en journée. Toutefois, à 18h, vous devrez avoir regagné votre domicile, sauf en cas de dérogations.

Dois-je me déplacer avec une attestation ? 

Vous n’êtes plus dans l’obligation d’être muni d’une attestation pour vous déplacer, sauf entre 18h et 6 du matin. Attention, l’attestation de déplacement dérogatoire pendant le couvre-feu sera différente de celle du confinement.

Faut-il se faire tester avant d’aller voir ses proches ?

Cela n’est pas une obligation. « Vous pouvez évidemment vous faire tester, mais, s’il vous plaît, n’utilisez pas le test comme une sorte de totem d’immunité » , a précisé Olivier Véran, qui a alerté face aux probabilités de « faux négatifs« .

Peut-on voyager après 18h pendant le couvre- feu ?

En ce qui concerne les voyages en train ou en avion après 20 heures, ils sont autorisés pendant le couvre-feu. Mais vous devez pouvoir présenter votre billet de transport en cas de contrôle.

« Bien évidemment que les forces de l’ordre, si vous êtes à quelques dizaines de kilomètres de votre lieu de destination et si vous pouvez évidemment le prouver par votre attestation, vous laisseront rejoindre votre lieu de vacances« , a ajouté Gérald Darmanin durant la conférence de presse.

Puis-je sortir faire un jogging pendant le couvre-feu ?

Non, il ne vous sera pas possible de sortir pendant le couvre-feu pour pratiquer un sport, dans la mesure où c’est déjà permis pendant la journée, a expliqué Jean Castex. 

Échanges et remboursements sans frais à la SNCF

La SNCF a annoncé que les échanges et annulations sans frais pour les trajets grandes lignes pourraient être prolongés jusqu’au 7 mars. Alain Krakovitch, directeur général de Voyages SNCF, a indiqué sur Twitter, le 7 décembre : « Une bonne nouvelle pour démarrer cette semaine: les échanges et remboursements pour les trajets du 5 janvier au 7 mars 2021 avec TGV Inoui, Ouigo et Intercités resteront sans frais, jusqu’à 3 jours inclus avant le départ ».

Vacances d’hiver : exit le ski, place à la mer et à la campagne !

Le coronavirus a totalement perturbé nos vacances d’hiver… En novembre, les Français ont découvert que les remontées mécaniques des stations de ski ne rouvriraient pas pour les fêtes de fin d’année… et ont donc totalement modifié leurs projets de vacances

Abritel, expert de la location de vacances pour les familles, a remarqué que les destinations les plus recherchées sur leur plateforme étaient, dans l’ordre, le Morbihan, les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Atlantiques, le Vaucluse ou encore le Finistère. Conclusion ? Les destinations montagnardes restent demandées, mais contrairement aux vacances de fin d’année habituelles, l’intérêt pour les destinations réputées estivales est presque aussi fort.

Timothée de Roux, directeur général d’Abritel, a toutefois remarqué : « Parmi les massifs français, les Vosges semblent mieux résister que les Alpes car les pratiques sportives locales sont moins dépendantes des remontées mécaniques et des infrastructures qui pourraient rester fermées pendant les vacances de Noël« .

Un confinement moins difficile grâce à nos boules de poils ?

Selon le chercheur en neuroscience, Christophe Rodo, vous pouvez passer un confinement plus agréable grâce à… votre animal de compagnie !

C’est la conclusion d’une étude de plusieurs chercheurs anglais, qui ont comparé les effets du confinement sur la santé mentale, en fonction de plusieurs paramètres. 

Il en ressort qu’avoir à ses côtés un matou, un toutou ou un gentil perroquet aurait des effets bénéfiques sur le moral et permettrait donc de vivre le confinement de manière moins difficile, a expliqué le scientifique dans le podcast de Ouest-France, La Tête Dans Le Cerveau.

