Opinion : Plongée dans les données avec Nik Nanos : le monde a besoin de l’énergie canadienne


Le Canada est l’un des principaux exportateurs d’hydroélectricité propre vers les États-Unis et le 4e producteur mondial de pétrole et le 5e producteur de gaz.Jeff McIntosh/La Presse Canadienne

Nik Nanos est le scientifique en chef des données chez Nanos Research, un membre mondial du Woodrow Wilson International Center for Scholars à Washington et le sondeur officiel du Globe and Mail et de CTV News.

Nous sommes dans une crise énergétique mondiale. Alors, où est le Canada?

Avant la pandémie, la plupart des grandes économies se demandaient comment décarboner et travailler vers un nouvel objectif zéro carbone net. La guerre en Ukraine a retardé ou fait dérailler bon nombre de ces plans, alors que les pays cherchent à trouver des alternatives au pétrole et au gaz naturel russes. Cela pourrait être l’occasion pour le Canada d’être une source fiable d’énergie à faible intensité de carbone.

À tous points de vue, le Canada est une superpuissance énergétique : nous sommes l’un des principaux exportateurs d’hydroélectricité propre vers les États-Unis et nous sommes le 4e producteur mondial de pétrole et le 5e producteur de gaz. Mais nous pourrions – et devrions – faire plus.

Nous sommes à un moment où nos amis ont désespérément besoin de partenariats énergétiques renouvelés, mais le Canada n’a ni la capacité ni la volonté d’agir de manière substantielle.

Le Canada n’a personne d’autre à blâmer que lui-même pour cette situation difficile. Un récent sondage réalisé par Nanos pour l’Initiative d’énergie positive de l’Université d’Ottawa suggère que nous sommes à la fois victimes de chocs externes sur les prix de l’énergie et mal préparés pour répondre de manière significative aux besoins énergétiques de nos alliés en Europe.


LES SIX MEILLEURS PRODUCTEURS DE

ÉNERGIE EN 2020, PAR SOURCE

En milliers de térawattheures

Comment les gouvernements canadiens

faire sur les questions suivantes ?

Collaborer pour équilibrer les objectifs économiques, environnementaux et énergétiques

Veiller à ce que l’énergie soit abordable alors que le Canada s’efforce d’atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques

Fournir un environnement politique/réglementaire aux investisseurs qui construisent des infrastructures énergétiques

Niveau d’accord sur la

les déclarations suivantes

Le Canada devrait respecter ses engagements climatiques même si cela signifie augmenter les prix

Le Canada devrait augmenter ses exportations de pétrole et de gaz pour aider le monde à avoir des approvisionnements énergétiques plus sûrs

Le secteur pétrolier et gazier du Canada peut contribuer à lutter contre les changements climatiques

*Les nombres peuvent ne pas totaliser 100 en raison des arrondis.

MURAT YÜKSELIR / LE GLOBE ET LE COURRIER, SOURCE :

RECHERCHE SUR LES NANOS ; NOTRE MONDE EN DONNÉES

LES SIX MEILLEURS PRODUCTEURS DE

ÉNERGIE EN 2020, PAR SOURCE

En milliers de térawattheures

Comment les gouvernements canadiens

faire sur les questions suivantes ?

Collaborer pour équilibrer les objectifs économiques, environnementaux et énergétiques

Veiller à ce que l’énergie soit abordable alors que le Canada s’efforce d’atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques

Fournir un environnement politique/réglementaire aux investisseurs qui construisent des infrastructures énergétiques

Niveau d’accord sur la

les déclarations suivantes

Le Canada devrait respecter ses engagements climatiques même si cela signifie augmenter les prix

Le Canada devrait augmenter ses exportations de pétrole et de gaz pour aider le monde à avoir des approvisionnements énergétiques plus sûrs

Le secteur pétrolier et gazier du Canada peut contribuer à lutter contre les changements climatiques

*Les nombres peuvent ne pas totaliser 100 en raison des arrondis.

MURAT YÜKSELIR / LE GLOBE ET LE COURRIER, SOURCE :

RECHERCHE SUR LES NANOS ; NOTRE MONDE EN DONNÉES

LES SIX PRINCIPAUX PRODUCTEURS D’ÉNERGIE EN 2020, PAR SOURCE

En milliers de térawattheures

Que font les gouvernements canadiens sur les questions suivantes?

