L’Espagne responsable de violences contre une femme dans une affaire de césarienne, selon un organisme de l’ONU


La sculpture est recouverte d’un masque noir lors d’une manifestation pour les droits des femmes lors de la Journée internationale de la femme, à Oviedo, en Espagne, le 8 mars 2018. REUTERS/Eloy Alonso/File Photo

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GENÈVE, 14 juillet (Reuters) – L’Espagne devrait offrir des réparations à une femme qui a subi une césarienne sans son consentement avec les bras attachés, a constaté jeudi une commission des Nations unies.

Madrid a été jugée responsable de « violences obstétricales » contre une Espagnole anonyme qui a déclaré que des médecins d’un hôpital public de Donostia, en Espagne, avaient provoqué son accouchement prématurément, sans son consentement, a déclaré le comité.

Ils ont ensuite procédé à une césarienne sans la présence de son mari et ne lui ont pas permis de tenir immédiatement son nouveau-né car elle était toujours attachée, a-t-il ajouté.

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Le ministère espagnol de la Santé a refusé de commenter l’affaire, mais a déclaré qu’un projet de loi approuvé en mai aiderait à promouvoir de bonnes pratiques d’accouchement grâce à une série de directives nationales et internationales.

Une telle violence contre les femmes lors de l’accouchement est répandue, de nature systématique, ancrée dans les systèmes de santé et peut causer des dommages physiques et psychologiques, a constaté l’organisme des Nations Unies.

Cependant, les enquêtes publiques sur des cas sont rares et l’un des seuls précédents est un autre cas où le même organe de l’ONU a également condamné l’Espagne en 2020. Dans un autre cas, la Hongrie a été tenue responsable en 2004 de la stérilisation forcée d’une femme après une fausse couche.

Dans l’affaire Donostia, la femme a subi un traumatisme physique et mental, a déclaré le comité. Un tribunal espagnol lui a dit que les médecins devaient décider de recourir aux césariennes et que son préjudice psychologique n’était qu’une question de perception.

Le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes surveille l’adhésion des États parties à une convention sur les droits des femmes qui compte à ce jour 189 signataires. Il est composé de 23 experts indépendants des droits de l’homme.

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Reportage d’Emma Farge; reportage supplémentaire de Christina Thykjaer, édité par William Maclean

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