Insolite du jour : Joseph, 92 ans, ermite et aficionado de pizza

Joseph, 92 ans, habite Sucé-sur-Erdre, près de Nantes, et passe son confinement… à savourer des pizzas ! Avant l’assignation à domicile, il cassait la croûte dans le restaurant favori de sa ville. Mais depuis le confinement, il ne met plus le nez dehors, a découvert la livraison à domicile et commande donc tous les jours une pizza, son unique repas de la journée (assortie de canettes de Coca-Cola).

Le menu du restaurant ? Il ne le consulte même pas ! « Ce qu’il y a dedans ne m’intéresse pas« , a-t-il confié à Ouest-France.

Il s’agit désormais de son 34e jour de pizza. « C’est une expérience qui me convient. Je peux manger la même chose toute ma vie et ne pas sortir. J’ai été marin. J’aurais fait un très bon prisonnier de guerre« , a expliqué celui qui n’a jamais rempli d’attestation de déplacement… 

Pour ce fervent croyant qui vit reclus, la réouverture des lieux de culte n’est pas une nécessité : « La messe n’a jamais été vraiment indispensable aux chrétiens. La plupart des saints ont vécu comme des ermites et ils avaient la nature pour église« .

(Encore) Une fête qui dégénère

Une quarantaine de personnes ont célébré un anniversaire au Pellerin sur une parcelle proche de la Loire, dans la nuit du 28 au 29 novembre, selon Ouest-France.

La fête s’était tenue sur un terrain, en extérieur, et les participants étaient âgés de 20 à 25 ans, en moyenne. Les gendarmes sont intervenus dans la matinée, et ont dressé 31 verbalisations, dont une qui incluait la détention de stupéfiants et conduite sous stupéfiants.

Quant à l’organisateur de la soirée, il va faire l’objet d’une procédure judiciaire pour  mise en danger de la vie d’autrui.

Jean Castex a annoncé la mise en place de contrôles aléatoires aux frontières. Les personnes se faisant contrôler devraient être testées, et dans le cas où elles seraient positives au coronavirus, seraient immédiatement placées en quarantaine pendant sept jours. « L’idée, c’est d’empêcher les Français d’aller se contaminer dans les stations » de Suisse ou d’Espagne, qui, elles, ne sont pas fermées, a expliqué le Premier ministre sur RMC et BFM, face à Jean-Jacques Bourdin. Il a toutefois précisé que les tentatives d’harmonisation des mesures européennes étaient toujours en cours.

Une rave-party en plein confinement

Encore une fête en plein confinement… Le confinement n’a pas empêché 200 personnes de se réunir pour une rave-party, à Saint-Marcellin, en Isère, dans la nuit du 28 au 29 novembre. Ils s’étaient rassemblés dans un bâtiment désaffecté du centre-ville. Ils auraient même procédé par deux fois à des tirs de feux d’artifice.

Ce sont les voisins qui, perturbés par les nuisances sonores, ont prévenu les gendarmes. Ceux-ci se sont rapidement rendus sur place. Ils ont d’abord surveillé le déroulement de la soirée, et ont attendu avant d’agir, afin de pouvoir « évacuer dans de bonnes conditions de sécurité« , selon France 3.

Puis, ils ont verbalisé les fêtards invétérés pour non-respect du confinement, dans la matinée du 29 novembre. Certains étaient également coupables de conduite sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants. Le propriétaire des lieux, qui n’était pas au courant de cette fête clandestine, a porté plainte

Les Français ont-ils quitté leur résidence principale ?

Pour ce deuxième confinement, 10 % de Français ont quitté leur résidence principale, selon un sondage Odoxa-CGI pour Franceinfo et France Bleu. Concrètement, cela représente cinq millions de Français, soit un million de plus que lors du premier confinement. Parmi eux, 14 % viennent d’île-de-France, 13 %, des Hauts-de-France, et 11 %, d’Occitanie.  

