Première personne : pourquoi les peuples autochtones peuvent aider à sauver la planète


« Pour les peuples autochtones, la terre, la forêt, l’eau, c’est la vie. Nous dépendons de l’environnement naturel et nous prenons soin de notre environnement. La gestion des ressources naturelles fait partie intégrante de notre mode de vie. Par exemple, la façon dont nous utilisons l’agriculture en rotation, évitant les monocultures en plantant plusieurs types de cultures différents sur nos terres agricoles.

Dans les cultures indigènes, nous regardons la cuisine d’une femme. Si elle a une grande variété de graines indigènes, cela signifie qu’elle travaille dur et qu’elle est un membre précieux de la communauté ! Pour nous, c’est un meilleur indicateur de richesse que l’argent.

Naw Ei Ei Min, membre du conseil exécutif du Pacte des peuples autochtones d'Asie.

Naw Ei Ei Min, membre du conseil exécutif du Pacte des peuples autochtones d’Asie.

Une voix internationale forte

J’ai débuté au Pacte des peuples autochtones d’Asie, une organisation représentant 14 pays asiatiques, qui défend les peuples autochtones à l’Assemblée générale. J’ai décidé de me concentrer sur le rôle que jouent les peuples autochtones dans la protection de la biodiversité.

En matière d’environnement et de questions liées à la biodiversité, nos voix sont plus fortes que jamais au niveau international. À la CCNUCC (l’organe des Nations Unies responsable des conférences des Nations Unies sur le climat), il existe désormais une plate-forme des communautés locales et des peuples autochtones.

Il s’agit d’une réalisation majeure pour les peuples autochtones, qui offre un espace pour les connaissances autochtones et signifie que nous pouvons participer au processus de prise de décision.

Mais ces changements doivent également s’étendre aux niveaux national, régional et communautaire. Un vrai changement doit se produire sur le terrain. La manière complexe de négocier des accords internationaux ne correspond parfois pas à notre manière de communiquer ; il faut encore plus d’équité, en termes de participation, et donner une voix à ceux d’entre nous qui sont préoccupés par le changement climatique.

Action climatique et justice climatique

Si l’environnement naturel est détruit, notre mode de vie traditionnel l’est aussi. Les peuples autochtones font face quotidiennement aux effets des changements climatiques, sur le terrain, sur leurs terres et dans leurs communautés.

Nous sommes confrontés aux menaces du changement climatique, ainsi qu’à l’exploitation continue des ressources naturelles. C’est pourquoi la justice climatique est si importante. Nous devons tenir compte des points de vue des peuples autochtones si nous voulons trouver des solutions durables à la crise.

Naw Ei Ei Min représente l’Asie à l’Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones. Elle s’est entretenue avec ONU Info lors de la 22nd session du Forum, qui s’est tenu au siège de l’ONU du 17 au 28 avril.

  • L’Assemblée générale a désigné le 22 avril comme Journée internationale de la Terre nourricière par une résolution adoptée en 2009.
  • Les Nations Unies célèbrent cette célébration par le biais de l’initiative Harmony with Nature, une plate-forme pour le développement durable mondial qui célèbre chaque année un dialogue interactif à l’occasion de la Journée internationale de la Terre nourricière.
  • Les thèmes incluent des méthodes pour promouvoir une approche holistique de l’harmonie avec la nature, et un échange d’expériences nationales concernant les critères et indicateurs pour mesurer le développement durable en harmonie avec la nature.

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