L’Italie se prépare à rendre obligatoire le port du masque à l’extérieur


PHOTO DE DOSSIER: Le ministre italien de la Santé, Roberto Speranza, s’adresse aux journalistes après que les ministres européens de la Santé des pays voisins de l’Italie ont tenu une réunion pour discuter de l’épidémie de coronavirus en Italie, à Rome, en Italie, le 25 février 2020. REUTERS / Remo Casilli / File Photo

ROME (Reuters) – L’Italie envisage de rendre obligatoire l’utilisation de masques à l’extérieur dans tout le pays pour lutter contre le coronavirus, a déclaré mardi le ministre de la Santé, Roberto Speranza.

Les infections en Italie, premier pays européen touché par le virus, ont augmenté régulièrement au cours des deux derniers mois et deux régions, le Latium autour de Rome et la Campanie autour de Naples, ont déjà rendu le port du masque obligatoire à l’extérieur.

« Nous travaillons sur une proposition visant à rendre obligatoire l’utilisation de masques », a déclaré Speranza à la Chambre des députés.

Samedi, l’Italie a enregistré 2 844 nouveaux cas, son décompte quotidien le plus élevé depuis avril, mais toujours bien en deçà des chiffres enregistrés en France, en Espagne et en Grande-Bretagne.

Le nombre de morts quotidien est normalement inférieur à 30, bien loin des décomptes de près de 1 000 qu’il a subis au plus fort de son épidémie fin mars, mais le Premier ministre Giuseppe Conte a déclaré mardi qu’il n’y avait pas de place pour la complaisance.

« La bataille n’est pas gagnée, et nous devrons rester en alerte maximale pendant les semaines et les mois à venir », a-t-il déclaré lors d’une conférence à Rome.

L’Italie a enregistré quelque 36 000 décès depuis la révélation de son épidémie le 21 février, le deuxième bilan officiel le plus élevé d’Europe après la Grande-Bretagne.

Conte a déclaré la semaine dernière qu’il demanderait au Parlement de prolonger l’état d’urgence COVID-19 du pays jusqu’à la fin janvier et que le cabinet doit se réunir tard mardi pour officialiser la décision.

L’état d’urgence, qui doit expirer à la mi-octobre, donne plus de pouvoirs au gouvernement central, ce qui permet aux fonctionnaires de contourner plus facilement la bureaucratie qui étouffe une grande partie de la prise de décision en Italie.

Reportage d’Angelo Amante; édité par Agnieszka Flak et Giles Elgood

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