Bien que ce confinement ait été moins strict que le précédent, la santé mentale des Français est plus inquiétante qu’au printemps. Selon le même sondage, 62 % des des habitants de l’Hexagone gardent le moral… ce qui représente 13 points de moins que lors du premier confinement.

Librairies : un bilan (relativement) positif

Les librairies ont enfin pu rouvrir le 28 novembre. Désormais, l’heure est au rattrapage du chiffre d’affaires perdu pendant ce mois de confinement. Toutefois, grâce au système du « Click & Collect » et à la livraison à domicile, beaucoup d’entre eux ont pu poursuivre les ventes.

Résultat ? En moyenne, les librairies ont réalisé 40 % de leur chiffre d’affaires habituel, selon le syndicat de la librairie française. Un chiffre qui n’est pas si catastrophique, notamment comparé au confinement de novembre. 

Il semble que les Français aient été portés par un élan de solidarité qui les a poussés à soutenir les livres et les libraires !

L’empreinte carbone en baisse, mais pas la consommation

L’empreinte carbone des Français a chuté d’environ 36 % durant les deux premières semaines d’assignation à domicile, par rapport à la moyenne hors-confinement, selon une étude Greenly. Il s’agit tout de même une baisse moins importante que durant les deux premières semaines du confinement de printemps, où l’empreinte carbone des Français avait diminué de 65 %.

Dans le détail, l’empreinte carbone des transports a baissé de 67 % pour cette deuxième vague, par rapport à une période hors-confinement. 

Quant à la consommation des Français, elle reste stable, selon l’étude, sauf en ce qui concerne l’habillement. Les habitants de l’Hexagone avaient acheté en masse des vêtements durant la période qui a précédé le couvre-feu, mais la consommation en habillement a ensuite remarquablement baissé. 

Confinement = tapage nocturne… CQFD ?

Conséquence directe du (non-respect du) confinement ? Les verbalisations pour tapage nocturne ont augmenté significativement à Paris depuis le 22 septembre, soit l’annonce de la fermeture des bars à 22h, selon 20 Minutes.

Une baisse des suicides malgré tout…

Même si les chiffres montrent que la santé mentale des Français en a pris un coup avec ce deuxième confinement, il semblerait que le nombre de suicides n’ait pas augmenté dans l’Hexagone. 

« On n’a pas aujourd’hui une vague suicidaire. On assiste même plutôt au contraire : selon les remontées de terrain que j’ai, nous sommes en dessous des chiffres de 2019, un peu partout en France« , a confirmé au Monde Guillaume Vaiva, vice-président du Groupement d’études et de prévention du suicide.

Enfermés… sous les U.V

Cette année a été éprouvante pour moult Français, mais au moins, le soleil a brillé sur l’Hexagone… et même sur la capitale ! Selon des données relevées par la station Météo-France du parc Montsouris, la barre des 2.000 heures d’ensoleillement à Paris a été dépassée sur 2020, ce qui n’était pas arrivé depuis 1959 ! 

Plus de 2.023 heures de soleil ont été pour l’instant relevées à Paris, depuis le 1er janvier. À titre de comparaison, chaque année, le soleil brille en moyenne pendant 1600 heures dans la Ville Lumière (qui porte bien son nom, cette année).

La jeunesse, génération sacrifiée ?

Pour 75 % des Français, les jeunes d’aujourd’hui sont une génération sacrifiée, selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info.

Environ 65 % des sondés estiment que la jeunesse est « celle qui est actuellement la plus pénalisée par la crise sanitaire et ses conséquences » et 85 % considèrent qu’elle « sera plus encore à l’avenir pénalisée par les conséquences économiques de cette crise sanitaire« .

Quant aux principaux intéressés, les jeunes, ils sont 75 % à déclarer qu’ils subissent « des préjudices importants« , depuis le début de la pandémie, que ce soit sur le plan professionnel, économique ou sentimental.

