Novartis soutient que Roche s’est « injustement enrichie » de 210 millions de dollars d’honoraires – procès


Le logo de la société est visible dans la nouvelle usine de thérapie cellulaire et génique du fabricant suisse de médicaments Novartis à Stein, en Suisse, le 28 novembre 2019. REUTERS/Arnd Wiegmann

  • Le procès découle du pacte de licence de brevet de 2005
  • Novartis réclame 210 millions de dollars de trop-payé présumé
  • Roche détient depuis longtemps des brevets lucratifs dont les biotechs rivales ont besoin

ZURICH, 29 juin (Reuters) – Novartis AG (NOVN.S) souhaite que Roche Holding AG (ROG.S) restitue 210 millions de dollars après avoir accusé son rival suisse d’avoir empoché de manière inappropriée les frais d’un accord de licence de brevet vieux de 16 ans, selon une action en justice devant un tribunal de district des États-Unis.

Le litige, lancé par Novartis devant un tribunal d’État californien mais récemment transféré à un tribunal fédéral, découle d’un accord de 2005 obligeant la société américaine Chiron Corp à effectuer des paiements à l’unité américaine Genentech de Roche pour l’utilisation de sa propriété intellectuelle.

En 2006, Novartis a racheté Chiron, un fabricant de médicaments biologiques et de vaccins, et a continué à verser des paiements à Roche alors qu’elle développait des produits comme le médicament contre l’inflammation Ilaris, avec un chiffre d’affaires d’environ 900 millions de dollars par an, et le médicament contre le psoriasis Cosentyx, actuellement le plus vendu de Novartis à environ 4 milliards de dollars par an.

« Novartis a par la suite découvert qu’elle avait payé en trop par erreur », ont écrit les avocats de Novartis dans une plainte fortement expurgée publiée jeudi dernier devant le tribunal de district américain de Californie.

« Genentech savait ou aurait dû savoir que Novartis avait payé en trop… à Genentech pendant toute la durée de l’accord », ont écrit les avocats de Novartis. « Par erreur, Novartis a payé en trop (…) à Genentech ses produits pharmaceutiques, Ilaris et Cosentyx, auxquels Genentech n’avait pas droit. »

Roche détient depuis longtemps des brevets lucratifs dont d’autres sociétés ont besoin pour fabriquer des médicaments biologiques tels que des anticorps monoclonaux, y compris les soi-disant « brevets Cabilly » qui ont récolté des milliards de dollars de redevances au fil des ans pour la société suisse avant d’expirer définitivement il y a trois ans.

Roche a déclaré mardi avoir pour politique de ne pas commenter les litiges en cours.

Depuis qu’elle a découvert ce qu’elle prétend être un trop-payé, Novartis a déclaré qu’elle essayait de convaincre Roche de rembourser l’argent, en vain.

« Genentech s’est injustement enrichi aux dépens de Novartis », ont écrit les avocats de Novartis.

Reportage de John Miller Montage par Mark Potter et Bill Berkrot

Nos normes : les principes de confiance de Thomson Reuters.

Laisser un commentaire