L’UE cherche une stratégie de réduction des prix de l’énergie dans le contexte de la crise ukrainienne


BRUXELLES

L'UE cherche une stratégie de réduction des prix de l'énergie dans le contexte de la crise ukrainienne

Les États européens recherchent de toute urgence des politiques pour endiguer la vague d’inflation énergétique au milieu du conflit en Ukraine qui a déclenché des hausses de prix – notamment du pétrole, qui a dépassé les 100 dollars le baril.

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Alors que les entreprises et les consommateurs travaillent sous pression avec la flambée des prix des aliments et de l’énergie à des sommets de plusieurs décennies, les gouvernements se demandent quels moyens ils ont à leur disposition pour réagir et atténuer la douleur.
L’arsenal politique comprend la réduction des taxes et des prix de l’énergie, ainsi qu’un soutien ciblé de l’État, certaines économies du continent subissant un fardeau plus lourd que d’autres.

La Commission européenne a déclaré au début de ce mois qu’elle pourrait prolonger la suspension des règles de rigueur budgétaire jusqu’à l’année prochaine, alors que plusieurs États de l’UE ont appelé à une réponse commune aux retombées financières de la guerre, dans la foulée de celle provoquée par la pandémie.
La Suède, dont les taxes sur les carburants sont les plus élevées d’Europe, a annoncé le 14 mars une réduction temporaire des taxes de 1,30 couronne par litre (0,13 $, 12 centimes d’euro) dans le cadre d’un ensemble de mesures de 1,5 milliard de dollars.
La Belgique et les Pays-Bas ont entre-temps choisi de réduire la TVA sur les carburants – gaz naturel, électricité et chauffage – et également de réduire les taxes sur les carburants pour réduire les prix à la pompe.
Les consommateurs belges économiseront environ 10 euros sur un réservoir plein de 60 litres, tandis qu’une famille néerlandaise moyenne verra ses dépenses énergétiques baisser d’environ 140 euros entre janvier et juin.
En Belgique, les ménages les plus pauvres pourront bénéficier d’un « tarif social » sur l’électricité et le gaz naturel jusqu’en septembre.

Le gouvernement polonais a étendu une série de mesures introduites avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, conçues pour agir comme un « bouclier » contre l’inflation. Comme l’a fait remarquer le Premier ministre Mateusz Morawiecki le week-end dernier, « la lutte contre Poutine entraîne des coûts ». Depuis le 1er février, la TVA sur le gaz avait déjà été supprimée de son niveau précédent de 23 %.
Quelque cinq millions de familles en Pologne – qui a accueilli au moins 1,8 million d’Ukrainiens en fuite – vont également recevoir un ensemble d’aides pour les aider à faire face à la hausse des prix des denrées alimentaires.
Malgré la panoplie de mesures annoncées, les États européens ne chercheront pas à desserrer indûment leur ceinture financière.
Le gouvernement italien a déclaré début mars qu’il entendait « maintenir une politique budgétaire prudente » après avoir dévoilé en février un ensemble de mesures d’aide de 5,5 milliards d’euros pour contenir la flambée des factures des ménages.
En Allemagne, le gouvernement a décidé le 16 mars de doubler le soutien de l’État aux factures de chauffage, après avoir réservé le mois dernier un programme d’aide aux plus vulnérables de la société. Dans le même temps, Berlin a promis de réappliquer les freins budgétaires à partir de l’année prochaine.

Ces aides impliqueront probablement, comme en France, des baisses de prix à la pompe.
En annonçant son propre « plan de résilience » le 16 mars, la France a souligné que la politique, estimée à 6,8 milliards d’euros, ne constituait pas une stratégie « quoi qu’il en coûte ».
Au début du mois, le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a exhorté les partenaires à trouver une « solution européenne collective », la situation étant devenue urgente dans certains pays.
En Hongrie, où les prix du carburant sont plafonnés depuis l’automne, c’est la panique la semaine dernière lorsque certaines petites stations se sont asséchées. Le gouvernement a dû limiter l’accès des camions de plus de 7,5 tonnes. Ils devront désormais faire le plein dans des stations désignées.

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La Slovénie a pour sa part été confrontée cette semaine à un afflux de véhicules en provenance d’Italie voisine venant s’approvisionner après que le gouvernement de l’ancienne a décidé de plafonner les prix.
En Espagne, aux prises avec la flambée des prix, le gouvernement a promis d’agir après que les camionneurs ont déclaré que la flambée du prix du diesel les laissait dans une situation « catastrophique ».
Le Premier ministre Pedro Sanchez a effectué une série de voyages chez des partenaires de l’UE pour rechercher un accord sur une stratégie commune pour faire face au problème lors d’un sommet les 24 et 25 mars.
Dans le même temps, Madrid a laissé entendre qu’il prendrait des mesures unilatérales si un accord commun ne se matérialisait pas.

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