Ils sont 57 % à avoir du mal à supporter le confinement, mais 46 % d’entre eux sont inquiets pour leur santé, et 80 % craignent pour celle de leur proche.

D’un autre côté, un Français sur deux estime que la jeunesse est en grande partie responsable « de la situation sanitaire actuelle car c’est elle qui a le plus propagé l’épidémie« . 

Plus de Blablabus avant mars 2021 

Les Blablabus ne circuleront plus en Europe avant le printemps 2021. « On veut éviter de faire le yo-yo : relancer pour Noël, refermer début janvier« , a expliqué Nicolas Brusson, directeur général du groupe.

Et de préciser que d’ici mars, le groupe espère que l’on « aura quitté le stop & go, le confinement/déconfinement. Les annonces de ces derniers jours sur les vaccins ont l’air d’aller dans ce sens« .

Quant aux billets déjà vendus, ils seront remboursés.

Dépression : les Français confinés, 2 fois plus touchés 

Enfermement, isolement, limitation des déplacements, des contacts sociaux, des achats… Depuis un mois, une nouvelle vague de dépression est observée en France.

Le nombre de personnes considérées comme « en état dépressif » a presque doublé entre la fin septembre et le début novembre, passant de 11 % à 21 % comme l’a précisé le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Manifestement, outre le phénomène de la dépression saisonnière, le couvre-feu et le deuxième confinement ont pesé lourd sur la santé mentale des Français.

Solitude et tristesse

« La crise sanitaire du Covid-19 a révélé la vulnérabilité psychique de nombreux Français« , a commenté le directeur général de la santé. Parmi les plus touchés, on trouve les jeunes de 18 à 24 ans, les inactifs, les seniors et les personnes en difficulté financière.

Un homme se fait contrôler sans attestation… et se retrouve en prison

Un habitant de Dunkerque, dans le Nord, âgé de 22 ans, s’est fait contrôler trois fois depuis le 1er novembre, alors qu’il se déplaçait… sans attestation. Il a d’abord écopé d’une amende de 135 euros, puis de 200 euros. Mais la troisième fois qu’il s’est fait prendre la main dans le sac, le 14 novembre, vers 1h du matin, il a été directement interpellé, raconte le site Actu.fr.

Il est même passé devant un juge, puis a été, ni plus ni moins, incarcéré. Verdict ? Deux mois de prison ferme, auxquels se sont ajoutés six mois supplémentaires de prison ferme pour deux peines qu’il n’avait pas purgées.

Il faut dire que Gérald Darmanin avait sommé les préfets de faire preuve de davantage de fermeté face au non-respect du confinement…

Faits (insolites) : Pénurie de raclette et courses en slip :

Dix à table ? Calculez le risque d’attraper le coronavirus

Connaître votre risque d’attraper le Coronavirus en fonction de la taille des événements auxquels vous souhaitez participer, c’est désormais possible ! Mis en ligne mi-juillet, le site Covid-19 Event Risk Assessment Planning Tool le calcule pour vous ! 

Vous souhaitez participer à un diner de dix personnes dans les Yvelines ? Vous avez 32 % de risque d’attraper le Covid-19. Vous souhaitez célébrer votre anniversaire avec quinze de vos amis dans le Bas-Rhin ? Risqué, puisque vous avez 56 % de chance d’être contaminé. Vous avez prévu d’organiser votre mariage recensant 80 invités en Vendée ? Vous devriez envisager de reporter car vous avez 77 % de chance d’attraper le Coronavirus

Des statistiques fiables qui se basent sur le raisonnement de chercheurs de l’université Georgia Tech dont le travail a récemment été validé par une publication dans l’une des prestigieuses revues scientifiques Nature

Alors comment ça fonctionne ? Pour procéder à leurs calculs, les chercheurs se basent sur les nombres officiels des contaminations par département. Un recensement auquel s’ajoute l’hypothèse selon laquelle les contaminations réelles seraient cinq à dix fois supérieures que les chiffres officiels ne l’indiquent. Ainsi, les précédentes estimations se sont basées sur l’idée que seul un cas sur dix était détecté. 

