Macron met en garde contre d’autres problèmes de santé alors qu’il annonce des réformes


PARIS, 6 janvier (Reuters) – Les difficultés du système de santé français vont probablement s’aggraver avant que les choses ne s’améliorent, a reconnu vendredi le président Emmanuel Macron, en s’engageant à améliorer les conditions de travail et à embaucher davantage d’assistants médicaux pour les tâches administratives.

La France, comme de nombreux autres pays européens, est confrontée à une pénurie de personnel soignant, en particulier dans les zones rurales, avec de nombreux hôpitaux surchargés, le vieillissement de la population, un nombre élevé de médecins et d’infirmières partant à la retraite et un système encombré de paperasserie.

« Nous sommes confrontés à une situation qui pourrait bien empirer », a déclaré Macron, citant la nécessité de former une nouvelle génération de personnel médical dans un discours du Nouvel An aux agents de santé, qui ont organisé une grève ces dernières semaines pour exiger un meilleur travail. les conditions.

En attendant, a-t-il dit, le gouvernement intensifiera le recrutement d’assistants médicaux, libérant ainsi des agents de santé pour traiter les patients plutôt que de faire des tâches administratives.

Promettant un changement dans le fonctionnement des hôpitaux d’ici juin, Macron a également déclaré que son gouvernement prendrait des mesures pour accroître la coopération entre les différentes parties du système de santé et améliorer la surveillance des heures de travail.

Il a déclaré que payer plus d’argent à lui seul n’était pas suffisant pour rendre la profession plus attrayante, affirmant également que son gouvernement supprimerait en grande partie le financement à l’acte des hôpitaux.

Les critiques disent que le système a poussé les hôpitaux dans une spirale descendante consistant à poursuivre un volume élevé de soins lucratifs tout en réduisant les coûts et les soins dans d’autres domaines.

« Le principe de la rémunération à l’acte a conduit à de nombreux dysfonctionnements », a déclaré Macron, s’exprimant au Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne.

La pandémie de COVID-19 a pesé sur des ressources médicales déjà sollicitées.

De nombreux hôpitaux ont dû cet hiver annuler des chirurgies planifiées ou fermer les services d’urgence la nuit, car un pic simultané de cas de bronchiolite et de grippe a ajouté aux hospitalisations liées au COVID dans certaines régions.

Reportage de Dominique Vidalon, Tassilo Hummel et Jean-Stephane Brosse ; Montage par Ingrid Melander et John Stonestreet

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