Lettre: la relance de Covid a été une aubaine pour la classe des investisseurs


L’article récent de Martin Wolf sur le rôle des banques centrales (« La politique monétaire ne résoudra pas les inégalités », Opinion, 30 juin) est un article opportun qui devrait nous inciter tous à réfléchir plus profondément au rôle de la finance dans la société.

Je conviens que les mesures de relance gouvernementales à l’échelle mondiale ont été un pont entre «l’avant» et «l’après» de Covid-19, mais une enquête mondiale auprès des membres du CFA Institute montre que la pluralité des professionnels de la finance (44%) craignent la plus grande conséquence involontaire ces paquets, c’est qu’ils ont créé une mine d’or pour la classe des investisseurs, élargissant l’écart de richesse avec la classe ouvrière (c’est un concept légèrement différent de l’inégalité des revenus évoquée dans l’article de Wolf).

Mais le concept d’inégalité est toujours complexe. La finance n’a en théorie pas le mandat de réduire les inégalités.

Le rôle de la finance est plutôt de continuer à optimiser les flux de capitaux de la manière la plus efficace, tout en agissant de la manière la plus éthique en réduisant les conflits d’intérêts.

Le rôle des banques centrales s’est élargi pour coordonner les politiques budgétaire et monétaire. Ceci, à première vue, sape leur indépendance, mais étonnamment, 35 pour cent des membres du CFA Institute seraient favorables à une coordination des deux. S’engager dans cette voie pourrait entraîner une profonde altération de l’équilibre traditionnel entre les personnes, le secteur privé et les agents publics.

Olivier Fines
Responsable du plaidoyer et de la recherche politique, Emea, CFA Institute, London EC3, Royaume-Uni

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