que va devenir Maurice Manificat après sa retraite en Coupe du monde ?


« J'ai toujours la caisse. » En langage de fondeur, ça veut dire que Maurice Manificat est persuadé d'avoir encore de beaux restes pour ses qualités physiologiques hors-norme. S'il tire un trait sur la Coupe du monde, et n'a pas complètement réfléchi à une reconversion professionnelle (ayant juste évoqué la piste des JO 2030), le quadruple médaillé olympique a toujours envie de skieur. « J'ai encore la passion de mon sport. »

Comme il a pu le faire régulièrement depuis quelques hivers, quand son agenda lui permettait, le Haut-Savoyard veut conjuguer sa pratique en mode longue distance. « Il y a de belles courses à faire. » Et à essayer de gagner. Vainqueur du Marathon de Bessans en janvier ou 2e de la Transjurassienne l'an passé, en patinage, c'est surtout en style classique – en poussée – qu'il a l'intention de continuer à tracer s'exprimer au plus haut niveau, sur le circuit pro Ski Classics. En février, il a pris la 2e place de la Marcia Gran Paradiso et va s'aligner le 16 mars à la célèbre Birkebeinerrennet, en Norvège, avec 54 km… et un sac à dos de 3,5 kg sur le dos. « Ça peut lui convenir », selon Rémi Salacroup, le coach du Team Vercors Isère qui accueille pour l'occasion ce pigiste de luxe (qui court aussi pour le Haute-Savoie Nordic Team en France étant toujours licencié à Agy).

« C'est un honneur pour nous »

« C'est un honneur pour nous. Mais il faut un temps d'adaptation. Ce n'est pas parce que tu viens de la Coupe du monde que tu es sûr de marcher en Ski Classics. » Réputé « skateur », Maurice Manificat rappelle son affection pour le classique et rêve de la Vasaloppet. Il lui en faudra pour se préparer. « Ça reste du haut niveau », reconnaît Manificat. Avec des centaines d'heures d'entraînement, et « environ 5000 km de poussée (ski-roues et sur la neige) par an », selon Rémi Salacroup, rappelant que l'ancienne icône du fond français devra faire des choix pour trouver la bonne structure, et les finances qui vont avec. « Pour gagner de l'argent sur le circuit, il devra trouver une équipe scandinave, glisser le technicien dauphinois. Sinon, à lui de voir son montage économique. »

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