où voir Écosse-France et cinq choses à savoir sur le premier match des Bleus


Le XV de France dispute le premier de ses quatre matchs de préparation à la Coupe du monde, ce samedi, face au XV du Chardon.

Où voir Écosse-France

Avant d’entamer sa Coupe du Monde à domicile le 8 septembre prochain face à la Nouvelle-Zélande, les hommes de Fabien Galthié vont disputer les matchs amicaux traditionnels. Quatre rencontres sont au programme : deux fois contre l’Écosse, puis face aux Fidji et à l’Australie. Le XV du Chardon, qui a évalué dans son antre de Murrayfield, est le premier adversaire des Bleus. La rencontre sera à suivre ce samedi à 16h15, sur TF1, mais aussi en direct sur notre site du Figaroavec les commentaires du pétillant Louis Mouret.

Le XV du Chardon sort l’artillerie lourde

Alors que les Bleus aligneront à Murrayfield une équipe expérimentale avec des joueurs qui vont tenter de décrocher leur billet pour le Mondial, l’Écosse améliorée, elle, avec tous ses meilleurs, éléments. Devant son public, le sélectionneur Gregor Townsend a décidé de sortir l’artillerie lourde avec les Russell (lire ci-dessous), Watson, R. Gray, Fagerson, Van der Merwe et autres Tuipulotu. Relevé pour ces Bleus sans grande expérience. D’autant que l’Écosse, qui s’est hissé à la cinquième place du classement mondial, a donné du fil à retordre aux Bleus de Galthié, s’imposant deux fois lors des cinq derniers affrontements depuis trois ans.

« Nous avons un mois de retard sur la préparation des autres nations, notamment l’Écosse. On se prépare à jouer un match international face à la cinquième nation du monde. On verra ce que ça va donner», avance le sélectionneur tricolore. La semaine dernière, les Écossais ont disputé et remporté leur premier match de préparation face aux Italiens (25-13). La semaine prochaine, les Bleus – avec le très probable retour de certains cadres – retrouveront les joueurs des Highlands, qui, eux, feront peut-être tourner leur effectif, à Saint-Étienne.

Brice Dulin, le retour en grâce

Plus de deux ans qu’il avait disparu des radars. Sa relance hasardeuse contre l’Écosse en clôture du Tournoi 2021 contre l’Écosse avait lancé la défaite des Bleus. Et le staff tricolore, rancunier, ne l’avait plus convoqué dans la foulée. Sauf qu’il est difficile aujourd’hui de passer à côté des performances de premier plan de Brice Dulin. Solide sous les ballons hauts, précieux dans son jeu au pied et sûr dans ses relances, l’ancien joueur d’Agen, de Castres et du Racing 92 est devenu l’un des hommes clés du Stade Rochelais, double champion d’Europe. Sa mise à l’écart s’est terminée cet été et, pour son retour, il sera le capitaine des Bleus à Édimbourg.

Fabien Galthié s’est justifié : « Le capitanat est tout sauf un hasard. Il le doit à sa persévérance et sa détermination depuis le début de la préparation. C’est un leader et il a la maturité nécessaire pour s’exprimer auprès de ses coéquipiers. Son absence a été liée à des blessures mais aussi à la forme du moment de Melvyn Jaminet et Thomas Ramos.» Contrairement à ses deux rivaux toulousains, l’arrière des Maritimes ne bute pas. Mais il a l’avantage de proposer un pied gauche au XV de France. Un atout certain. Attention toutefois, être capitaine des Bleus lors des matchs préparatoires ne garantit en rien d’être au Mondial. Pascal Papé, qui avait créé le brassard lors de la tournée chez les All Blacks à l’été 2007, peut en témoigner…

Quel état de forme pour les Bleus ?

Depuis début juillet, les 42 Bleus sont soumises à une préparation grossière qui a commencé à Monaco et s’est poursuivie à Marcoussis. Au début de l’été, Émilien Gailleton a carrément reconnu qu’il avait vomi après une de ces dures séances. Un mois plus tard, les Bleus vont enfin retrouver le terrain. Mais dans quel état sait que le pic de forme est programmé pour le Mondial ? Karim Ghezal, l’entraîneur de la touche des Bleus, a expliqué : «On va mettre en place tout notre travail, que ce soit notre travail en vidéo ou ce que nous faisons sur le terrain depuis un mois. Nous sommes encore en développement, ce ne sera pas du 100 % ni sur le plan physique, ni sur le plan technique.»

D’autant que l’équipe alignée va cruellement manquer d’expérience collective. À titre d’exemple, la moyenne d’âge de la ligne de trois quarts n’est que de 21 ans. Même s’il ne joue pas samedi, l’ailier toulonnais Gabin Villière entend que l’équipe de France mette en application tout le travail qui a été effectué jusque-là. « Les joueurs qui vont jouer sont prêts. L’objectif, c’est de valider nos semaines de travail et de saisir les opportunités. On veut mettre notre système en place. Ce n’est pas qu’un essai»prévient le joueur du RCT.

Le retour en grâce de Finn Russell

Les relations ont longtemps été chaotiques entre l’ouvreur écossais Finn Russell et son sélectionneur Gregor Townsend. Ce dernier a souvent reproché à son joueur star un certain manque de professionnalisme. Il l’avait même écarté lors du Tournoi 2020 à cause d’une soirée un peu trop arrosée. Leneur sélection écossais avait alors déclaré : «Finn a quitté le camp en raison d’un désaccord sur la question de l’alcool avec d’autres joueurs et il a choisi de manquer l’entraînement et les réunions le lendemain. Je me suis arrangé pour le rencontrer ce soir-là. (…) Malheureusement, les choses ne se sont pas réalisées aussi bien que nous l’espérons espéré…»

Capable de coups d’éclat géniaux (souvent contre l’Angleterre), l’ancien ouvreur du Racing 92 – qui va rejoindre Bath en Angleterre – est connu pour son côté ingérable. Mais l’Écosse est désormais orpheline de Stuart Hogg, qui a annoncé la fin de son début juillet, et Townsend a choisi de donner le brassard à Russell, le 31 ans en septembre. Le demi d’ouverture aura à cœur de briller samedi face à la France, le pays où il a passé cinq ans. Un passage finalement peu réussi.

Quel bilan pour les matchs de préparation ?

Avant la dernière Coupe du monde au Japon, les Bleus avaient disputé trois matchs de préparation, commençant par une victoire sur l’Écosse (32-3) avant de s’incliner au retour à Édimbourg (17-14) et de disposer de l ‘Italie (49-19). Quatre ans auparavant, en 2015, même bilan pour l’équipe de Philippe Saint-André qui s’était inclinée en Angleterre (19-14), mais s’était imposée au retour contre le XV de la Rose (25-20) avant de battre l’Écosse (19-16).

Avant les deux Coupes du monde précédentes, le XV de France avait réalisé un sans-faute, en dominant deux fois l’Irlande à l’été 2011 (19-12 et 22-26) et en signant trois succès en 2007 (deux fois contre les Anglais 15-21 et 22-9, un autre face aux Gallois 7-34). En 2003, l’équipe de Bernard Laporte avait corrigé la Roumanie (56-8) puis s’était imposée d’un souffle contre l’Angleterre (17-16) avant de sombrer une semaine plus tard contre la même équipe (45- 14). Prémonitoire avant de s’incliner en demi-finale quelques semaines plus tard…


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