© Capture d’écran du site Covid-19 Event Risk Assessment Planning Tool

A noter que, selon les propos tenus par son créateur, Joshua Weitz à l’AFP, l’outil base ses calculs sur l’idée qu’une personne positive reste contagieuse pendant dix jours. Une prévision qui s’élève pourtant plutôt à cinq-six jours. Le cas de figure de l’isolement des personnes contaminées n’est pas non plus pris en compte. Mais, le site souligne tout de même que la plupart des contaminations proviennent de personnes qui n’ont pas ou peu de symptômes. 

Une approche qui poursuit un objectif selon les confidences de Joshua Weitz : « Nous espérons que ces informations conduiront les gens à ne pas organiser ou à remettre en question leur participation à de grands événements, ainsi qu’à un renforcement du port du masque. » 

Un confinement alterné permettrait de réduire le risque de contamination par 4

Se confiner une semaine sur deux.

C’est ce que propose une équipe de chercheurs majoritairement israéliens dont le travail vient d’être pré-publié dans la rue Nature Communications.
Leur idée est simple : permettre à seulement 50 % de la population de sortir en même temps. Un stratagème qui permettrait de réduire le risque de contamination par quatre, à en croire leurs recherches. « Une personne reste chez elle une semaine sur deux, ce qui divise par deux la chance d’être contaminée par des gens à l’extérieur, détaille à Sciences et Avenir la chercheuse française Navi Schulmann, qui a participé aux recherches. La semaine où elle sort, elle ne rencontre que la moitié de la population qu’elle a l’habitude de rencontrer, ce qui divise encore une fois par deux les chances de contamination. » 
Tout en étant presque aussi efficace selon les scientifiques, cette solution pourrait permettre d’éviter de recourir au confinement total. « On voit que notre méthode […] est comparable au confinement classique de 75 à 80% de la population« , précise Nava Schulmann, dont le travail consistait à effectuer les simulations numérique d’un confinement alterné.  

Une solution pour autant compliquée à mettre en oeuvre, comme a tenu à le souligner l’urgentiste Patrick Pelloux sur le plateau de BFM-TV: « La gestion d’un peuple doit être simple et pas contraignante« , a-t-il indiqué.

Et pour cause : la mise en place d’une telle solution demanderait à ce que chaque personne appartenant au même foyer fasse partie du même groupe de sortie afin d’éviter la multiplication des contacts avec l’autre groupe.Un véritable casse-tête ! 

Faits du jour :

Des envies d’évasion (contrariées)

Les Français dépensent beaucoup et stockent toujours

Une amende pour les personnes atteintes de Covid-19 qui ne respectent pas l’isolement ?

D’après les informations d’Europe 1, le gouvernement français réfléchit à rendre obligatoire l’isolement des personnes atteintes du Covid-19. Les personnes infectées pourraient alors être contrôlées de près, avec des amendes en cas de manquement. Des patients testés positifs choisissent, en effet, de ne pas ébruiter leur état de santé pour continuer à travailler et ne pas s’isoler une semaine, au risque de continuer à propager le virus. Au cours de son allocution le 28 octobre dernier, pour annoncer le reconfinement, Emmanuel Macron avait appelé à un isolement plus efficace des périodes positives pour pouvoir sortir efficacement du confinement. En Suisse, au Royaume-Uni et dans de nombreux pays d’Asie, les patients contaminés peuvent déjà se voir infliger une lourde contravention s’ils sortent de chez eux avant la fin du délai imposé par les autorités sanitaires.