Collaborer pour équilibrer les objectifs économiques, environnementaux et énergétiques

Veiller à ce que l’énergie soit abordable alors que le Canada s’efforce d’atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques

Fournir un environnement politique/réglementaire aux investisseurs qui construisent des infrastructures énergétiques

Degré d’accord sur les affirmations suivantes

Le Canada devrait respecter ses engagements climatiques même si cela signifie augmenter les prix

Le Canada devrait augmenter ses exportations de pétrole et de gaz pour aider le monde à avoir des approvisionnements énergétiques plus sûrs

Le secteur pétrolier et gazier du Canada peut contribuer à lutter contre les changements climatiques

*Les nombres peuvent ne pas totaliser 100 en raison des arrondis.

MURAT YÜKSELIR / LE GLOBE ET LE COURRIER, SOURCE : NANOS RESEARCH ; NOTRE MONDE EN DONNÉES

Quand il s’agit de l’opinion publique, une majorité de Canadiens croient que le pays devrait accroître les exportations de pétrole et de gaz pour aider à sécuriser les approvisionnements énergétiques mondiaux (58 % sont d’accord/plutôt d’accord, tandis que 34 % ne sont pas d’accord/plutôt en désaccord). Cependant, une majorité souhaite également que le Canada respecte ses engagements en matière de climat, même si cela implique une augmentation des prix de l’énergie (62 % sont d’accord/plutôt d’accord tandis que 35 % ne sont pas d’accord/plutôt d’accord).

Alors que les Canadiens semblent partagés, il y a un point d’accord : les gouvernements fédéral et provinciaux ont lamentablement échoué. Quel que soit le côté de l’environnement ou de la clôture énergétique sur lequel vous vous asseyez, vous risquez d’être mécontent.

Les Canadiens donnent aux gouvernements fédéral et provinciaux des notes lamentables sur un large éventail d’éléments liés à l’énergie – certains à un chiffre. Seulement 6 % disent que les gouvernements ont fait du bon ou du très bon travail en collaborant les uns avec les autres pour équilibrer les objectifs économiques, environnementaux et énergétiques du Canada. Sept pour cent disent que le travail accompli par les gouvernements pour s’assurer que l’énergie est abordable alors que le Canada s’efforce d’atteindre ses objectifs en matière de changement climatique est soit très bon, soit bon. Et seulement 8 % estiment que le travail accompli par les gouvernements pour fournir un environnement politique/réglementaire clair, prévisible et compétitif aux investisseurs qui construisent des infrastructures énergétiques est très bon ou bon.

La conclusion? Les gouvernements fédéral et provinciaux travaillent à contre-courant, il n’y a pas de stratégie nationale et notre climat d’investissement énergétique est dysfonctionnel.

L’opinion publique tend à suggérer que les choses ne s’améliorent pas. Le Canada est fier d’être un intendant responsable de l’environnement, mais Les Canadiens croient de plus en plus que notre crédibilité est en déclin. Aujourd’hui, les Canadiens sont trois fois plus susceptibles de dire que notre crédibilité en matière de politiques environnementales est inférieure plutôt que supérieure à celle d’autres pays. En 2018, les Canadiens étaient divisés à ce sujet.

Les gens croient aussi que nous sommes plus divisés qu’unis sur l’action climatique. En 2021, 22 % des Canadiens pensaient qu’il y avait un niveau élevé d’accord sur l’action climatique au Canada. Ce chiffre est tombé à 15 %.

Mais l’envie d’être en avance sur les autres grandes économies en ce qui concerne la réalisation des objectifs climatiques est toujours forte, 41 % affirmant que le Canada devrait viser à être en avance sur les autres grandes économies, 43 % affirmant qu’il devrait aller au même rythme, et 12 pour cent disent qu’il devrait être derrière.

Avant la pandémie, les préoccupations environnementales avaient atteint un niveau record dans le suivi hebdomadaire des problèmes de Nanos. Les Canadiens étaient prêts à passer à l’action. Bien qu’ils soient d’accord sur la destination, qui est une économie à faible intensité de carbone, les avis sont partagés sur le voyage.

En tant que superpuissance énergétique, nous risquons de rater une occasion d’être là pour aider nos alliés à court terme, puis de devenir spectateurs dans la course à la décarbonisation alors que les pays passent au gaz naturel et à l’hydrogène à partir du charbon et du pétrole.

Nous ne resterons nulle part tant que les fondamentaux ne seront pas fixés : Amener les gouvernements fédéral et provinciaux à travailler ensemble et à créer un environnement pour investir dans une prochaine génération de solutions énergétiques.

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