L’inflation allemande soutenue par la flambée des prix de l’énergie | Actualités énergétiques


Les coûts de l’énergie dans toute l’Europe risquent de s’intensifier dans la foulée de l’invasion russe de l’Ukraine.

L’inflation allemande a repris son ascension, soutenue par une flambée des coûts de l’énergie qui risque de s’intensifier en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Après six mois consécutifs d’accélération en janvier, les prix à la consommation ont bondi de 5,5 % par rapport à l’année précédente en février, soit plus que l’estimation médiane de 5,4 % des économistes interrogés par Bloomberg. Une mesure nationale a atteint 5,1% – le plus élevé depuis 1992.

L'inflation s'est accélérée dans les quatre principales économies de la zone euro en février

Une flambée des coûts de l’énergie est en grande partie à blâmer pour l’inflation élevée qui a balayé l’ensemble de l’Europe ces derniers mois. Les responsables de la Banque centrale européenne préviennent que la situation persistera probablement plus longtemps, tandis que la présidente Christine Lagarde s’est engagée à faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité des prix.

La France, l’Italie et l’Espagne ont également enregistré une inflation plus rapide que prévu le mois dernier. Les données de la zone euro sont attendues mercredi, les économistes prévoyant une lecture record de 5,6 %.

Le Conseil des gouverneurs de la BCE débattra de la politique monétaire la semaine prochaine. Alors que la réunion était initialement envisagée pour tracer davantage la sortie de la relance pandémique, l’attention s’est plus récemment déplacée sur la manière dont la guerre en Ukraine affectera l’économie – en particulier si les livraisons de gaz naturel sont interrompues.

Les premières estimations de la BCE suggèrent que la croissance pourrait être inférieure de 0,3 à 0,4 point de pourcentage cette année. Les projections du personnel publiées lors de la réunion de la semaine prochaine offriront une évaluation plus détaillée.

Jusqu’à présent, les responsables ont signalé que la guerre pourrait retarder, mais pas arrêter, la normalisation de la politique monétaire. L’inflation se dirigeait vers l’objectif à moyen terme de la BCE avant l’invasion, justifiant les préparatifs pour mettre fin aux achats d’obligations et augmenter les taux d’intérêt.

En l’absence de signe de fin des combats en Ukraine, les traders de taux parient que la Banque centrale européenne reportera l’augmentation des coûts d’emprunt jusqu’en 2023.

L’un des principaux facteurs que les banquiers centraux surveillent en matière d’inflation est de savoir s’il existe des effets dits de second tour, même si ceux-ci ne se sont pas encore matérialisés dans la zone euro. Les données publiées plus tôt mardi par le bureau allemand des statistiques ont montré que les salaires négociés n’avaient augmenté en moyenne que de 1,3 % l’an dernier, le gain annuel le plus faible depuis le début de la série en 2010.

(Mises à jour avec les négociations salariales dans le dernier paragraphe.)
–Avec l’aide de Kristian Siedenburg, Harumi Ichikura et Zoe Schneeweiss.

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