Pas de confinement ciblé pour les personnes âgées

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal écarte un confinement imposé pour les seniors. « D’abord parce qu’éthiquement, ce serait objectivement compliqué », a-t-il souligné sur Europe1« Ensuite parce que c’est parfois méconnaître la situation de beaucoup de personnes âgées qui ne vivent pas seules et qui vivent avec parfois plusieurs générations de la même famille dans le même appartement », a-t-il ajouté.

« Aujourd’hui, il n’y a pas un pays qui ait mis un confinement pour les personnes fragiles. Aujourd’hui, la stratégie qui fonctionne, c’est celle d’un confinement généralisé », a martelé Olivier Véran ce dimanche sur France Inter. Le ministre de la Santé a également noté « un ralentissement de la progression de l’épidémie » grâce au respect de l’isolement par les Français.

L’exécutif avait réfléchi à un possible confinement des personnes à risques, selon les informations du Monde du 6 novembre. « On travaille dessus, si l’épidémie réduit« , aurait-on déclaré dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Le 26 octobre, le conseil scientifique avait estimé à 22 millions le nombre de personnes dites vulnérables, en France. Un chiffre qui comprend les seniors, mais aussi des jeunes avec « facteurs de comorbidité (diabète, surpoids, insuffisance rénale, cancer)« .

Toutefois, pour le conseil scientifique, ce type de confinement « ne pourrait être obligatoire, pour des raisons à la fois éthiques, sociales et sans doute juridiques (rupture d’égalité)« . « Cela serait penser que les jeunes ne sont pas touchés par la maladie« , avait déjà modéré un membre du ministère.

Le coup de gueule d’Olivier Véran

Les députés de l’Opposition sont parvenus le 4 novembre à voter pour le prolongement de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 14 décembre, alors que la Majorité souhaitait le maintenir jusqu’à février. Scandalisé par ce coup politique et las des critiques face aux mesures restrictives du gouvernement, Olivier Véran a poussé un véritable coup de gueule à l’Assemblée Nationale.

Le ministre de la Santé a expliqué qu’il venait de visiter le service de réanimation d’un hôpital de Corbeil-Essonnes, en Île-de-France… et a perdu son sang froid, en interpellant ceux qui ne mesuraient pas la gravité du coronavirus: « Dans la première chambre, il y avait un jeune homme de 28 ans, dans le coma, intubé et ventilé avec pas loin de dix pousse-seringue pour pouvoir à la fois l’alimenter et lui fournir les médicaments essentiels pour le maintenir en vie« . Laissant la colère monter, il a martelé: « Dans la deuxième chambre, il y avait un homme de 35 ans en surpoids. C’est ça la réalité, mesdames et messieurs les députés. Si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici« .

Quelles sont les aides du gouvernement ?

Pour faire face à l‘impact économique d’une telle mesure, le ministre de l’Economie Bruno le Maire a déclaré que l’aide économique serait plus importante que lors du premier confinement. Il a présenté une batterie de mesures de soutien aux entreprises, pour un montant de 15 milliards d’euros par mois :

  •  « Toutes les entreprises et tous les commerces qui sont fermés par décision administrative pourront recevoir une indemnisation allant jusqu’à 10 000 euros« , et ce, « peu importe le secteur d’activité, peu importe le secteur géographique. » Il a annoncé l’activation d’un fonds de solidarité de 6 milliards d’euros par mois de confinement.
  • Exonération totale des cotisation sociales pour toutes les entreprises de moins de 50 salariés fermées administrativement.
  • Les prêts garantis par l’Etat et les prêts directs de l’Etat seront renforcés. 
  • Un crédit d’impôt incitant les bailleurs à annuler une partie des loyers sera ajouté dans le projet de loi de finances pour 2021.
  • Le chômage partiel pour les salariés et les employeurs qui ne pourront pas travailler.

Le président de la République avait annoncé qu’un plan spécial pour les indépendants, les commerçants, les très petites et moyennes entreprises serait pensé. « Je le sais, [ils] redoutent plus que tout les prochaines semaines« , a-t-il déclaré.



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