Lettre : Les investisseurs doivent accepter une part de la charge fiscale


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Nous voulons tous de bons services publics, mais aucun d’entre nous ne pense que le fardeau de les payer devrait nous incomber. Il faut s’attendre à ce que ce soit le point de vue de la personne ordinaire. Qu’il émane également de gestionnaires de fortune et d’investissements soi-disant sophistiqués est à couper le souffle.

J’ai été surpris de voir la proposition d’augmentation marginale de l’impôt sur les dividendes décrite comme « un coup de pied dans les dents » pour les investisseurs (Rapport du 8 septembre).

Au cours de la dernière année, l’indice FTSE 100 a gagné 20 % en valeur et se rapproche des niveaux d’avant la pandémie. Le Nasdaq et l’indice Dow Jones sont désormais respectivement 58% et 20% supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie. Cette manne pour les investisseurs a été largement alimentée par les politiques monétaires des banques centrales. Les investisseurs se sont considérablement enrichis tandis que d’autres ont perdu leur emploi. Les propriétaires d’actifs en ont bénéficié de manière disproportionnée, ce qui a accentué les inégalités de richesse.

Les efforts déployés par le gouvernement pour entamer le travail long et ardu de redressement des finances publiques tout en réparant les services publics sont à saluer. Il devrait, espérons-le, stimuler l’économie avec potentiellement d’autres avantages à venir pour les investisseurs. Dans ces circonstances, les déclarations des sociétés d’investissement selon lesquelles les investisseurs ne devraient apporter aucune contribution à l’augmentation nécessaire de la charge fiscale devraient être traitées avec le dédain qu’elles méritent. D’autant plus qu’aucun n’a jugé bon de proposer des suggestions d’alternatives viables.

Si les clients des maisons d’investissement ne peuvent pas se permettre une légère augmentation de leur charge fiscale sur les dividendes, le blâme devrait incomber fermement aux conseillers en investissement qui n’ont pas réussi à enrichir considérablement leurs clients alors que les marchés des capitaux se sont bien comportés.

Joe Zammit-Lucia
Fondateur, RADIX
York, Royaume-Uni

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