L’ONU lance une initiative pour soutenir les rapatriés piégés dans des camps en Syrie |


C’est pour aider des dizaines d’États membres à travers le monde, dont certains ont commencé à rapatrier leurs ressortissants, que le Cadre mondial de soutien des Nations Unies aux rapatriés nationaux de pays tiers en Syrie et en Irak a été lancé ce mercredi.

Dans un message vidéo, le secrétaire général de l’ONU a rappelé que nombre de ces personnes « ont maintenant passé plus de cinq ans sans services de base dans des conditions de plus en plus difficiles ».

« Ils se voient régulièrement refuser leurs droits humains », a déclaré António Guterres. « Dans le même temps, les victimes et les survivants d’actes terroristes se voient refuser justice et soutien, tandis que les auteurs jouissent de l’impunité.

Le chef de l’ONU a fait valoir que, jusqu’à ce que ces questions de droits humains soient traitées de manière globale, la communauté internationale « continuera à faire face à des risques de sécurité à long terme ».

Pour lui, « cette situation ne peut pas durer » et le Cadre mondial « apporte une solution pour y mettre fin sans délai ».

M. Guterres a déclaré que l’initiative fournit un soutien technique et financier pour répondre aux besoins urgents en matière de droits de l’homme et d’aide humanitaire, et répond aux problèmes de justice et de sécurité d’une manière adaptée à l’âge et au genre, tout en protégeant les enfants et les victimes.

Un problème croissant

On estime que 30 972 femmes irakiennes et 11 136 femmes et enfants étrangers originaires d’une soixantaine d’autres pays restent dans des camps dans le nord-est de la Syrie.

Certains s’étaient rendus dans la zone de conflit pour rejoindre les combats, d’autres après la promesse d’une vie meilleure. Certains ont été forcés d’y aller par des membres de leur famille ou des dirigeants de la communauté. D’autres peuvent avoir commis des crimes sous la contrainte ou après avoir été victimes de la traite. Certains étaient encore des enfants, d’autres y sont nés.

Environ 77 pour cent des enfants dans les camps ont moins de 12 ans et 33 pour cent d’entre eux ont moins de cinq ans.

Selon l’ONU, la situation humanitaire dans les camps et les centres de détention n’est pas durable.

Les conditions de vie sont médiocres, les résidents souffrant d’un manque d’abris adéquats, de nourriture, d’assainissement, d’opportunités d’éducation, de soins de santé, de procédures judiciaires, ainsi que de l’insécurité et de la violence qui règnent, tous amplifiés par la pandémie de COVID-19.

Pour remédier à ces problèmes, certains États membres ont commencé à rapatrier leurs ressortissants.

Pour l’organisation, leur retour est une priorité nationale et internationale, tant d’un point de vue humanitaire que sécuritaire.

Objectifs du cadre

Le Cadre mondial a deux objectifs : répondre et assister les besoins des enfants et des adultes nécessitant une protection, et soutenir les États membres demandeurs pour promouvoir la sécurité et répondre à la responsabilisation par le biais de poursuites, de processus de réhabilitation et de réintégration.

Tout le soutien est fondé sur des cadres juridiques nationaux et entièrement conforme au droit international, y compris le droit international des droits de l’homme, le droit international humanitaire et le droit international des réfugiés.

Le Cadre est actuellement mis en œuvre en Irak, au Kazakhstan, au Kirghizistan, aux Maldives, au Tadjikistan et en Ouzbékistan.

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