Mettre fin à la pandémie, renforcer la résilience, clé du développement durable : chef adjoint de l’ONU |


Le Forum régional africain sur le développement durable se tient pour examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre des ODD et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA).

La réunion de trois jours a été convoquée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

Mme Mohammed a décrit cinq priorités pour guider les délibérations, en commençant par la réponse à la pandémie.

La vaccination est essentielle

« Vacciner 70% du monde d’ici juillet de cette année reste notre objectif principal », dit-elle.

« Nous devons également construire des systèmes de santé plus solides et plus résilients en investissant dans les soins de santé primaires et les systèmes de surveillance de la santé, ainsi qu’une plus grande production de vaccins, de diagnostics et de traitements.

Augmenter les investissements climatiques

Passant ensuite à la crise climatique, le chef adjoint de l’ONU a appelé à augmenter les investissements pour protéger les personnes et les écosystèmes en première ligne de cette urgence mondiale.

Elle a déclaré que les pays développés doivent respecter de toute urgence leur engagement de doubler le financement de l’adaptation à au moins 40 milliards de dollars par an d’ici 2025, un engagement pris lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP26 à Glasgow l’année dernière.

Dans le même temps, les banques de développement régionales et multilatérales doivent accroître leurs portefeuilles d’énergies renouvelables et d’infrastructures résilientes, ainsi que mobiliser davantage de financements privés.

Énergie, systèmes alimentaires, connectivité

Son troisième point portait sur la nécessité de « dynamiser » les transitions justes dans les domaines de l’énergie, des systèmes alimentaires et de la connectivité numérique.

« Nous avons besoin d’une transition énergétique juste qui permette à l’Afrique d’accéder à une énergie propre et abordable tout en protégeant les moyens de subsistance », a déclaré Mme Mohammed.

Elle a cité un partenariat pour soutenir l’Afrique du Sud, qui a été lancé lors de la COP26, qui a créé un précédent précieux pour la collaboration internationale.

Mme Mohammed a déclaré que des systèmes alimentaires durables et résilients garantissent l’accès à une alimentation et une nutrition saines, tout en restaurant et en protégeant la nature. Parallèlement, une connectivité abordable et des compétences numériques sont nécessaires pour créer davantage d’opportunités d’emploi pour les jeunes.


Une agricultrice se tient devant des sacs de semences stockés dans un entrepôt d'un centre agro-industriel en Sierra Leone.

FAO/Sébastien Liste

Une agricultrice se tient devant des sacs de semences stockés dans un entrepôt d’un centre agro-industriel en Sierra Leone.

Soutenir la relance de l’éducation

Pour son quatrième point, la Secrétaire générale adjointe a souligné la nécessité pour l’éducation de se remettre de la pandémie.

« Dans les pays en développement en particulier, la pandémie risque de provoquer une catastrophe générationnelle », elle a averti.

En septembre, le Secrétaire général des Nations Unies convoque un Sommet sur la transformation de l’éducation.

Mme Mohammed a déclaré que l’événement renouvellera l’engagement envers l’éducation en tant que bien public prééminent, en plus de mobiliser des actions et des solutions.

Accélérer l’égalité des sexes

Son dernier domaine prioritaire portait sur la nécessité d’accélérer l’égalité des sexes et la transformation économique.

« Plus de 70% des personnes en Afrique – dont la majorité sont des femmes – continuent de gagner leur vie dans l’économie informelle, qui est une réflexion après coup dans les stratégies et les mesures économiques », dit-elle.

Par conséquent, la création d’emplois robustes et décents doit aller de pair avec la réalisation de la protection sociale universelle, selon Mme Mohammed.

En septembre dernier, l’ONU et l’Organisation internationale du travail (OIT) ont lancé l’Accélérateur mondial pour l’emploi et la protection sociale, qui, selon elle, est au cœur de ces efforts.

L’accélérateur vise à créer 400 millions de nouveaux emplois dans les secteurs des soins, de l’environnement et du numérique, et à étendre la protection à la moitié de la population mondiale d’ici 2030.

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