Meta vient de publier une mise à jour de statut. Wall Street devrait y lire.
Un réseau social de premier plan passe au rétro.
Instagram Notes, qui a été lancé dans de nombreux pays du monde mardi dernier, est « essentiellement une mise à jour de statut », a déclaré Adam Mosseri, responsable d’Instagram. Considérez-le comme une version 2022 d’une fonctionnalité que Facebook a dévoilée en 2006, puis imitant le « message d’éloignement » AIM d’AOL. Également « nouveau » sur Instagram : Candid Stories, une fonctionnalité testée pour permettre aux utilisateurs de partager « ce qui se passe en ce moment » en utilisant à la fois l’avant et l’arrière de l’appareil photo. C’est essentiellement un imitateur du phénomène de la génération Z BeReal, mais intégré dans Instagram Stories.
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La poussée de sa plate-forme vidéo abrégée Reels, un imitateur de TikTok, a provoqué la colère de certains utilisateurs de haut niveau, ce qui a poussé Kim Kardashian et Kylie Jenner à plaider pour la création d' »Instagram Instagram à nouveau ». Avec ses nouvelles fonctionnalités, Meta semble se concentrer sur l’engagement des personnes sur des surfaces plus anciennes telles que les messages et les histoires. Au troisième trimestre, Meta a déclaré que davantage d’interactions sociales se déplaçaient déjà vers la messagerie.
Les données indiquent pourquoi : les tableaux de bord internes des entreprises consultés par le Wall Street Journal montrent que la croissance mensuelle des personnes actives aux États-Unis sur Instagram s’est modérée cette année après avoir fortement augmenté pendant des années. Aux États-Unis, les publications d’histoires sur Instagram semblent avoir diminué ces derniers mois, et les commentaires globaux sur l’application ont diminué au cours des deux dernières années. Cependant, le temps passé sur l’application semble avoir augmenté au cours de cette période.
La notoriété de Reels, lancé sur Instagram mi-2020, explique probablement ces tendances. En effet, lors de sa conférence téléphonique du troisième trimestre, Meta a noté une augmentation de 50% des Reels joués au cours des six mois précédents sur Facebook et Instagram quotidiennement. Cela ne s’est pas traduit par une croissance des revenus. Meta a déclaré lors de son appel du troisième trimestre que, à mesure que la popularité de Reels augmente, la plate-forme déplace les domaines qu’elle est mieux à même de monétiser. Plus précisément, Meta a déclaré qu’il souffrait « de plus de 500 millions de dollars de revenus trimestriels » avec le changement.
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Qu’est-ce que le nouveau look d’Instagram signale sur les activités de Meta ? Rejoignez la conversation ci-dessous.
Le coup tombe au mauvais moment. Depuis que Meta a augmenté ses ventes de plus de 50 % au deuxième trimestre 2021 par rapport à l’année précédente, les affaires ont chuté. Wall Street prévoit que la société terminera l’année avec son troisième trimestre consécutif de baisse des ventes annuelles. Le résultat a été une baisse de 64% du cours de son action cette année, effaçant quelque 600 milliards de dollars de valeur marchande.
(Ré)entrez dans la mise à jour du statut – probablement une décision stratégique pour ramener les gens sur des zones plus lucratives de l’application avant la fin de l’année.
L’hommage d’Instagram à BeReal, quant à lui, envoie son propre message. Malgré sa popularité soudaine cette année, l’application a suscité un intérêt limité. Environ trois ans après son lancement, BeReal n’a enregistré que 53 millions de téléchargements dans le monde, selon un rapport d’octobre Sensor Tower, et seuls 9 % des utilisateurs d’Android avec l’application activement installée l’ouvraient quotidiennement. Pour Instagram, une application comptant quelque 2 milliards d’utilisateurs, BeReal peut difficilement être considérée comme une véritable menace.
La décision de Meta semble en dire plus sur la réticence de l’entreprise à dépenser pour un contenu vraiment unique pour relancer la croissance de la publicité, car elle déploie des milliards de dollars pour ses ambitions de métaverse et doit licencier 13 % de son personnel. L’autre explication n’est pas beaucoup plus encourageante : peut-être qu’après des décennies d’évolution, les créatifs du secteur se retrouvent épuisés.
La bonne nouvelle est que, dans un contexte de ralentissement publicitaire plus large, la barre de Wall Street pour Meta ce trimestre semble faible. Les analystes prévoient que les revenus de l’entreprise chuteront de 6,5 % au cours de la période de l’année précédente, sa plus forte baisse trimestrielle en tant qu’entreprise publique. Les récentes vérifications de canal d’AB Bernstein donnent cependant quelques raisons d’espérer. Ses recherches ont montré que, alors que les annonceurs se diversifient dans TikTok et les publicités dans les médias de détail comme celles d’Amazon, Meta « représente toujours la part du lion des dépenses publicitaires display », ajoutant que les dépenses de l’année prochaine augmenteront probablement sur tous les canaux. Les données de Similarweb montrent qu’Instagram pourrait également être un bénéficiaire particulier de la perte de dépenses publicitaires de Twitter au cours des derniers mois.
Même ainsi, le statut de Meta semble toujours un peu fatigué.
Écrivez à Laura Forman à laura.forman@wsj.com
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